26 Roseline : +4 !

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Clara venait tout juste de quitter la pièce. A force de son silence et du mien, elle était partie de ma chambre me laissant seule une fois de plus. Elle n'avait trouvé rien d'autre à dire.

Je lâchais un long soupir à fendre le cur. Ma vie était insupportable. Tant par le fait que je ne connaisse pas les gens qui habitaient ici, que par le fait que ce n'était pas des personnes de mon espèce. Je me demande, une fois de plus, comment Lise, ma mère, a fait pour accepter Lucas alors que c'est un vampire suceur de sang. Je me questionne encore. Combien de temps elle a mit pour accepter le fait que les vampires peuvent se nourrir du sang des humains ? J'imagine que le lien ,de toutes les façons, l'a fait tomber dans ses bras.

Bon, Revenons-En aux Faits, il me reste a peu près trois heures pour me préparer à la venue des bêtas. j'espère au moins qu'il y a des filles

je ne remercierai jamais assez Justine pour m'avoir prévenue alors qu'elle aussi ne m'apprécie pas des masses. Ou alors peut-être en fait qu'elle s'en fiche tout simplement et qu'elle prend les gens comme ils sont peu importe leur nature. Un peu comme Matt en soi.

Je sautais sur mes pieds avant d'enlever mes vêtements tâchés et troués pour les remplacés par les mêmes c'est à dire un autre jean marine et un haut blanc, tout dans la simplicité. J'aime les choses simples. Je l'ai déjà dit ? Mes blessures sont déjà guéries et heureusement je ne garde aucune trace de ma petite altercation avec mon miroir. Je passe un coup de balai dans la pauvre salle de bain qui a subi ma douce colère, quel euphémisme !

Je finis par descendre les escaliers de marbre de monsieur l'Alpha millionnaire.

J'arrive à pas feutrés dans le salon où il y a déjà Matt et Justine et Valentin qui semblent trépigner d'impatience. Dylan est dans la cuisine en train de...cuisiner ! Merde je savais pas qu'ils savaient cuisiner dans cte' baraque !

Je cache mon étonnement sous un visage impassible et m'assied confortablement dans le canapé où les fesses de mon meilleur ami sont déjà tranquillement posées. Automatiquement, lorsque je m'installe, les têtes se tournent vers moi et je remarque finalement Andrew dehors. Il semble nerveux préoccupé, angoissé, en fait il a peur je dirais.

- Va lui parler ! Me jette l'âme-sur de mon ami depuis les fourneaux.

Mes sourcils montent au ciel et ma moue exprime ce que je pense de la situation, en clair, rien à foutre de lui !

Le bêta, passablement énervé par mon comportement, posa la cuillère qu'il avait dans la main, jeta rageusement son tablier sur le comptoir et se dirigea vers moi.

Sans que je ne comprenne trop ce qui m'arrivait, il m'attrapa violemment les bras et me traîna sans cérémonie jusqu'à l'autre bout du salon, le visage fermé, et me poussa dans le jardin, à côté de l'Alpha. Il me fit m'asseoir sur la chaise collée à la sienne puis, juste avant de repartir, il me lança un regard noir digne de ceux de Lucas. Ses yeux ne m'apparaissaient plus comme bleus mais comme bleu très très foncé.

Je décidais de, pour une fois, ne pas jouer avec le feu et je resta là alors qu'à l'intérieur j'entendais très clairement les rires moqueurs de Matt, de Valentin et celui plus discret de l'infirmière. Je me promis de leur faire payer un jour mais resta de marbre pour l'instant.

Le brun à mes côtés, lorsqu'il remarqua enfin ma présence, me regarda sous toutes les coutures, comme s'il voulait s'assurer que je n'ai plus de blessures puis, il me prit dans ses bras et mit sa tête dans mon cou.

Je me racla la gorge comme pour lui signifier que je n'étais pas une peluche et que s'il continuait j'allais mourir asphyxiée mais il ne bougea pas d'un poil.

La Rose et le LoupOù les histoires vivent. Découvrez maintenant