Oubliettes - Mémoire d'une élève oubliée.

Chapitre 15 - Demi-joie

-Ne te dérange pas pour moi. Je tiens vraiment a y aller, mes amies seraient tellement déçue, et je vais vexer ma mère si je ne porte pas ma robe. Et ne t'inquiète pas pour mon cavalier, je... Je n'en ait pas. Avec tout ce qu'il s'est passé dernièrement, je n'ai pas eut le temps d'en trouver un.

Quelle honte, mais quelle honte j'ai ressentie ! C'était la vérité, doublée d'un mensonge. Oui je n'ai pas de cavalier, mais ce n'était pas le temps ni les prétendants qui me manquaient. Alors j'ai menti, chose que je n'aimais pas faire en sa présence. Il n'a rien dit pendant un moment. Je le sentais, il le cachait, mais je savais très bien qu'il était surprit, voir choqué. Je ne l'avais pas dupé, c'était très clair, pas pas l'ombre d'un instant cela ne sembla le mettre en colère, j'avais presque l'impression que c'était le contraire.

-Moi non plus, je n'ai pas de cavalière.

Je ne vous raconte pas la claque que je me suis prise à ce moment là. Que ce soit un signe de destin, le karma, Dieu, Satan ou je ne sais, j'étais très très surprise. Draco Malfoy, aka le mec sur lequel touuuuuutes les filles toutes catégories confondues craquent, n'avais pas de cavalière pour le bal. À ce niveau c'était même plus un paradoxe.

-Je n'ai pas eut le temps, et puis je n'ai pas vraiment envie d'y aller, je serais là bas parce que c'est mon boulot, rien de plus.

Le connaissant, c'était très probable. Mais pas de cavalière, par le caleçon de Merlin, qu'il me tende une perche ou non, que j'ai peur ou non, que je me fasse envoyer bouler comme une victime ou non, je me devais de tenter le coup, sinon je m'en serait voulue jusqu'à la fin de mes jours.

-Je comprends. Tu sais, on pourrait y aller tous les deux. Je compte pas y rester très longtemps moi non plus.

Mon cœur était dans un état à ce moment là, je ne sais pas s'il battait super vite ou s'il s'était arrêté. Mais je l'avais fait. Et même si je ne connaissait pas la réponse, j'étais déjà heureuse, et fière. Sa voix se baissa. Il semblait très tendu.

-ça me semble être une bonne idée. Et puis, c'est toujours mieux entre amis, mh ?

Aïe ! À vrai dire, j'en rie aujourd'hui, rien que de penser à tous mes faux espoirs... Remarque il avait dit oui, ce n'était déjà franchement pas mal. Du coup, j'étais contente, mais d'une joie modérée on va dire. J'ai fait un sourire et ait sortit le plus gros mensonge que quelqu'un qui vient de se faire sauvagement jeter dans la friendzone puisse dire.

-Oui oui ! Tout à fait.

Maintenant je vous demande quelques secondes de réflexion. On sait tous comment est Draco Malfoy. Il est plutôt du genre à tenter de gérer le plus de filles possibles en une soirée. Hors je fais partie des – très – rares filles avec qui il n'a jamais couché. Et je lui propose d'aller au bal. Et lui me dit ok mais entre amis. Soit. Disons qu'il ne veut pas que je me méprenne en pensant que nous sommes en couple. Mais il n'est pas non plus du genre à dire non à une fille parce que « On est amis et je veux pas que ça gâche notre amitié. ». étrange n'est-ce pas ?

Mais qu'ais-je vu, qui en plus de mes réflexion qui me laissaient déjà relativement déboussolée – comme 90 % du temps en fait – quand j'essaye de comprendre le blond ? Il se crispe légèrement et... Il se perds dans ses pensées et... Il sourit ? Hein ? Même aujourd'hui j'ai encore du mal à comprendre cette réaction.

Il s'est levé, toujours souriant, visiblement plus détendu qu'au début de la discussion et, ajustant ses manches sans y prendre gare, il jeta un coup d'œil aux alentours en ajoutant :