13. Sans échappatoire

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Après quelques minutes, toujours aucun signe de vie d'Isaac. Je remarquais des personnes s'engouffrer à l'arrière de la scène. Y-aurait-il une sortie de secours là-bas ? Et s'il ne revenait pas et qu'il m'avait laissé ici ?

C'est vrai, il pouvait ne jamais revenir.
Et puis merde, je devais me tirer d'ici.

Je me relevai, sorti de ma cachette et me précipitai parmi la foule. Mon souffle était court et saccadé et mon coeur allait comme exploser dans ma poitrine par toute cette adrénaline. Mes pieds me faisaient mal alors j'abandonnai mes talons en chemin. J'avais l'impression que le temps s'était ralenti, que tout était flou autour de moi.

Je parvins néanmoins à atteindre le derrière de la scène, là où des gens étaient entassés dans ce long couloir sombre dont je ne réussi à voir le bout. Mes yeux étaient grands ouvert à la recherche d'une probable issue de secours, mais je ne vis rien si ce n'est ce mon monde noir. Fais chier.

Certains m'écrasaient les pieds me causant une douleur atroce, et d'autres me bousculaient sauvagement sans s'apercevoir de ma présence à mesure que d'autres tirs se faisaient entendre.

Un homme me tira soudainement en arrière, tout en appuyant sa main sur ma bouche, m'empêchant d'émettre le moindre cri. Personne ne semble faire attention à moi, tout le monde est trop occupé par sa propre survie. En me débattant, je réussi à lui mettre un cou de pied entre les jambes, ce qui le fit reculer. J'en profite alors pour courir du côté opposé du couloir, qui lui avait la voie libre. Au bout, des escaliers menaient à l'étage.

Je montai les marches deux par deux, or on me saisit la cheville dans mon élan, ce qui me fit tomber à plat ventre et me cogner le bas du visage par la même occasion. Le goût du sang emplit rapidement ma bouche, puis fini par découler le long de ma mâchoire.

L'homme arriva rapidement à mon niveau et me souleva tout en maintenant mes bras derrière mon dos. Je criais et me débattais du mieux que je le pouvais or cette fois, ses gestes étaient beaucoup plus fermes.

- Bon-sang restes tranquille salope, grogna-t-il tandis que je tentais de me défaire de son emprise.

Un autre homme apparut du haut des escaliers 

- Qu'est-ce que tu fous ? Dépêche-toi, merde ! cria-t-il en s'adressant à celui qui me tenait.

Mais alors que qu'il me forçait à monter les marches, une balle provenant du bas des escaliers  vint se loger à nos pieds. Nous faisons alors tous deux volte-face sous la surprise.

- Pourquoi tu n'es pas restée à ta place ? Ça te dirait te m'écouter des fois ? Tu me fais vraiment chier putain.

Isaac s'adressait à moi, son arme pointée sur l'homme à mes côtés.

- Lâches-là ! cria l'autre individu du haut des escaliers. C'est Isaac putain ! dit-il avant de prendre les jambes à son cou.

- Alors comme ça c'est toi qui traques le patron ? lança celui qui resserra son étreinte de plus belle, non sans être aussi impressionné que son ami qui venait de déguerpir.

- Comme l'a dit ton ami, tu devrais la relâcher, répondit ce dernier sans prêter aucune attention à sa question, d'un air las.

- Recule si tu ne veux pas que je lui crève les yeux, dit-il avant d'approcher la lame de son couteau près de mon oeil.

- Tu sais, j'en ai rien à foutre moi, que tu lui crèves les yeux. Par contre j'ai des amis qui l'attendent là, et eux ne se priveront pas de te buter. Aller mon grand, ne me fait pas répéter.

Suzan est là elle aussi ?

- Je ne sais pas pour qui tu te prends mais le patron la veut d'accord ? Dégages maintenant.

RENAISSANCEWhere stories live. Discover now