Chapitre 14 - Retour à la case infirmerie

267 17 2
                                    


Sur le coup je n'ai pas comprit, et la douleur m'empêchait de me concentrer pour chercher à comprendre. J'ai hurlé de douleur et de mécontentement. Des mains ont tenté de me saisir. Je me suis débattue, et il a fallut du temps à mesdames Chourave et Pomfresh pour me calmer. Car oui, il avait eut la bonne idée de les appeler. Elle m'ont mit quelque chose dans la bouche, et m'on obligé à l'avaler, malgré mes protestations. C'était pâteux, et immangeable, mais quasiment immédiatement, je me suis immobilisée. Elles m'ont ensuite lancé des sorts. J'ai retrouvé une vue normale. Ma tête a été soulagée. J'ai recommencé à respirer normalement. J'ai toussé une ou deux fois. J'ai faillit crier en voyant les deux visages sérieux et inquiets penchés sur moi. J'ai voulut me relever, mais elles m'ont immédiatement bloquée.

-Restez allongée Alice. Après la crise que vous venez de faire, ce serait le meilleur moyen de faire une rechute.

Crise, crise ? Mais quelle crise ? Ah, c'est donc comme ça que ça s'appelait, une crise !

-Que... Que m'est-il arrivé ?

-Surcharge nerveuse. Vous vous êtes réveillée trop tôt, j'aurais dut vous garder à l'infirmerie... Vous n'êtes pas totalement guérie, il vous faut encore un peu de temps, et beaucoup de repos. Vous avez fait une crise de spasmes, alors évitez de bouger.

J'ai obéit, perdue, puis, quant elles jugèrent que mon repos était suffisant, elles m'ont permit de me redresser. C'est alors qu'un personnage dont j'avais oublié la présence a fait son entrée dans mon champ de vision. Il m'a fallut un temps pour réaliser que c'était bien lui. Je devais avoir l'air d'être née de la dernière pluie. Il semblait secoué, presque plus de moi. J'imagine que ça a dut être impressionnant pour lui. Il avait le regard vide, fixé surs ses mains immobiles. Il semblait trembler légèrement. Il a levé les yeux, comme s'il réalisait lui aussi qu'il n'était pas seul, puis nos yeux se sont rencontrés, mais les siens ont fuit, alors que les miens sont restés suspends dans l'air, jusqu'à ce qu'on me surprenne pour me mettre sur un brancard. Il a suivit le cortège de loin, ses chaussures en cuir résonnant d'un son différent de celles des femmes. Je me suis laissée porter, puis examiner, soigner, déposer dans un lit et redressée par cinq coussins dans le dos.

Il a tout observé. De loin, mais il l'a fait. Après, quant tout fut calme, il s'est assis sur un fauteuil, à côté du lit. Il montrait tous les signes de stress : jambe qui fait de petits bons, mains qui bougent sans cesse. Il avait eut très peur, et il y avait de quoi. On m'a transportée vers l'infirmerie et on m'a soignée. Il n'était pas exactement à côté de moi, mais je sentais sa présence. Pendant tout le temps où l'infirmière à exécuté un balai incessant pour me soigner tandis que j'étais dans le lit, il était assis sur un fauteuil, assez loin pour que je ne puisse pas déchiffrer son expression, mais assez près pour que je sois capable de m'assurer de sa présence qui, Merlin sait, a sut mieux me calmer que les innombrables traitements que j'ai reçut.

Puis le calme s'est fait. Pomfresh a échangé deux mots avec Draco, probablement pour lui demander de prendre soin de moi vu que c'était lui qui m'avait trouvée, et sauvée. Quand elle eut quitté mon chevet et fermé les rideaux, il se rapprocha, prenant la chaise près de mon lit, réduisant la distance entre nous deux. Je ne devais pas tarder à dormir, mon traitement contenant un somnifère puissant. Elle ne comptait pas me replonger dans le coma, mais dire que j'avais besoin de repose pendant trois jours aurait été un euphémisme. Je ne savais pas si je devais me laisser aller au sommeil ou lutter encore un peu. Il trancha à ma place.

-Qu'est ce que tu faisais seule, là-bas ? A-t-il dit avec une voix très douce, dénotant avec son ton habituel.

C'était un peu brutal comme retour à la réalité, la question appelait à la réponse. J'ai cligné des yeux. Il m'a fallut quelques secondes pour remettre mes idées en place et répondre.

-Je ne me sentais pas vraiment bien, alors j'ai décidé de ne pas aller en cours. Le problème est que si j'avais décidé de rejoindre ma chambre, je savais qu'on viendrait m'y chercher, alors j'ai préféré me faufiler là-bas, c'est plu calme et plus sur. Je ne saurais t'expliquer pourquoi la salle était comme, ça, je l'ignore moi-même. Tout a été très vite. Merci d'être venu, dis-je après un silence.

