Chapitre 25 - HARRY JAMES POTTER !

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« HARRY JAMES POTTER !

Mais quel honneuuuuur de voir qu'une telle célébrité a eut le temps d'ouvrir le courrier de ses fans ! Oh, et avant que tu n'ailles crier à la menace, cette lettre n'est qu'une information, pour toi, et pour tous les autres. En effet, avez vous eut les nouvelles ?! Le grand Harry Potter A AGRESSE UN CAMARADE DE CLASSE SANS MOTIF, MANQUANT DE LE BLESSER MORTELLEMENT ! Heureusement que l'école a une infirmerie digne de ce nom ! Dommage pour toi, Harry, il y avait des gens pour qui cette personne est importante ! Et puis, ça va, tu ne l'as pas tué. De toute manière, il n'y a qu'une chose que tu dois retenir : tu as mit des personnes trèèèès en colères, fort heureusement pour toi, ce ne sont pas des animaux. Tu es donc en sécurité ! Mais souviens toi d'une chose : n'espère jamais que les personnes que tu as insultées vienne t'aider en cas de besoin. Dommage pour quelqu'un qui a déjà perdu tant de soutiens.

Tchao ! »

La lettre se consuma et disparut en poussière. Je fis une mine surprise, comme tout le monde, et de toute manière, nous savions que puisqu'aucun nom n'avait été cité, pas même celui de serpentard, nous ne risquions pas un retrait de points (et puis de toute manière, Griffondor gagnerait toujours tant que Harry serait en vie, alors il n'y avait aucun intérêt). Draco me lança un regard en coin. J'ai vu à un moment qu'il voulait me tuer pour ce que j'avais fait, mais il dut reconnaître que mon plan était sans failler, alors il se contenta d'un air blasé. C'est sur que s'il voulait que sa blessure passe inaperçue, c'était rappé.

Je dois admettre que j'ai eut un peu peur de sa réaction après coup. J'ai souvent tendance, quand on touche à mes points sensibles, à agir violemment et sans vraiment réfléchir, un défaut que lequel je travaille mais qui est compliqué à contrer. Alors c'est vrai que j'ai un peu eut peur quand je suis rentrée dans la salle commune et que Draco est venu très vite après et qu'il a demandé à tout le monde de sortir. Il s'assit sur le fauteuil en face de moi en poussant un long soupir avant de planter ses yeux clairs comme de la glace dans les miens. Il garda un peu le silence, et je ne put m'empêcher d'observer ses cicatrices recouvertes de pansements. Fort heureusement, il n'en garda pas vraiment, blessure magique bien soignée oblige, sauf un, sur la jambe, un peu en dessous du genou.

Il se mit alors à sourire, avec cet air carnassier si caractéristique avant de me dire tout simplement :

-Bien joué.

-C'est tout ? Répliquais-je, pas de long serment sur à quel point mon comportement ternit le blason de la maison, pas de sanction, pas de mise en colère ?

-Oh, Alice, je t'en prie. On en est plus là toi et moi. Tu sais, c'est mieux que tu l'ai fait toi-même, sinon j'aurais voulut me venger à un moment ou un autre et ça aurait été moins... poétique. Je t'aurais bien dit que Rogue t'aurait pourrie, mais j'ai vu qu'il s'était délecté de l'humiliation. Tu sais, c'est lui qui m'a retrouvé, il a vu dans quel était j'étais. Bien sur, Potter ne sera pas puni, mais je pense que ton message était suffisant pour lui flanquer la correction qu'il méritait.

-Et Dumbledor alors ? Il va pas me sermonner, lui ?

Pendant une fraction de seconde, je vit un éclair de peur dans ses yeux, son souffle se coupa, ses épaule se tendirent et ses mains se crispèrent, tout ceci de manière presque imperceptible, sauf quand on le connaît assez bient.

-Le vieux est trop occupé. Tu trouves pas qu'on le voit presque jamais dans les couloirs en ce moment ? Merlin sait ce qu'il va faire, apparemment il sillonne le monde à la recherche de quelque chose, impossible de savoir quoi. En plus, il est malade, j'ai vu Rogue lui apporter des potions dans son bureau une fois...

-Oh mince... dis-je alors. J'espère qu'il va bien. Il a clairement été injuste avec les Serpentards depuis que Sains Potter est arrivé, mais c'est quand même grâce à lui que Poudlard tiens debout... Je ne sais pas ce que je ferais si l'école s'arrêtait brusquement.

-ça n'arrivera pas, répondit-il mécaniquement, avant de se corriger. S'il venait à disparaître, quelqu'un d'autre prendrait sa place, probablement quelqu'un de plus compétant.

-Si tu le dis, répliquais-je en soupirant. En tous cas, je suis heureuse que tu ne m'en veille pas.

-Ne prends pas la confiance trop vite. T'y es quand même allé un peu fort. De toute manière, un jour où un autre, Potter paiera pour son affront. Pour l'instant, mieux vaut qu'on fasse profil bas, nous, les Serpentards.

-Tout ça à cause d'une lettre...

-Pas vraiment. Quelque chose d'important arrive. Je ne peux pas tout te dire, mais à tous les coups, on va accuser les Serpentards, alors que nombreux sont ceux qui sont envers et contre tout des grands admirateurs de Potter. Je préfère qu'on ne mette pas tous les œufs dans le même panier, si tu vois ce que je veux dire.

-Non, je ne vois pas vraiment ce que tu veux dire, dis-je, inquiète. Je veux dire, je te fais confiance, Draco, tu le sais, mais je n'ai pas non plus envie que tu te mettes dans une situation critique. Je tiens à toi, et tu le sais.

Il soupira à nouveau, se leva et, à ma grande surprise, me prit dans ses bras. J'entendis son cœur battre assez vite, incapable de bouger, ne m'attendant pas à un tel geste de sa part. Il devait vraiment avoir besoin de réconfort pour faire cela, je le savais, mais j'en ignorait la cause. Tout ce que je pouvais faire, c'était le lui donner, et espérer encore et encore que ça irait mieux avec le temps.

-Je sais tout ça, en effet, Alice. Je tiens à toi aussi. Je ne veux pas te faire du mal. Laisse moi faire ce que je dois faire, et bientôt, tout ceci ne sera qu'un mauvais souvenir qu'on aura vite fait d'oublier. Tout rentrera dans l'ordre, et je serais enfin libre de...

Il s'arrêta là. Je savais ce qu'il s'apprêtait à dire, je l'espérait, ce ne voulais qu'une chose : entendre encore une fois cet aveu qui avait libéré mon cœur d'un malheur sans fin, mais il n'était pas encore prêt. Nos deux visages étaient très proches, nos cœurs accéléraient, j'y croyais, mais alors que nos lèvres allaient se rencontrer une fois de plus...

-J'ai besoin d'encore un peu de temps. Je te promet que je vais y arriver. Attends juste un peu.

Oui, ça me brisait le cœur, mais le forcer n'aurait fait que ruiner les efforts que je savais immenses qu'il avait fait pour s'ouvrir à moi. C'est alors que je vit qu'une première année nous espionnait, des étoiles dans les jeux. Après que Draco lui ait donné une punition, nous oubliâmes tous deux ce moment, ou du moins, nous agissions comme si ça n'était pas arrivé, lui parce qu'il avait du mal à l'accepter, moi car je savais qu'y repenser me ferait trop mal.

Oubliettes - Mémoire d'une élève oubliée.Where stories live. Discover now