Chapitre 9 : Aaron

3.4K 338 7
                                    

Au moment où Tom a franchi les portes de l'appartement, la bulle dans laquelle nous nous trouvions éclate. De plus, lorsqu'il sous-entend qu'il trouve Jess à son goût, je ressens une profonde irritation. Le regard que je lui lance à ce moment là, lui intime de ne pas poursuivre dans cette voie.

Maintenant c'est elle qui veut s'enfuir, et il est hors de question que je la laisse rentrer toute seule. Je suis peut être un enfoiré mais j'ai des principes. De toute façon avec elle je n'en ai même pas besoin. Je suis attiré comme un aimant et j'ai envie de grappiller chaque minute qu'il me reste avec elle.

Nous arrivons aux ascenseurs, les portes s'ouvrent et nous nous installons au fond. Jess a veillé à laisser une distance de sécurité entre nous. Heureusement pour moi, arrivés à l'étage inférieure, celui où se déroulait la soirée, un flot de fêtards s'engouffre dans la cabine, et je saisis l'occasion pour l'attraper par la taille et la ramener vers moi. Je me garde bien d'enlever ma main du bas de son dos une fois la manœuvre opérée.

Ses grands yeux d'or me fuient, et je sais qu'elle est troublée par ma proximité. Je ne peux refréner le sentiment de joie qui m'envahit à cette idée. Au rez-de-chaussée, la vague bruyante se disperse et je saisis une nouvelle fois sa main pour la guider à travers le hall. Je vois bien quelques regards se poser sur nous, mais je ne m'en soucie guère. Jessica quant à elle est totalement silencieuse.

Une fois dehors, je suis étonné de voir que la nuit n'a pas fait beaucoup chuter les températures.

- le ciel est magnifique ! Regarde toutes ces étoiles ! s'exclame Jessica. 

Je n'ai absolument aucun intérêt pour le ciel en ce moment, mais sa remarque presque enfantine me fait sourire. Je ne peux manquer l'éclat de ses yeux alors qu'elle observe les astres comme si elle était face à un miracle. Sa réaction est rafraîchissante. Combien de filles s'extasient sincèrement devant un ciel étoilé ?
Elle me sourit et c'est honnêtement la plus belle chose que j'ai vu depuis un moment.

Nous atteignons son immeuble et je l'interroge pour savoir à quel étage nous devons nous rendre.
Nous arrivons devant sa porte, et nous voici au moment fatidique où nous allons devoir nous dire au revoir.
J'aimerais qu'elle me propose d'entrer mais je sais que cela n'arrivera pas. Premièrement, il est déjà tard et elle a sûrement des entraînements demain, tout comme moi d'ailleurs. Deuxièmement, son statut amoureux de "plus ou moins" célibataire ne m'a échappé, et je suppose qu'elle fait partie de ses filles qui ne vont pas inviter un gars chez elles, même pour prendre un simple verre, alors qu'elles sont engagées ailleurs. Alors même si cela me donne des boutons de penser qu'elle puisse avoir des réserves à cause d'un connard dont je ne connais pas le nom, je ne compte pas non plus lui forcer la main.

- Aaron, merci pour tout, dit-elle d'une petite voix. Je vais laver tes vêtements et je te les ramènerai. 

J'acquiesce d'un hochement de tête. Elle pourrait bien les garder, je crois même que cette idée me plait : savoir qu'elle porterait mes vêtements et qu'elle penserait forcément à moi en les enfilant.

Elle attend que moi aussi je lui dise au revoir. Mais en ce moment, mon cerveau est focalisé sur une obsession : j'ai envie de l'embrasser. De poser mes lèvres sur les siennes, de mordiller sa bouche charnue à la couleur semblable aux cerises mûres. De caresser sa langue avec la mienne, tout en faisant glisser mes doigts sur sa nuque. D'enlacer son petit corps chaud et sexy.

Je crois qu'elle a compris le sens qu'ont pris mes pensées car sa petite bouche parfaite s'entrouvre légèrement et ses pupilles se dilatent. Je fais un pas vers elle, lorsque la porte contre laquelle elle est adossée s'ouvre brutalement.

Sur la ligne : une romance olympiqueWhere stories live. Discover now