Chapitre 8

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Je vous conseille de relire le chapitre avant celui-ci pour ne pas perdre le fil! Bonne lecture!

Il était là. Je le sentais au plus profond de moi, même si je ne le voyais pas. Il était derrière moi. C'étais inexplicable mais je savais qu'il était là. Ses doigts parcoururent doucement mes hanches, et je senti rapidement son souffle mentholé s'écrasant sur le haut de mon crâne. Je manquais d'air, je suffoquais de le savoir si près de moi sans pouvoir bouger un seul de mes membres. Je voulais me retourner mais il avait une sorte d'emprise sur moi dont je ne pouvais me sortir. Lorsqu'il repoussa mes cheveux de sa main pour aventurer ses lèvres vers mon cou, un choc électrique me parcouru de long en large comme si sa peau chaude contre mon corps froid m'avait donné un choc électrique assez intense pour me permettre de reprendre possession de mes moyens et de me retourner vivement. Il sursauta mais ne bougea pas d'un pouce. Son visage semblait tellement net malgré la noirceur autour de nous. Je n'avais aucune idée de l'endroit où nous étions mais pour l'instant, seul lui comptait. Chacun de ses traits bien dessinés, le bleu foncé de ses yeux se reflétant à travers les miens, sa respiration saccadée; tout chez lui me mettait dans un état second. Son habituel sourire ravageur flottait au coin de ses lèvres pulpeuses. J'attrapai alors son collet de mes deux mains, sentant une pulsion nouvelle m'envahir. Il mordilla sa lèvre inférieure en détaillant mon corps de haut en bas tandis que je sentais sa respiration haletante sur mon visage. J'avais une terrible envie de goûter ses lèvres, sentir sa bouche s'écraser contre la mienne brutalement. Il entoura mon visage de ses deux mains tout caressant ma joue de son pouce. Je fermai les yeux pour profiter pleinement de ce contact.

-Tu m'as manqué.... murmura-t-il.

Sa voix rauque fit jaillir en moi de nombreux souvenirs notamment lorsqu'il me murmurai à l'oreille des mots doux dont je ne me serai jamais lassée. . Je fermai les yeux et lorsque j'approchai mon visage du sien pour combler le peu d'espace restant entre nos lèvres, il se recula de quelques pas. Une forte douleur se manifesta au niveau de ma poitrine lorsqu'il tourna les talons pour s'éloigner, sans regarder en arrière... Pas un mot, rien.  Je voulais sentir à nouveau son torse chaud contre le mien, je voulais que ses mains parcourent mon corps agilement comme il aimait tant le faire. Je ne voulais pas qu'il me tourne le dos de la sorte. Je le voulais. Mais c'était trop tard.

-Sasha! Il y a quelqu'un un pour toi à la porte! retentit la voix de mon frère en bas des escaliers.

Je sorti de l'espèce de transe dans laquelle j'étais plonger en essuyant mes yeux humides du revers de la main. Quelle fragile j'étais... Même après deux semaines de séparation, je ne cessais de penser à Théo. Je ne regrettais pas cette séparation qui m'avait permis de me recentrer sur moi-même et de vivre ma vie normalement mais malgré tout, je ressentais toujours cet affreux besoin de m'excuser. Je savais toutefois très bien que si je le revoyait ne serais-ce qu'un court moment, je ne pourrai pas le supporter. Je craquerai devant lui, en lui prouvant qu'il avait raison... Sans lui je ne suis plus rien qu'une coquille vide. Et je savais qu'il faudrait beaucoup plus que deux semaines pour m'en remettre pleinement. Heureusement, nous ne nous croisions pas au lycée puisqu'il n'y allait plus. Du moins, s'il m'évitait, il le faisait à merveille mais connaissant Théo, il s'était terré dans un coin et s'était renfermé sur lui-même. J'avais longuement pensé ne pas retourner au lycée avant quelques temps mais mes amis m'avaient forcé à venir, même si je n'en avait aucune envie et que mes émotions avaient de fortes répercussions sur mes notes et mon travail en classe. J'étais très souvent ailleurs dans mes pensées et les professeurs devaient aussi très souvent me rappeler à l'ordre.

- Sasha!

Je jetai un coup d'oeil vers le cadran qui affichait trois heure de l'après midi et bondis hors de mon lit dans lequel j'étais couché quelques secondes plus tôt, à me morfondre comme j'aimais tant le faire depuis ces deux semaines. Je dévalai les marches et tombai nez à nez avec Trevor, en costard-cravate. Il était adossé au mur et son regard s'attarda sur mes vêtements sales et mes cheveux relevés en chignon fait à la va-vite. Il fallait le dire, j'avais réellement l'air d'une clocharde.

Bad Boy Good Lips [EN RÉÉCRITURE]Waar verhalen tot leven komen. Ontdek het nu