Chapitre 20 - Je t'aime.

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-Hey, ça va ? Je reviens de l'infirmerie. Tu n'est pas avec Draco ? Dit-il avant que je ne me jette dans ses bras en pleurant. Hola.... Tout va bien ?

-NON ! Rien ne va, j'en ait MARRE ! C'est toujours moi qui doit faire attention à lui, ne pas froisser ses sentiments, mais quand moi, POUR UNE FOIS j'ai besoin d'un peu de soutien, il se barre et me laisse en plan !

-Je vois, soupira-t-il. Je t'aurais bien dit de pas t'énerver, mais c'est justifié, j'en sais quelque chose. Écoute, je vais essayer de lui parler.

-Non ! Surtout pas.

-D'accord d'accord t'énerve pas. Mais je vais tout de même tenter un truc. Alors voilà ce qu'on va faire : tu vas retourner au bal, profiter de ta soirée et je m'occupe du reste.

Je répondis par un grognement : il était inutile d'essayer de le convaincre de ne rien faire, il en était bien incapable. Alors j'ai fait ce qu'il a dit : j'ai caché ma rage, je suis retournée danser et j'ai fait comme si de rien n'était (Merlin soit loué, quelqu'un a inventé le maquillage waterproof). Et puis, cet abruti a eut la pire idée du siècle. Non, pas le blond, le brun.

La musique s'est arrêtée à la fin d'un morceau, totalement normalement, mais n'a pas reprit. Seulement, comme nous étions tous trop occupés à discuter pour nous en rendre compte. Jusqu'à ce qu'un des musiciens vienne au micro et fasse une annonce.

-On demande Alice Oblansk sur scène.

Quelle ne fut pas ma stupéfaction quand j'ai entendu ceci ! Alors bon, on me demande, je viens, avant de comprendre que le piège s'était refermé sur moi. En effet, on me demanda de chanter. Je me suis donc mise devant le micro.

-Alors, dis-je en toussotant, je ne sais pas qui a eut un aussi mauvaise idée, n'est-ce pas Zabini, mais puisqu'on a décidé de me gonfler, autant en profiter pour vous renvoyer la balle et en faire autant avec vous. Nah. Petit moment racontage de vie. Peu de gens le savent, mais je ne suis pas une véritable sang pur à 200 %. J'ai en effet du sang de sirène. Alors NON, je n'ai pas de queue de poisson, non mon père n'est pas un maquereau, merci. Mais il y a bien longtemps, du côté de ma mère, mes ancêtres lointains vivaient au bord de la méditerranée, vous savez, Beauxbâtons tout ça... bref, mon ancêtre était explorateur des mers et à l'époque, la mer était pleine de sirènes qui faisaient couler les marins. Cependant, il a eut la chance que l'une d'entre elles tombe amoureuse de lui ! Je vous passe les détails... Et voilà, après plusieurs générations, je suis arrivée. J'ai perdu, au fil des générations, certaines capacité, sauf une en particulier : la voix et sa capacité d'envoûtement. Donc je conseil à tous ceux qui sont sensibles aux sortilèges de sortir de la pièce, merci ! Maintenant, j'ai finit de raconter ma vie, place à la musique.

Et donc j'ai chanté. Et ce que je n'ai sut qu'après par une certaine personne qui avait finalement réussi à mener à bien son plan, c'est qu'à peine j'eus commencé, le blond a fuit. Au premier abord, cela peut sembler être une mauvaise nouvelle. Mais réfléchissez un instant. Les sirènes envoûtent les marins pour les forcer à les rejoindre dans la mer et les noyez. Leurs chant sont, peu importe les paroles, toujours des chants de charmes, des chants faits pour attirer les hommes à leurs côtés.

Étrange, n'est-ce pas ?

Mais ne vous attendez pas à ce qu'il se soit passé quoi que ce soit d'autre d'incroyable, du moins au bal. Nous avons attendu que tout le monde parte, aidé à ranger, Draco et moi avons tout les deux fait comme si de rien n'était (et c'était franchement compliqué pour ma part du moins).

Puis je suis allée dans ma chambre, ait finit de ranger ma valise, ait mit mon pyjama et me suis gentiment endormie, malgré les tracas, la fatigue a prit le dessus.

Et ça aurait put se finir comme ça. Il n'aurait put rien se passer du reste de la nuit. Mais il faut croire que tout ce qui se passe d'intéressant à Poudlard a lieux la nuit.

