21. Lune de miel (1/2) 🔥

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Mercredi 15 mars 2023 (Viviane)

Je ne me reconnais plus ce soir.

J'ai parlé à Robbie de ma discussion fatidique avec mon père le jour de sa mort.

Pire, je lui ai avoué que j'étais en train de tomber amoureuse de lui.

Le plus incroyable est sûrement que je ne regrette pas. Pour l'instant, du moins. Mon esprit se trouve de toute façon plutôt occupé à présent.

Tandis qu'il mordille mon oreille et tire sur l'un de mes piercings, je dégrafe son jean, écarte son caleçon et le prends dans ma main. Il grogne et resserre sa prise sur ma taille. Coincée entre ma bibliothèque et son corps mince et dur, je pulse déjà de désir pour lui.

— Attends, Viv, pas ici, pas comme ça, murmure-t-il alors. On va pas baiser vite fait contre un mur, on a toute la nuit. Et puis tu portes encore des fichus collants sous ta jupe.

Je glousse et enlève ma main de son sous-vêtement.

— T'as raison, désolée. Viens...

— Eh, t'excuse jamais d'avoir envie de moi, chaton.

Il caresse ma joue et la tendresse remplace le désir dans ses yeux pour une brève seconde.

— Je m'excusais pour les collants.

— Ah oui, pour ça tu peux.

Il m'adresse un clin d'œil qui attise encore un peu plus le brasier en moi. Nous trébuchons jusqu'à ma chambre et nous déshabillons l'un l'autre, avec la lenteur promise. Bien que je sois sur le point d'imploser tellement j'ai envie de lui, je respecte son besoin de prendre son temps. Lorsque nos vêtements forment enfin un tas informe sur le sol, il recule de quelques centimètres et me contemple.

— Tu es si belle, Viv. Chaque centimètre carré de ta peau, chaque goutte d'encre, chaque ongle peint, chaque piercing et chaque mèche de cheveux.... Perfection...

Son compliment crée un nœud dans ma gorge et je l'attire sur le lit avec moi pour un baiser dans lequel nous nous perdons corps et biens. Nous nous séparons, à bout de souffle, pour mieux nous retrouver quelques minutes plus tard lorsqu'il s'installe enfin en moi.

J'exhale un long soupir, comme si je m'étais retenue de respirer depuis des heures. Depuis des semaines, même.

Il commence à bouger au-dessus de moi, tremblant, les yeux brillants. Après seulement une poignée d'allers-retours, il arrête ses coups de reins et pose sa tête sur mon épaule. Je passe mes doigts dans ses cheveux et attends quelques instants avant de m'inquiéter.

— Rob, ça va ?

— Oui, je... tu me rends fou, Viviane. Dès le premier jour, tu... je ne sais pas comment ça se fait.

— C'est pareil pour moi, murmuré-je.

Il relève alors la tête et caresse ma joue avec révérence. Sa confession et l'intensité de ses émotions font battre mon cœur si fort qu'il pourrait s'arrêter, épuisé.

Comme cela me semble néanmoins bien trop tôt pour des déclarations grandiloquentes, je me saisis de ses fesses et bouge sous lui. Il s'accorde encore quelques secondes de répit avant de se joindre à la danse.

Nous restons sages, ce soir.

Pas de morsures, pas de griffures, pas de positions acrobatiques, pas de mouvements qui claquent, pas de mains qui laissent des marques sur la peau, pas d'injonctions désespérées à aller plus vite, pas de jouets coquins.

L'ExplosionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant