Chapitre 26 : Aaron

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Jessica est dans mes bras et je l'embrasse. Après les rebondissements des derniers jours, j'ai pensé que ce moment n'arriverait jamais.

Je pose mes lèvres sur les siennes. D'abord, je les frôle, inconsciemment je veux voir si elle va me repousser. Elles sont douces, et je ne peux résister longtemps avant de m'en emparer. Je l'embrasse doucement, savourant cet instant. Elle entrouvre délicatement sa bouche, me donnant l'autorisation silencieuse de continuer mon exploration. Je glisse ma langue à l'intérieur, son goût exquis me saisit. Mon corps entier se tend d'excitation jusque dans mon pantalon. Je suis conscient du toucher velouté de sa peau, de ses courbes plaquées contre moi, de ses petites mains délicates qui se sont agrippées au bas de mon t-shirt. À cet instant, le monde pourrait s'écrouler autour de nous, je ne m'en apercevrai même pas. Ce qui est ironique quand on sait où nous nous trouvons.

J'entends vaguement la clameur de la foule qui s'enthousiasme pour le spectacle de la cérémonie d'ouverture. Ce n'est qu'un léger bourdonnement à mes oreilles.

Jessica gémit doucement, et je sens la braguette de mon pantalon compresser un peu plus certaines parties de mon anatomie. Je glisse une main dans ses cheveux, ils sont relevés en queue de cheval, comme souvent, mais cela ne m'empêche pas de noter qu'ils sont soyeux. J'ai envie de lui retirer son élastique, de les laisser retomber sur ses épaules, mais ce n'est pas le lieu ni le moment.

Je m'arrache difficilement à son étreinte, elle me regarde avec un mélange de désir et de questionnement. J'essaye de la rassurer en faisant glisser mon pouce sur sa joue.

— Ça te dirait qu'on continue la soirée ailleurs ?

Elle attend une seconde avant de me répondre, certainement pour mesurer ce que ma question sous-entend. Même moi je ne le sais pas vraiment.

— Oui, hésite-t-elle. Mais je dois être levée tôt demain, j'ai un entraînement.

Elle se mord la lèvre, ce que je trouve adorable et je dois faire appel à toute ma bonne volonté pour ne pas l'embrasser.

— Je dois me lever tôt également j'ai les premières qualifications qui commencent. Je peux juste te raccompagner chez toi ?

— Bien sûr, me sourit-elle.

Je m'empare de sa main. Ce n'est pas la première fois que je le fais, mais cette fois-ci cela a une saveur particulière.

— J'avais oublié que la compétition commençait tôt pour les nageurs, fait-elle remarquer.

Je sais qu'elle essaye de parler de tout et de rien, car elle est aussi troublée que moi. Je vais dans son sens et nous discutons un moment des épreuves qui nous attendent.

Je réussis à nous trouver un taxi rapidement pour nous ramener au village olympique. Heureusement, beaucoup de monde est encore dans le stade, la cérémonie n'est pas tout à fait terminée.

Elle s'assoit à côté de moi, et je ne supporte pas cette distance entre nous. Alors je la saisis par la taille et l'installe sur mes genoux. Surprise par ma manœuvre elle lâche un petit cri.

J'écarte les quelques mèches qui lui barrent le visage, et je l'observe. Ses pupilles ont pris la couleur du whisky, ça tombe bien j'adore ça. Et là, j'ai juste envie de m'y noyer, moi le nageur professionnel.

Je l'embrasse, je la sens tendue. Elle lance des regards nerveux en direction de notre chauffeur.

— Ne t'inquiètes pas, il ne fait pas attention à nous, chuchoté-je à son oreille.

Ma main glisse sur sa cuisse, remontant vers le bord de sa robe. J'ai envie de me faufiler en dessous, mais je ne veux pas la mettre plus mal à l'aise que nécessaire. J'ai envie de prendre mon temps avec elle, du moins mon cerveau me dicte de le faire. Parce que mon sexe, lui, n'est pas du même avis.

Sur la ligne : une romance olympiqueWhere stories live. Discover now