-Ce n'est rien, c'est normal.

Ça ne l'était pas. Ça ne l'était clairement pas ! Pas dans le sens de venir en aide à quelqu'un dans le besoin, ce qui en soit révèle déjà d'une grande bravoure, car il ne faut pas se voiler la face, ce n'est que dans les films qu'on trouve une foule de héros qui viennent en aide aux autres. C'était surtout le fait que ce soit lui qui ait répondu à son appel, et avec tant d'implication ! Il aurait très bien put partir une fois les deux femmes arrivées, et c'est probablement ce qu'il aurait fait avec n'importe quelle autre personne. Mais pas avec moi. Et je n'arrivais pas à comprendre pourquoi. Avait-il pitié de moi ? Ça me paraissait parfaitement plausible.

-Et... Mis à part ça... ça va mieux maintenant ?

Ou pas. Heureusement (si on peut dire ça comme ça) les médicaments m'avaient rendus un peu groggy, je n'avais pas les réactions que j'aurais eut d'habitude et qui auraient complètement ruiné la situation. J'ai sourit, à vrai dire, en écoutant sa question. Je devais rayonner de bonheur. Non mais vous imaginez ? Vous aimez un mec depuis des années, vous pensez qu'il n'en a quasiment rien à carrer de vous (ni de personne d'autre au passage), et voilà que tout d'un coup il semble montrer un signe d'attachement ? Mais c'était mille fois mieux que de gagner au loto !

-Hé bien, j'ai été pas mal secouée par tout ça. Je pense que prolonger mon séjour ici est vraiment la meilleure idée que je puisse avoir, même si je sais que je vais passer une belle semaine de stress après ça, avec le bal qui s'approche et tout le reste. Mais bon, je vais faire avec, comme d'habitude. J'ai l'habitude de gérer ce genre de choses, mais je dois avouer que je n'ai jamais autant espéré être en vacances.

Ce n'était qu'à moitié vrai. Oui, je voulais et j'avais besoin de beaucoup, beaucoup de repos. Pourtant, le blond et moi nous rapprochions de plus en plus, et c'est un euphémisme de dire que ça ne me déplaisait pas.

-Tu veux que je fasse en sorte qu'on ne te dérange pas ? Je veux dire, qu'on ne te saute pas dessus dès la sortie de l'infirmerie ?

Veuillez me pardonner, mais à ce moment là, j'étais fatiguée, mon cerveau ne fonctionnait pas exactement correctement, alors mon système d'analyses de sous entendus était en panne. Pour moi, toutes ces questions étaient dues à deux choses : premièrement, il était préfet, j'étais capitaine de l'équipe de quidditch, il était normal qu'il prenne soin de moi pour que les serpentards gardent le moral. Deuxièmement, j'étais ce qui semblait le plus se rapprocher pour lui d'une amie, alors le fait qu'il prenne soin de moi me paraissait tout naturel. J'avais simplement omit le fait que je parlais à Draco Malfoy.

-J'aurais put te dire non, mais à vrai dire ce n'est pas de refus J'ai vraiment besoin de ce repos. Et je suis très fatiguée. Alors, si tu pouvais faire en sorte que seules mes meilleures amies restent avec moi tout le temps, je t'en serais très reconnaissante. Du moins jusqu'au bal.

Vous n'avez jamais eut envie d'avoir un bouton retour en arrière ou effacer quant vous parlez ? Car je peux vous jurer que le bal s'était invité tout seul dans ma réponse. Toute les choses qui y étaient liées me sont revenues en tête : je n'avais pas de cavalier, je ne savais même pas à quoi ressemblait ma robe... Et tout un tas d'autres problèmes liés à un des événement les plus importants de chaque années scolaires. Je flippais un peu, en effet.

-Je ferais en sorte que quelqu'un veille là dessus.

Il se plongea dans ses pensées un instant. Visiblement, il n'y avait pas que moi qui avait le poids de cet événement sur la conscience, et c'était bien mieux justifié chez lui. Je me suis dite qu'il n'avait pas fait attention à ma dernière réplique, ou qu'il n'allait pas relever. Et puis...

-Tu veux vraiment aller au bal ? Je sais que c'est dans un petit bout de temps, mais tout de même, vu ton état... je peux parler à ton cavalier, si tu veux. Peut-être qu'il acceptera de passer une soirée plus calme, en dehors de tout ça.

Ouais, j'étais carrément dans le merde. Car s'il y avait quelque chose que je n'avais pas vraiment envie de lui avouer, c'est que j'étais seule. J'ai immédiatement enlevé le mensonge de mes options : trop dangereux, et puis merde quoi, j'avais pas envie de lui mentir. Alors j'ai prit mon courage à deux mains et j'ai parlé franchement.

Oubliettes - Mémoire d'une élève oubliée.Onde histórias criam vida. Descubra agora