Chapitre Douze.

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Il est au dessus de lui, partout au dessus de lui, il sent la réglisse, il halète. La peau lisse et humide de Louis glisse sous ses mains et il a l'impression que le temps a ralentit. Il bouge au rythme des battements affolés de son cœur. Il bouge au rythme de la musique qui danse dans sa tête. Il a les yeux fermés et la bouche entrouverte. Ses lèvres caressent chaque minuscule partie de son corps et il rend ses pensées complètement floues et incompréhensibles. Il a agrippé ses boucles et ses propres mains se crispent sur l'oreiller sous sa tête.

_Harry, murmure sa voix qui est complètement déréglée.

Il est en train de bousiller son système nerveux, il est en train de le rendre fou et ses baisers remontent fiévreusement le long de sa clavicule. Il lui mord la peau, il l'embrase avec son touché incandescent. La courbure de sa mâchoire est offerte et la cambrure de son dos parfaite.

_Harry, répète sa voix trainante en déclenchant un set de frissons glacés.

Ses yeux s'ouvrent à l'instant où leurs lèvres se rencontrent finalement et Harry se redresse aussitôt.

_Bon sang.

Sa respiration est un désastre ambulant, son pouls s'est affolé comme jamais et il lui faut quelques secondes supplémentaire pour qu'il se rende compte que ce n'était qu'un rêve. Il lui faut quelques secondes supplémentaires pour qu'il prenne conscience que c'est sur le canapé qu'il dormait et qu'il est seul.

Aucun des baisers de Louis n'était réel malgré la sensation désagréable que son boxer est brusquement trop serré. Aucune des caresses de Louis n'était réelle malgré ces papillons qui volent encore dans la totalité de son estomac.

Il inspire et il expire de manière difficile ; sa peau est moite. Ce n'était qu'un rêve. Ce n'était qu'un rêve.

_Ce n'était qu'un rêve, il se murmure pour lui-même en passant sa main tremblante contre son front trempé de sueur.

Pourtant les battements de son cœur étaient si vrais, si réguliers, si familiers... son souffle chaud et sucré contre son visage était si vivant...

Mais ce n'était rien de plus qu'une illusion ; qu'une chimère.

Son corps s'affaisse dans les couvertures trop chaudes et trop étouffantes quand il s'en rend compte mais  il se redresse aussitôt.
Il a besoin d'air, il a besoin de s'aérer, de sortir de ce salon qui sent encore le parfum envoutant et fictif de Louis. Alors il ouvre la porte fenêtre et fait quelques pas, pieds nus, sur les dalles froides de la terrasse.

La nuit fraiche est silencieuse et la brise qui lui fouette le visage lui fait du bien. Ça ne va pas mieux, hein ? lui murmure la petite voix intérieure qui ne lui avait pas manqué.

Il soupire.

La lune n'est pas visible, elle est cachée par les nuages qui sont arrivés avec le vent et les perturbations. Il a plut la veille, il a plut à verse toute la journée et ils ne sont pas sortis.

Léo a tourné en rond dans la totalité de la maison, essayant mille et un stratagèmes pour « tourner sept fois sa langue dans sa bouche avant de parler ». Ce qui a d'ailleurs fait drôlement rire Louis, qui était le responsable de cette nouvelle lubie.

...

Louis.

Son abdomen le chauffe soudainement et Harry se rend compte qu'une escapade nocturne ne l'aidera pas à chasser ses pensées, toutes plus indécente les unes que les autres s'il continue comme ça. Alors il rentre et se dirige vers la salle de bain.

The perfect sky is Torn.Where stories live. Discover now