L'Explosion

11. Robbie [4] 🔥

Dimanche 15 janvier 2023

Elle m'a pardonné.

Elle m'a reprise dans son lit. Enfin, sur son canapé plutôt, puis sur son secrétaire. Et dans sa bouche, à l'instant, lorsque nous nous sommes réveillés.

Car elle m'a même laissé m'endormir dans ses bras. Et me réveiller à ses côtés.

Je ne comprends toujours pas ce que j'ai fait pour mériter cette fille. Je sais que je ne la mérite pas, et que donc tout va s'arrêter aussi vite que cela a commencé.

Carpe diem, en attendant, c'est bien ça ?

Encore tremblant de mon orgasme, je la contemple, vision superbe et indécente : agenouillée à côté de moi, nue et couverte par ses longs cheveux, elle a un air gourmand sur son joli visage, comme si elle venait de savourer un bon repas plutôt que moi...

Ouais, carpe fucking diem...

Je repère des marques rouges sur ses seins parfaits et je grimace. J'en effleure une du pouce, et son téton se dresse aussitôt.

— Je crois que j'y suis allé un peu fort, hier, désolé.

— Un peu fort ? Comment ça ?

— Ta poitrine... mes dents... je précise en caressant avec délicatesse la zone concernée.

— Oh ! C'est rien, ça. C'était, euh... c'était génial, hier... J'aime bien quand c'est euh, tu vois, hum...

Elle rougit et des petites bulles éclatent dans mon ventre. Je la trouve touchante de se montrer timide maintenant, quand on parle de sexe, alors qu'elle ne se montre jamais hésitante pendant l'acte en lui-même.

— Quand c'est un peu sauvage ? je murmure à son oreille après m'être redressé pour me placer à son niveau.

— Ouais...

Sa réponse est à peine audible, et elle ne me regarde plus. Je tire avec douceur sur ses cheveux afin de pencher sa tête pour pouvoir l'embrasser ; mon autre main se faufile entre ses cuisses. Je la pénètre avec mes doigts, et elle gémit contre ma bouche. Je n'ai jamais connu d'endroit, ni de bruit, aussi doux. Elle s'accroche à mon cou et je dépose mille baisers sur le sien. Elle crie mon prénom quand elle jouit, et j'envoie une prière à qui veut bien la recevoir pour toujours conserver ce son dans ma mémoire.

Au milieu de sa respiration, bruyante après l'orgasme, j'entends son ventre gargouiller tout contre moi.

— Hey, princesse, je crois que c'est l'heure du p'tit déj, remarqué-je dans un rire.

Elle rigole aussi, dépose une bise au coin de mes lèvres et se lève. Nue, elle ramasse deux trois trucs dans sa chambre pour y remettre un peu d'ordre, et je l'observe. Je contemple ses courbes parfaites, ses tattoos, ses piercings et ses longs cheveux, qu'elle repasse machinalement du côté non rasé.

Je pourrais rester la journée entière à l'admirer.

— Eh, arrête de me mater.

Sa voix qui claque me tire de ma contemplation solitaire. Je me décide enfin à sortir du lit et lui adresse un clin d'œil.

— Désolé, chaton ! T'es juste trop belle.

— Merci, Rob. T'es pas mal non plus.

Elle s'enfuit dans la salle de bains avant que je puisse répliquer. Je retrouve mes fringues disséminées aux quatre coins de la pièce, m'habille et rejoins le salon.

Son chat daigne s'extraire de sa sieste pour me dire bonjour. Ou pour avoir à manger, je ne sais pas. Il me suit à la cuisine avec un miaulement ; je m'agenouille et il m'accorde la permission de le caresser. Il a l'air de bien kiffer, jusqu'à ce qu'il se désintéresse soudain de moi et switche sur le contenu de sa gamelle.