Chapitre 10 - Réveil innatendu

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Le premier jour, ce fut ma toute petite enfance, jusqu'à mes onze ans. Oh, il n'y a rien à dire, c'était une enfance heureuse, où tout allais bien... Le deuxième jour, par contre, c'était moins drôle. J'ai vécu ma scolarité. Les bon moments, comme les mauvais, la peur du Lord noir, et tout ce qui vas avec, les menaces, l'insécurité. J'ai pleuré, on m'a dit, j'ai crié, mais une voix me transportais, me soulageais de mes mots, et rendit tout ceci bien plus agréable. J'étais bercée par une voix parfois monotone, parfois plutôt théâtrale, qui forçait et devenait plus puissante et plus profonde quant je ressentais une douleur plus forte. Ce qui m'a probablement aidée à me réveiller le lendemain, alors que j'aurais dut rester au lit pendant une semaine. Je n'ai pas directement ouvert les yeux. J'ai même attendu au moins tout la matinée. Ais-je bien fait ? Je suppose... Car pendant que je laissait le soleil du matin rejoindre lentement son zénith et réchauffer mon lit, j'ai eu un visiteur, que je pense être notre cher préfet, bien que je n'en ait aucune certitude. J'ai entendu quelqu'un s'asseoir, un instant, peut-être me regarder, tout près de moi, sur une chaise. Puis il y a eu un soupir, un bruissement de papier, et il partit. J'ai un peu attendu, puis j'ai ouvert les yeux. Ça a fait un peu bizarre au début, après tant d'obscurité, et reprendre le cours normal du temps après avoir passé tant de temps en vitesse accélérée m'a donné un peu le tournis. Puis, progressivement, je me suis remise sur mes coudes, grognant vaguement à cause d'un léger malt de tête. Par réflexe, j'ai mit ma main sur ma tempe. Rien n'avait bougé, tout était normal, je le sentais malgré le bandage qui ornait ma tête. Je me suis assise au bord de mon lit, soupirant. C'est à ce moment là que, poussant les rideaux tout autour de moi pour empêcher les curieux de me lorgner de manière trop insistante, madame Pomfresh arriva, un plateau remplit de médicaments dans les mains, qu'elle faillit d'ailleurs faire tomber.

-Mademoiselle Oblansk ! S'exclama-t-elle. Mais quelle bonne surprise ! On ne s'attendait pas à votre réveil de sitôt, surtout après une journée si mouvementée !

-Hé bien il faut croire que je suis plus résistante que la moyenne ! Répondis-je.

-Puisque vous êtes réveillée, je n'ai plus besoin de vous donner ces médicaments, car cela veut dire que vous êtes totalement rétablie. Je vais vous enlever votre bandage et vous apporter un de vos uniformes propres.

C'est à ce moment que je me rendit compte qu'un elfe était passé dans ma chambre pour prendre un pyjama. En même temps, il était évident que je n'aillais pas rester dans ma tenue de quidditch pendant tout ma guérison. Mais j'aurais préféré autre chose que mon pyjama des mauvais jours, un vieux truc bleu en soie que je ne porte que quant je ne vais pas bien et qui ressemble à peu de choses près à un pyjama d'homme, bien qu'il soit coupé sur mesure. L'infirmière revient et s'attelle à m'enlever le pansement.

-Vous avez beaucoup d'admirateurs, dit-elle.

Je regarde autour de moi. Visiblement, deux tables de chevet n'ont pas réussi à contenir le nombre incroyable de lettres et de chocolats de bon rétablissement. Je souris légèrement. C'est incroyable de se sentir à la fois tant aimé et à la fois si seule. Mes amies, mais vrai amies, sont en Pologne. O, j'en ait bien un ou deux ici, mais pas autant qu'il n'y a de cadeaux autour de mon lit. Des gens à qui j'ai parlé une fois, des supporters, des joueurs de quidditch, des admirateurs, tout ce monde qui tient même de manière insignifiante à moi, et pourtant je ne me sens pas si touchée que cela. Ils paraissent si loin et si près à la fois. Il faut croire que le même mal qui tourmente Draco me tourmente également. Je dois y remédier, je ne puis supporter plus longtemps les sentiments d'un fantôme. Dès que je retournerais avec tout le monde, je ferais en sorte de redevenir la fille populaire et entourée de vraies amies que j'étais auparavant. Les cadeaux attendrons. Entre temps, Pomfresh avait finit, était partie puis revenue avec mes vêtements. Elle est partie puis je me suis changée, et j'ai regardé par la fenêtre, pendant un temps. Comme vous avez put le remarquer, j'ai tendance à me perdre dans les étoiles ? J'aime y réfléchir, oublier l'entourage et me perdre dans l'espace. J'ai redescendit mon regard. Parmi les cartes colorées s'en dénotait une, faisant triste mie. Un bout de parchemin, blanc, neuf, plié en deux. Curieuse, je l'ait prit, me disant qu'un pour la route ne me ferais pas de mal. J'ai directement reconnu l'écriture, bien que la rapidité avec laquelle elle avait dut être faite la déformait, l'allongeait.

Oubliettes - Mémoire d'une élève oubliée.Opowieści tętniące życiem. Odkryj je teraz