En plein rêve, j'ai sentit mon chat me donner des coups de pattes. J'étais pourtant convaincue que je l'avais nourrit avant d'aller dormir, et il n'avait pas intérêt à me réveiller pour du rab, ou pour sortir faire ses besoins. Encore dans un demi-sommeil, j'ai entendu quelqu'un toquer. En nuisette et complètement débraillée, je suis allée ouvrir. Et c'était Draco. Évidemment. Sauf que la Alice, elle est pas encore réveillée, donc j'avais un peu oublié ce qui s'était passé quelques heures plus tôt. Du coup, j'ai réagit à côté de la plaque. Mais genre bien bien loin de la plaque.

-Qu'est-ce que... Oh, heu, salut. T'arrive pas à dormir ? Attends j'ai ce qu'il faut dans mon coffre attends, vas-y rentre je vais chercher ça.

Et je l'ai donc laissé rentrer sans mots, avant de ma figer en lui tournant le dos, me rendant compte de ce qu'il se passait. C'est alors que, à ma grande surprise, il a décidé de dire plus de trois mots.

-Alice, je m'excuse de pas t'avoir ramenée ce soir, j'aurais dut te raccompagner. S'il te plaît, regarde moi.

Il ne s'excusait pas le moins du monde pour son comportement, il n'avait toujours pas comprit. Mais c'était déjà ça. Alors après quelques secondes d'hésitation, j'ai décidé de me retourner. Il était très près.

Je me suis rendue compte qu'il n'était pas dans un état normal. Pas du genre comme si on lui avait jeté un sort ou qu'il avait but une potion, non, il était bien conscient de ce qu'il faisait. Mais même dans les pires états de stress dans lesquels je l'ait connu, il n'avait jamais été comme ça. Il était toujours dans son costume, il n'avait donc pas dormi. On pouvait clairement voir qu'il avait vite fait essayé de le remettre en ordre, mais qu'il l'avait fait d'une main tremblante et peu sure. Il n'avait pas dormi et était clairement fatigué. Ses cheveux avaient la trace de restes de gel qui était en grande partie parti a force de passer sa main dedans, il était donc sur les nerfs. Mais pourquoi.

Il a mit un pied en avant, je n'ai pas reculé. J'ai tout vu et vécu au ralentit. La manière qu'il a eut de se pencher pour être à ma taille. La manière dont ses yeux gris ont quitté les miens pour regarder le reste de mon visage. La façon dont il s'est rapproché de moi, doucement, lentement, mais sûrement.

Mais surtout, et ça jamais je ne l'oublierais, la manière dont il m'a embrassée.

Je lui ait répondu, un peu, en tout cas je n'ait pas eut de mouvement surprit. Je me suis un peu laissée faire, j'avoue, mais je n'ai pas tremblé, rien qui indique que j'avais peur. J'ai sentit quelque chose me quitter, comme un poids, une peur infinie venait de s'envoler. Il m'embrassait, et c'était la plus belle chose qui m'était arrivée de toute ma vie. J'ai sentit la douceur de ses lèvres. Je n'avais rien imaginé sur lui, je préférais ne pas me faire du mal à me faire de faux espoirs, et je dois avouer que la réalité était tout simplement magique, sans mauvais jeux de mots. Il n'était pas comme ces rêves masculins que l'on peut se faire. Son corps était fatigué, je sentais que son poids l'emportait, il était presque froid tant la fatigue lui retirait ses force. Il n'était pas parfait, oh que non, mais il était déjà plus que je n'osait le rêver. Il a finit par se retirer, gêné. Je ne sais pas pendant combien de temps on est resté comme ça, mais ça devait être un peu long, pourtant j'aurais aimé que ça continue.

Il y eut un silence gêné, où aucun de nous deux n'a parlé, chacun réalisant l'impact, l'ampleur et les résultats de ce qui venait de se passer. Je respirais à peine, et, mon cerveau tournant à mille à l'heure, les fameux mots qui s'étaient bloqués au fond de ma gorge sont sortis, libérés des chaînes que je leur avait moi-même apposées.

-Je t'aime.

Il ne dit rien, je ne suis pas sure qu'il m'ait entendu. Mais il était assez intelligent pour comprendre que mon non-rejet était une confirmation des doutes qu'il avait probablement depuis un certain temps. J'imagine ce que ça a dut être pour lui, il a dut revoir passer tous les moments que nous avons passez ensemble, tous les petits indices discrets que même lui et sa capacité à analyser ceux qui l'entourent n'avaient pas vu, ou n'avaient pas voulu voir.

Oubliettes - Mémoire d'une élève oubliée.Where stories live. Discover now