34. Libère-toi

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Je me trouvais là, pétrifiée, incapable de bouger, alors que ses mots résonnaient dans ma tête. Non, non, non... ce n'était pas prévu ça.

Les deux hommes n'attendirent pas une seule seconde avant de me saisir, leurs gestes brusques et déterminés ne laissant aucune place à la résistance. Leur prise était ferme, leurs mains emprisonnant mes bras avec une force impitoyable, me rappelant cruellement ma vulnérabilité.

- Laissez-lui ses sous-vêtement, lança Caleb. Elle est déjà achetée.

Alors que les mains des hommes m'enserraient, m'arrachant à toute possibilité de fuite, mes yeux captèrent une dernière image du boss, quittant la pièce sans un regard en arrière. Sa silhouette se détachait avec une froideur désinvolte, comme si l'acte de ma capture n'était qu'une affaire mineure, une formalité dénuée de toute importance.

- S'IL-VOUS-PLAÎT PAS ÇA, hurlai-je, affolée.

Je criai, dépensant chaque once d'énergie dans un effort désespéré pour me libérer, mes cris se répercutant sur les murs froids et indifférents. Mes mouvements étaient frénétiques, un mélange chaotique de peur et de détermination, mais malgré ma lutte, cela ne servait à rien. L'étau autour de moi ne faisait que se resserrer, leurs prises se renforçant face à chaque tentative de résistance.

- ARRÊTEZ, continuai-je, mais en vain.

Le moustachu, avec une précision et une froideur qui me glaça le sang, s'attaqua à mon manteau, le retirant de mes épaules avec une aisance qui trahissait une habitude inquiétante de telles situations. Le tissu glissa sur le sol dans un mouvement qui semblait emporter avec lui une part de ma dignité. Ce n'est pas la première fois.

Ils poursuivirent leur entreprise, me dépouillant de mes chaussures, puis de mon haut et de mon jean qui comportait le traceur dans la poche arrière. Chaque vêtement retiré me faisait sentir comme si une part de mon identité m'était arrachée, me laissant de plus en plus exposée et vulnérable.

Ce n'est pas la première fois, mais cette fois, tiens bon pour lui.

Après la tempête, le calme reviendrait, et avec lui, la promesse d'une renaissance, d'un nouveau chapitre de ma vie où les ombres du passé ne seraient plus qu'un lointain écho.

Une fois réduite à mes sous-vêtements, chacun des hommes me tinrent fermement par un bras, me guidant à travers un long couloir sombre. L'obscurité semblait presque tangible, comme si elle cherchait à s'infiltrer en moi, à éteindre les dernières lueurs d'espoir qui persistaient malgré tout. Leurs prises étaient implacables, leurs doigts serrant avec une force qui ne laissait aucune place à la rébellion.

Le couloir s'étirait devant nous, passage interminable qui résonnait du bruit de nos pas, un écho lugubre annonçant mon avancée vers un destin inconnu. Je ne pouvais qu'imaginer ce qui m'attendait, chaque scénario possible défilant dans mon esprit avec une vivacité terrifiante. Je voulais tenir bon, mais la peur s'insinuait dans chaque fibre de mon être.

Arrivé au bout, nous nous arrêtâmes au niveau de l'unique porte entre-ouverte qui laissait filtrer de la lumière blanche. Des voix nous parvenaient, mon coeur battait vite.

- La dernière est une typée eurasienne de taille moyenne. Mineure ! acclama un homme.

- Je prends, lança un autre.

- Vendue !

Les propos me glacèrent le sang, et l'enthousiasme dans la voix de ce type me donna la gerbe.

- Arrête de bouger, m'ordonna le second type qui me tenait, probablement parce que mon corps tremblait de peur- et de froid.

- Ah ! Mais qui voilà, s'exclama une voix derrière mon dos. Une voix qui m'était malheureusement trop familière.

RENAISSANCEWhere stories live. Discover now