68 Roseline : Adaptation

297 24 11
                                    


J'étais à mon poste de secrétaire administrative depuis toute la matinée et les seules choses que j'avais faites se résumaient à écouter Maddie, la secrétaire de Dylan, parler, parler, et parler encore. Elle m'avait donné un bloc-notes pour pouvoir noter tout ce dont il fallait que je me souvienne, ce que j'avais fait minutieusement, et maintenant, je me retrouvais seule face à un ordinateur, ne sachant pas si je pouvais aller manger mon repas de midi, ou si je devais commencer ma liste de choses à faire pour la journée qui s'allongeait à vue d'œil.

- Si tu n'es pas faite pour ce job, tu t'en rendras vite compte. Expliqua froidement Maddie, qui revenait de la salle de pause avec un café fumant.

4 heures plus tôt

- Ne t'inquiète pas, il y a beaucoup de gens qui vont te regarder, mais c'est provisoire. Tu verras, demain, plus personne ne te prêtera attention.

Andrew essaya de me rassurer lorsque nous entrâmes dans l'entreprise par les double portes battantes en verre donnant sur l'avenue.

Un sentiment d'anxiété s'empara de moi aussi vite qu'une flamme consumé une allumette, à peine passé les doubles portes en verre de l'entrée de l'entreprise.

Dès lors qu'une personne croisait Andrew avec moi qui marchais très près de lui, parce que je n'avais aucune envie de le perdre de vue, la personne disait respectueusement bonjour à Andrew en le reconnaissant comme le chef de l'entreprise, puis la personne me dévisageait d'une façon tout sauf discrète, ce qui ne plaisait pas à Andrew mais, comme il me l'avait si bien dit, les comportements étranges stopperont demain. Et de plus, il ne pouvait pas sérieusement envisager de grogner sur chaque personne qui me regardait avec un peu de curiosité, le but étant que personne ne sache qui j'étais vraiment.

Une fois arrives à l'ascenseur, il regarda sa montre une première fois, puis me lança un sourire qui se voulait encourageant mais qui sembla s'évanouir tout aussi vite. J'étais stressée comme à mon premier jour d'école. Les doutes d'hier revenaient aujourd'hui me hanter pour mon premier jour.

Une fois que l'ascenseur arriva et que Andrew et moi montèrent dedans avec d'autres personnes qui avaient l'air toutes aussi pressées de pouvoir monter les étages que Andrew semblait l'être, il regarda une deuxième fois sa montre.

Nous nous arrêtions à presque chacun des 40 étages du building. Des hommes en costume et des femmes en tailleur venaient et sortaient par flots.

Lorsqu'enfin nous nous retrouvâmes seuls, Andrew regarda sa montre une troisième fois, puis se tourna vers moi.

- J'ai plusieurs réunions ce matin, je te laisse donc entre les mains de Maddie. Si tu as un problème, n'hésite pas à interrompre une de mes réunions ennuyantes. Me dit-il avec un clin d'œil sur la fin. 

Je souriais, m'imaginant Andrew s'ennuyant ferme au milieu d'une réunion importante, avec le seul souhait que je vienne déranger ladite réunion pour le distraire.

- D'accord. Répondis je simplement alors que les portes de l'ascenseur s'ouvraient enfin sur l'étage que Andrew avait demandé.

Il me guida jusqu'au bout du couloir en m'indiquant la salle de pause, première porte à gauche, les toilettes sur ma droite, puis le couloir s'ouvrait sur un espace circulaire ouvert avec deux grands bureaux au centre dont un à gauche, occupé par une jeune femme blonde qui avait l'air de faire plusieurs choses en même temps, et l'autre, à droite, inoccupé, vide, semblait attendre son prochain utilisateur : moi.

