Chapitre 42: discours d'un roi

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                   Léandre était face à son peuple. C'était une grande assemblée, curieuse de voir ce que le discours du roi allait donner. Il s'éclaircit la voix, prit une grande inspiration. Son regard assuré se posa sur son public.

_Bonjour à tous, je viens vers vous afin de vous souhaiter une bonne nouvelle année. J'ose espérer que vous seriez tous et toutes satisfaits de ce que j'ai à apporter. Tout d'abord, je reviendrais sur la paix entre nos peuples. Pour moi, il s'agit de quelque chose d'essentiel que je tient à maintenir. Cela veut dire qu'il n'y aura plus de crimes tolérés, que ce soit dans le contexte d'un duel ou pour toute autre raison. La loi pourvoira à la résolution des conflits. Je souhaite aussi qu'un état plus démocratique puisse s'instituer en nommant une assemblée élue par le peuple. Cela permettra à chacun de s'exprimer. Un de mes vœux est aussi d'informer sur l'importance de la tolérance, l'homophobie ou le racisme ainsi que tout acte visant à mépriser les minorités seront punis, car les personnes ont le droit à la justices, qu'ils soient minoritaires ou non. Une société, un futur ne peut pas avancer sans la reconnaissance de l'individualité de chacun. Bien entendu, il va de sois que la vie en communauté sous-entend le dialogue et l'entente entre tous malgré les différences. La protection des elfes sera toujours assurée, je compte sur mes armées pour cela, mais il faut veiller à éviter les ingérences. En parlant de cela, je propose un désarmement militaire progressif du fait que, tout d'abord, nous sommes en paix, mais aussi en preuve de notre bonne foi. Certes en latin, il existe un nombre incalculable de mots pour désigner le verbe « tuer », mais cela n'est pas une raison pour faire de même. Il faut pouvoir se détacher de certaines racines mortifères. Comme vous le savez déjà, mon père a repris la politique. Cela ne veut pas pour autant dire qu'il s'agit d'un autre royaume, il est le propriétaire terrien d'un lieu qui lui permet de veiller sur certains d'entre vous. Je ne blâme pas ceux qui se sont ralliés à lui, cependant, je souhaiterais établir...une sorte de contrat qui attestera de votre allégeance à mon royaume pour me garantir de votre fidélité qui est, quand même un des mots de la devise sur mon blason personnel...  - Il continua ainsi pendant quelques heures et s'arrêta, une salve d'applaudissements l'accueilli.


             _chéri ? – Vania était rentrée plus tôt afin de profiter avec sa petite famille. Elle posa les clefs dans le vide-poche qui était à l'entrée et enleva son manteau puis le posa sur le portant. Tout était étrangement calme. Elle appela Septacisma et Smara ainsi que Galaxia. Son cœur battait à tout rompre, elle commençait à paniquer. Où étaient ils ? Elle vérifia compulsivement toutes les pièces de la grande maison,  jusqu'au moindres endroits. Des larmes commençaient à monter le long de ses joues, on l'avait encore laissée... Elle s'effondra les genoux sur le parquet. A contre cœur, Vania appela Léandre par télépathie. C'était le roi après tout, il devait l'aider et sur le coup, elle ne voyait personne d'autre à qui s'adresser.


                     Léandre envoya ses gardes, il était occupé à retrouver sa femme après leur petite séparation. Il prit Linfiya et sa fille dans ses bras. Il embrassait Linfiya en lui disant combien il pouvait l'aimer. Le cœur de la reine battait fort, elle avait chaud, le rose au joue lui était monté, Léandre regardait sa femme en souriant d'un air plein de malice. Elle fit un signe de la tête à son mari, elle ne voulait pas encore une nuit endiablée au clair de lune, comme il disait pudiquement. Amarantia ne comprenant pas, les regardait, elle était curieuse et posait pleins de questions à la suite. Linfiya, depuis quelques temps ne se sentait vraiment pas bien, sa tête lui tourna. Léandre la prit par la taille et se dirigeait vers le château. Ils étaient escortés par leur gardes, le roi ordonna a Linfiya de se reposer, celle-ci était contrariée parce qu'elle n'avait pas envie de faire ça. Léandre fit sortir les gardes qui les accompagnait. Il était inquiet pour son frère, Septacisma et le reste des disparu. Qui pouvait bien faire une chose pareille ? Léandre se mit derrière Linfiya pour lui masser les épaules afin qu'elle se détende enfin. Il descendait jusqu'à sa poitrine et sur ses côtes. Il embrassait son cou. Linfiya poussa un petit gémissement puis le repoussa doucement, elle n'avait pas envie. Il n'insista pas mais on sentait qu'il était un peiné. Il se releva et se mit sur la balustrade du balcon. Il était assis les pieds dans le vide. D'ici, il avait vu sur Ferdestal, une ville grise, au maison de toits noirs, à la lumière coupée par de gigantesques arbres entièrement noirs, de la fumée sortait de certaines maisons ce qui bouchait encore plus la lumière. La vision des vampires étant plus sensible, ils ne voyaient pas l'absence de couleurs. Sous cette apparente nuit, se cachait de belles nuances colorées pour ceux qui avaient la sensibilité vampirique. La ville de Léandre était colorée à ses yeux. Pour Linfiya aussi, tout avait été gris et sombre. Le changement en créature de la nuit s'était fait tellement lentement et progressivement qu'elle n'avait pas remarqué la différence de paysage qui s'offrait à elle. Léandre admirait donc la vue. Il regardait son peuple grouiller de vie sous ses yeux. Linfiya avait posé la tête contre son épaule. Ils se regardaient et souriaient. Ils s'embrassèrent.

Léandre le roi des vampires  [  TERMINEE  ]Where stories live. Discover now