Chapitre 16 - Ferme ta gueule et J'EN AIT MARRE !

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-Oui, je veux bien. Je vais probablement dormir la plupart du temps, histoire que ça passe plus vite, et en plus les potions que Pomfresh me donne ont des effets soporifiques, tu n'auras qu'à les poser sur ma table de nuit.

Je lui sourit, et je ne mentais pas, car ça faisait depuis le début de la conversation que je me battais contre le sommeil et chaque seconde c'était plus dur. Il partit enfin, après que nous nous soyons dit au revoir, et dès que j'ai entendu la porte se fermer, l'effet fut immédiat : je me suis endormie comme une pierre.

J'ai suivit les ordres de l'infirmière a la lettre, et quand j'ai enfin put sortir de mon lit, j'étais sure à cent pour cent d'être en pleine forme. J'ai rejoint mes amies, espérant garder le calme auquel je m'étais habituée. Peine perdue. À peine ais-je fait un pas dans la salle commune que toute l'assemblé s'est jetée sur moi, hurlant de joie, posant des question en veux-tu en voilà. Fort heureusement, Lylianne a vite rappelé tout le monde à l'ordre, rappelant le message clair qu'avais donné le préfet (au moins, j'étais sur qu'il avait fait son boulot). J'avais tout fait pour oublier Draco. Non pas que je le fuyais, ça aurait été compliqué vu qu'il est venu tous les jours (plus ou moins). Mais j'essayais de penser à lui le moins possible. J'avais déjà assez de choses à penser, merci, au revoir. Sauf que.

Bah oui, sauf que. Il faut bien qu'elle fasse parler d'elle non ? Ne faites pas semblant, vous savez très bien de qui je parle. Alors que je discutais tranquillement avec mes amies (qui passaient leur temps à essayer de me faire dire avec qui j'allais au bal, sujet que j'évitais avec plus de soin qu'on devrait en donner à une potion potentiellement explosive, ce qui est compliqué), une certaine pékinoise que je ne prendrais pas la peine de nommer par pur respect pour vous s'est placée en face de mon regard, arborant cet air supérieur que je déteste au plus haut point.

-Regardez qui voilà, dit-elle d'un ton tellement faux qu'on a envie de se cotiser pour qu'elle prenne des cours de théâtre, ne serais-ce pas notre très chère star Alice ?

Respirer, tout allais bien. Le chien aboie, la caravane passe.

-Je peux savoir ce que tu fais ? Demandais-je.

-Attention, ne parle pas ! Tu es si fragile que tu pourrais t'évanouir à cause d'une telle dépense d'énergie !

Je vais la taper. Très fort.

-Vas jouer ailleurs, la repoussais-je.

-Mais non voyons ! Je ne vais pas te laisser toute seule ! Déjà que tu n'as pas de cavalier pour le bal, si tu reste seule tout le temps, tu vas déprimer, et en tant que préfète, je ne peux pas laisser ça passer.

Ok, là c'était clairement trop. Non seulement elle insultait mes amies, mais en plus elle appuyait sur le bouton berserk. Problème (il en faut bien un) : je ne savais pas si Draco apprécirait particulièrement que je divulgue devant à peu près un huitième de l'école que nous allions au bal ensemble. Je me suis levée pour lui faire face, Lylianne et Tracey en ont fait de même. N'ayant pa ma mauvaise habitude de mettre de l'huile sur le feu, elles se sont tues. En face de nous, il y avait un autre trio. Une bonne musique épique et des barres de vie en plus, on se serait crut dans un combat de RPG.

-Premièrement, je t'interdis formellement d'insulter mes amies et de faire comme si je n'étais pas là. Deuxièmement, ma solitude ne concerne que moi et moi seule, et quand bien même je serais désespérée je refuserais de t'avoir pour amie. Troisièmement je te rappelle qu'après avoir échappé la mort de peu, aucun humain ne peut être en pleine forme. Et dernièrement, j'ai un cavalier.

Oubliettes - Mémoire d'une élève oubliée.Where stories live. Discover now