Chapitre 18

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Ma respiration se bloqua à l'entente des mots de l'homme en blouse blanche qui se tenait devant moi, l'air soudain inquiet. Je sentis mais yeux s'embués et la sueur perler tranquillement sur mon front. Je ventilais mon visage de mes mains en tentant de m'agripper à quelque chose qui me retiendrait de tomber à la renverse. Il fallait que je m'assois quelque part au plus vite. Mon regard s'attarda soudain sur Sarah-Jeanne et c'est alors que la vérité me frappa de plein fouet. Elle avait les mêmes traits que Théo... Son père.

- Mademoiselle, voulez-vous vous asseoir? Vous êtes toute pâle, me questionna le docteur en posant une main sur mon avant-bras.

- Non... Je... Non, merci.

Il me somma tout de même de m'asseoir et je m'exécutais aussitôt, avec son aide. Je laissais le docteur faire son travail tandis qu'il m'auscultais  derrière ses lunettes rondes, accroupi devant moi. 

- Vous avez fait un léger malaise. Souhaiteriez-vous de l'eau ou quelque chose à manger? déclara-t-il en se relevant.

Je secouais la tête et remerciais le docteur d'un signe de main. Ce dont j'avais besoin à l'instant était de la vérité... Toute la vérité. J'en avais plus que marre des cachoteries. L'homme à la blouse blanche, après s'être assuré que tout allait bien, me laissa enfin seule dans un silence des plus pesants, Sarah-Jeanne à mes côtés. Théo avait un enfant. Je ne cessais de me répéter cette phrase en boucle dans ma tête tout en essayant de garder mon calme. Je bondis sur mes pieds une fois que j'eu repris mes esprits et effectuais les cent pas dans la petite chambre en soufflant, dans l'espoir que Théo reviendrait rapidement. Soudain, le bruit de déclic de la porte me fit sursauter et Théo entra doucement, deux sandwichs entre les mains.

- Je n'ai pas trouver mieux à la supérette du coin... déclara-t-il en ne remarquant visiblement pas mon état. 

Il déposa la nourriture sur une petite table près du lit de Sarah-Jeanne et déposa à nouveau un baiser sur son crâne. Lorsque son regard croisa le mien, je sentis Théo se braquer. 

- Putain de merde ça va? On dirait que tu as vu un fantôme... 

À ces mots, il s'avanca prudemment, comme si un seul geste brusque suffirait à me faire exploser et je reculais d'un pas en gardant mon regard fixé au sien. 

- Sarah-Jeanne est-elle ta fille? Dis moi la vérité. Je t'en supplie.

Sa bouche forma un O et je l'entendis déglutir bruyamment. Rapidement, tous ses sens se mirent en alerte et je vis sa mâchoire se contracter. Il passa une main sur sa nuque avant de restreindre le peu d'espace qui sévissait entre nos deux corps. Il pesait sans doute le pour et le contre de me révéler à nouveau une partie de sa vie, qu'il avait visiblement tentée de garder secrète. 

- Oui, affirma-t-il simplement. 

- Alors tu m'as menti?

- Je ne t'aurais jamais menti sans raison Sasha!

- Je pensais que tu me faisais assez confiance pour te confier à moi honnêtement... On dirait que je me suis trompé, répliquais-je du tac au tac. 

Le visage de Théo se décomposa à ces mots et j'en eu un pincement au coeur. J'eu l'impression que ma tête allait exploser et en voyant que Théo n'en rajouterais pas plus, je me dirigeais d'un pas décidé vers la porte. Lorsque Théo m'aggripa par le bras avant que je ne franchisse le pas de la porte, je me laissais faire.

-Reste s'il-te-plait.

- Je t'écoute alors...

Il expira bruyamment et passa une main tremblante dans ses cheveux. Je ne l'avais jamais vu aussi nerveux depuis que nous nous connaissions et cette soudaine nervosité me rendait encore plus vulnérable à son charme. J'agrippais sa main tremblotante et y déposais un long baiser. Je senti aussitôt ses muscles se détendre. 

Bad Boy Good Lips [EN RÉÉCRITURE]حيث تعيش القصص. اكتشف الآن