Chapitre 1 - Arrête de fuir.

934 37 1
                                    




                       

Il était tard, et le préfet n'était pas rentré. Il avait été retenu, du moins c'est ce qu'il a dit. Mais il était dix heures du soir. Une heure après le couvre feu. J'avais bien envoyé un patronus pour vérifier que tout allait bien, mais il ne m'était pas revenu. Ses disparitions étaient de plus en plus fréquentes, et on ne pouvait nier voir le stress tendre son visage. Blaise et moi étions inquiets mais j'étais la seule des deux à ne pas le faire ressentir. Quinze minutes après le non-retour de mon messager, la porte de la salle commune s'est enfin ouverte, et c'est un élève fatigué qui est rentré, sans un regards vers le groupe d'amis qui avaient bien voulu s'attarder dans la pièce avec moi.

-Tout vas bien ? Ais-je demandé au blond fatigué et tendu.

-Oui, a-t-il à peine dit.

    Il était sec, rude, mais j'y était habitué. J'ai bien tenté de le suivre, mais à quoi bon courir après quelqu'un qui vous fuit ? Il est partit avant que j'ai put dire bonne nuit. J'ai baissé les bras et suis allée me coucher. Ça faisait depuis le début de l'année que je voyais bien qu'il n'allait pas. Non pas qu'auparavant il était joyeux et dansant, mais là, c'était clair qu'il se renfermait plus que de coutume. Mais bon, après tout, ça arrive à tout le monde de mal aller, non ? C'est dans ces moment là qu'on a le plus besoin de ses amis, je me trompe ? Qu'on a besoin de quelqu'un pour parler ? Pas chez un malfoy. Ou du moins pas chez lui. Au contraire, il vous renvoie votre bonne foi à la gueule. "Je suis pas faible", voilà ce qu'il vous dit. Entre mes dents, je lui dit "Arrête de fuir". Mais bon, ça, il ne ne sait pas. Je lui avait fait savoir peu de temps avant que j'en avait marre de son comportement sec à mon égard, mais je ne pouvais m'empêcher de m'en faire pour lui, et il ne semblait pas être prêt à changer de comportement. Autant dire que tout allait pour le plus mal entre nous. Il ne tiquait même pas. Vas-y, fait comme si t'en avais rien à foutre. Mais n'oublie pas Malfoy, tes amis, tu les perds les uns après les autres, t'as encore de la chance de m'avoir avec Blaise.

Le lendemain, j'ai décidé de voir s'il comptait se fermer à moi pour de bon. Samedi matin, j'étais au petit déjeuner en avance. Je réfléchissait, hésitant à lâcher la bombe si longuement méditée et préparée dans la nuit. Mais s'il le fallait pour le faire réagir, alors je n'allais pas ma priver. Il s'est assit, à sa place habituelle, pas très loin de la mienne. J'ai feint de ne lui prêter aucune attention, et lui de même. J'ai considéré ça comme un feu vert.

-Je vous ait raconté ce qui nous est arrive, hier, après l'entraînement ?

    Immédiatement, cinq têtes se sont tournées vers moi, intéressées, mais pas une n'était platine.

-Les gryffondors, vous savez ? Je n'arrive pas à croire que je vous ne l'ait pas dit ! Ils ont tellement peur de nous qu'ils on vandalisé des casiers dans les vestiaires ! Résultat, c'est un vrai foutoir !

    Commentaires, commentaires, litanies, toujours les mêmes exclamations, aucune qui sort du lot. Oh les vandales, ça les représente bien, bla bla... Il n'en avait rien à faire.

-La cerise sur le gâteau ? Ils nous ont écrit des rumeurs sur des parchemins, un par joueur, et nous ont menacé de les divulguer au peuple. Le plus drôle, aucune n'est vraie, et nous avons tout ce qu'il faut pour le démontrer. Il faudra que je dise à un préfet d'aller s'en occuper d'ailleurs.

    Oh oui, la préfète réagit, mais lui, rien à faire. Mais je n'ait pas finit. Je réponds à une ou deux question, quant finalement ce que j'attends viens à moi, comme toujours.

-Et, sans vouloir être indiscrète, ils ont dit quoi par rapport à toi ? Me demanda Lylianne, une serpentarde pour qui j'avais beaucoup d'affection, elle avait beau être un peu sotte, elle pouvait être d'un grand secours.

-Ils pensent que je sors en secret avec Draco Malfoy.

    Ah ! Enfin, un mouvement de tête, discret, il m'écoutait donc, mais comme un sourd, et ça y est, j'ai déjà perdu son attention. Ce fut court. Dommage. Non, des deux préfets, celui qui réagit le plus, ce fut cette pauvre idiote gonflée d'orgueil de Parkinson.

-Mais quels idiots ! commença-t-elle. Toi, sortir avec Draco, mon Draco ?

-Ton Draco ? j'éclate de rire. Celui-là même qui t'as larguée l'année dernière, t'humiliant devant tout le collège ?

-Hé bien sache, rougit et rugit-elle, que depuis, nos relations se sont améliorées !

-Ah parce que tu crois que j'en ait quoi que ce soit à faire de vos relations ?

-Tu vas me le payer, Oblansk !

    Elle lève son grand doigt menaçant, je la regarde d'un air dédaigneux et hausse les épaules. Je décide de partir en direction des cachots pour retrouver la salle commune, après tout, je n'avais plus rien à faire là-bas. Je n'avais pas prévu de me faire attaquer par une Pansy en colère, qui a commencé à me menacer de sa baguette, puis quant je lui ait fait remarquer que pour son rôle de préfète, ce n'était définitivement pas une bonne idée, elle a tenté de ma frapper, j'ai riposté, et deux minutes plus tard, elle partait en pleurant. Ce que j'avais prévu, par contre, c'est qu'elle aille se plaindre à son cher Draco, alors quant je l'ai croisé, toujours sur le chemin de la salle commune (d'ailleurs, je n'y pense que maintenant, mais comment a-t-il fait pour se retrouver dans l'autre sens alors qu'il allait parler au professeur de potion dont le bureau était dans la même direction?), j'ai commencé sans attendre.

-Je n'ai aucune justification à donner, elle 'ma cherchée, elle m'a trouvée, dis-je en levant les mains en signe d'innocence.

-Tu crois sincèrement que je vais me mêler de vos petites affaires ? répondit-il de ce ton sec qui le caractérisait. Je vais voir Rogue par rapport au Gryffondors, dit-il face à mon silence.

    Et il continua sa route, toujours dans le mauvais sens. Moi, j'ai continué jusqu'à la salle commune, sans y prêter plus d'attention. Comme d'habitude, il m'a fallut peu de temps pour trouver quelques-uns de mes semblables pour converser des nouvelles du château. J'étais, comme à chaque fois, à la tête du groupe. Un point commun que je partage avec le préfet, visiblement. Ce fut l'arrivée de Blaise qui fit monter d'un cran la tension. Il arriva derrière moi, et posa sa main sur mon épaule. Je me suis retournée, et son visage était couvert d'une inquiétude à peine dissimulée. Ses traits étaient durcis et un pli sérieux fronçait ses sourcils.

-Alice, je peux te parler, fut ce qu'il me dit, et.

-Oui, bien sur, fut ma réponse.

Oubliettes - Mémoire d'une élève oubliée.Where stories live. Discover now