Derrière le bureau de, j'imaginais Maddie, se trouvait une porte avec un nom marqué dessus : Dylan Marks, la porte juste à droite se trouvait être une porte en verre soit transparente qui laissait deviner une salle de réunion avec un grand écran, sûrement pour les présentations importantes qui avaient besoin d'un support visuel. Et la dernière porte, la plus à droite, portait également un nom, gravé sur une plaque de métal, comme celle de Dylan, sur laquelle je pouvais lire : Andrew Davis.

Entre la fin du couloir et les bureaux des loups, se trouvaient évidemment des fenêtres immenses du sol au plafond, qui laissaient voir la vue sur la Floride, jusqu'à plusieurs kilomètres de distance.

La vue était sublime, à couper le souffle.

Retour au présent

- Est-ce qu'il y a quelque chose que je peux faire pour toi avant que je puisse enfin descendre pour prendre ma pause repas ? Me demanda Maddie.

Sa langue claqua comme un fouet, elle était probablement agacée qu'elle ait été assignée à une novice, moi, toute la matinée. On aurait dit qu'on l'avait forcée de m'aider. Ce qui était probablement le cas. A mon avis, Andrew ne lui avait pas laisser le choix de me former ou pas. Ce qui ne voulait pas dire non plus qu'elle devait être désagréable.

Apparemment c'était quand même le cas. 

- Non, merci tu peux y aller. La remerciais-je avant qu'elle ne s'en aille.

Elle attrapa ses affaires sans me lancer un regard de plus, puis, avant de commencer le couloir vers l'élévateur, elle se retourna brusquement, et sans tourner la tête, me parla d'une voix glaciale.
- Si tu veux survivre ici, n'essaye pas d'être aimable avec tout le monde et prend confiance en toi. Sinon tu ne tiendras pas la semaine, crois-moi.

Je ne sais pas si je la croyais mais sa phrase sonnait comme une menace. Elle n'étais sûrement pas au courant que je connaissais, un peu plus que cela même, la personne à la tête de l'entreprise. Et je comptais bien laisser les choses comme elles étaient.

Une fois que j'entends le son des portes de l'ascenseur qui se refermait, le silence envahit la grande pièce, et je me sentis de la taille d'une fourmi dans un palais. Si Maddie était partie prendre sa pause, cela voulait dire que je ne pouvais pas prendre ma pause repas maintenant parce qu'il fallait absolument que l'une de nous deux reste constamment au bureau, en cas d'urgence.

En clair ? J'aurais dû prendre ma pause avant elle. Qui sait dans combien de temps elle reviendrait.

La salle de réunion était occupée, la porte en verre n'étais pas transparente, elle avait été couverte de l'intérieur.

Je n'avais aucune idée de ce que les gens qui occupaient la pièce pouvaient bien se dire depuis environ quatre heures, mais ça avait l'air important puisque pas une seule des personnes n'était sortie depuis ce matin 9 heures, et il était 13h passé.

Je pris ma tête dans mes mains en soufflant de fatigue. J'avais l'impression de ne pas avoir dormi de la nuit, et devoir retenir tout un tas d'information en un court temps n'était pas évident ni de tout repos lorsque la seule envie que j'avais étais de me fourrer sous la couette et de dormir pendant deux jours d'affilée.

Tout en me remettant au travail, je me rendis soudainement compte que je n'avais pas mis de barrières mentales afin d'empêcher Andrew de ressentir ce que je ressentais, et qu'il devait en ce moment se prendre une vague violente d'émotion négative alors qu'il était en réunion depuis des heures.

Je me mis mentalement une claque afin de me réveiller, éleva mes barrières mentales et recommença à accomplir mes tâches du jour.

Il faudrait que je parle barrières mentales avec Andrew. Établir des règles peut-être ? Toute cette histoire de lien était bien plus compliquée qu'on ne pouvait l'imaginer.

_________________

Nulle la fin du chapitre 🥲.

Le prochain est déjà à moitié écrit alors ça ne devrait pas prendre trop de temps.

Naomystery2345

La Rose et le LoupOù les histoires vivent. Découvrez maintenant