Chapitre 26 - La mort de Dumbledore

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 Les jours qui suivirent furent, comment dire, des jours normaux à Poudlard. Ça et là, les premières années faisaient les fous dans les couloirs avant de rentrer à leur salle commune en pleurant parce qu'un préfet ou un professeur leur avait enlevé des points, et que toute la maison leur en avait voulu pour ça (un phénomène qui s'écrasait très vite chez les Serpentards et les Poufsouffle, c'était probablement le seul point commun que je voyais à ces deux maisons). Les cours avaient lieu, les préfets patrouillaient, il y avait ça et là des rumeurs qui circulaient sur l'un et sur l'autre... On s'habituait très vite, au final. On ne s'ennuyait jamais au final, et c'était plutôt agréable. Je profitais de ce repos pour étudier : je n'avais aucun retard à rattraper, j'ai toujours mit un point d'honneur à être bonne ne classe, juste pour pouvoir m'assurer de faire le métier qui me plaisait plus tard, à l'époque, je ne savais pas ce que je voulais faire, alors je gardais toutes les portes ouvertes. Seulement, l'agitation et la fatigue m'avaient un peu ralentit et l'étude occupait mon esprit qui n'arrêtait pas de se demander si oui ou non un jour Draco allait me donner une réponse claire, nette et précise.

Je ne savais pas si c'était de ma faute, et ça ne l'était pas, mais Potter agissait de plus en plus étrangement, toujours sur ses gardes, comme s'il sentait que quelque chose de mal allait se passer sans pour autant réussir à mettre le doigt dessus. Autant que dire que lui et sa bande tiraient tout le temps la gueule. Avec ça, les absences de plus en plus nombreuses et de plus en plus longues de Dumbledor mettait tout le monde sur les nerfs : cet homme avait une capacité à apaiser les esprits assez puissante sans qu'on ne sache pas vraiment pourquoi. Certains disaient le charisme, moi je disais la manipulation. Mais c'est mal de parler des morts en pensant qu'ils nous écoutent. Quand on posait des questions à ce sujet aux professeurs, ils disaient qu'il travaillait pour le ministère, où qu'il allait voir quelqu'un.... ou toute autre excuse plus bidon les unes que les autres. Rogue aussi était stressé, sans que je ne sache pourquoi. Draco, lui, se faisait souvent absent (et évitait le sujet, bien évidemment) et étais épuisé tous les soirs. Il semblait à la fois stressé, mais aussi par moments fiers de lui, comme s'il travaillait sur quelque chose de très complexe. Je ne vais pas trop vous détailler le mois de janvier qui fut court et sans véritable intérêt. Mais c'est à l'approche de février que Lylianne et Tracey me sautèrent dessus avec une question que je n'ai pas comprise sur le coup :

-VOUS ALLEZ FAIRE QUOI ? Demandèrent-elles en concert.

-Quoi ? Qui ? Quand ?

-Toi et Draco !

-Hein ? Dit-je, ne comprenant toujours pas.

-Mais la Saint Valentin ! Dit nous tout !

-Ah, finis-je par comprendre, rien.

-Comment ça rien ? Vous êtes le couple avec plus de côte de tout le château ! Vous devez faire quelque chose !

-On est pas en couple ! Combien de fois je fais devoir vous le dire ! On est allé au bal ensemble, c'est tout.

-Mais tu l'aimes, insista Tracey.

-Oui, merci, je suis au courant, lui aussi, et je compte sur vous pour que ça ne se sache pas. J'en ait assez des rumeurs sur nous. Donc non, on ne sort pas ensemble. J'attends toujours une réponse de sa part, et non, aller lui en parler ne changera rien, oui je suis sure, oui j'ai essayé, non si c'est vous ou Blaise qui allez lui parler ça ne changera rien. Il doit prendre sa décision par lui-même. Je ne veux pas que notre couple soit fondé sur quelqu'un qui l'a poussé.

-Mais... protesta Lylianne, mais ils font des menus spéciaux aux trois ballets... Avec des chocolats et une boisson gratuite.

-écoutez, les filles, dis-je en soupirant, ne vous en faites pas pour moi, je gère.

Oubliettes - Mémoire d'une élève oubliée.Where stories live. Discover now