Chapitre 22

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Nathan

Le jour est déjà levé, je marche et arrive jusqu'au perron de ma villa. J'ai passé la nuit à errer sans but, me lamentant sur ma pathétique existence. Je suis gelé mais je m'en suis accommodé. Je ne ressens même pas le froid. 

Je pose la main sur la poignée mais la porte s'ouvre toute seule. Je remarque que le verrou à sauté. Je fronce les sourcils et pénètre dans la maison. Qu'est-ce que c'est ce bordel ? 

J'avance doucement et discerne des bruits. Je marche à tâtons et passe l'entrée pour me retrouver dans le séjour. Je fusille du regard les moindres recoins de la pièce.

Un bruit retentit et j'avance dans le salon. 

« Welcome home Duggins ! »

Je le vois, lui, s'avancer dans l'obscurité de mon salon. Il quitte l'ombre, son visage est éclairé par le soleil du matin. Ses yeux plissés, il esquisse un sourire en coin. Ses dents refaites semblent briller à cette faible lumière. Un petit coup de poing dans sa mâchoire et ses magnifiques dents de merdes se retrouvent par terre.

« Hm... Désolé pour le verrou, je me suis dis que c'était quand même mieux que de défoncer totalement la porte, explique-t-il. Puis c'est moins discret nous en conviendrons. »

Il joint ses mains et se laisse tomber sur mon grand fauteuil. Sur mon putain de fauteuil. Il me fixe.

« Bon, j'ai été assez patient, tu ne crois pas, Duggins ? dit-il. Où est mon fric, s'impatiente-t-il.

— Je ne l'ai pas. »

Ce dernier fronce les sourcils et se lève, il s'approche de moi, me fusillant du regard. Il lâche un ricanement.

« Tu ne l'as pas ? Je t'ai expliqué clairement les délais de paiements. Un jour pas plus. Je t'en ai accordé un et demi et tu n'as toujours rien ! »

Il serre les poings et se les masse, il s'approche de moi et je recule. Il veut ma tête sur une pique.

« Que tu me frappes ou non, je n'ai pas ton pognon pour l'instant.

— Ne m'énerve pas Nathan. C'est une très mauvaise idée. Quand je n'ai pas ce que je veux, je me le procure toujours grâce à des moyens contournés. Genre m'en prendre à des gens que tu aimes. »

Je souris.

« Je t'en pris, fais-toi plaisir. Mes amis ne sont jamais seuls puis sont plutôt bons combattants.

— Ne t'inquiète pas, je prendrais mon pied quand j'aurais trouvé ton point faible, affirme-t-il.

— Je n'ai aucun point faible, assuré-je. »

Faux, s'il savait à quel point j'ai de nombreuses failles. Alexandra les connait toutes. J'en suis sûr. Elle ne me l'a jamais dit mais je sais qu'elle connait mes faiblesses. Je le sens. Mais il n'en sait rien lui. Puis il ne sait pas que Alexandra est mon plus grand point faible à présent. Il se colle à moi, le regard menaçant, l'expression du visage sévère. Il m'assène un coup-de-poing dans le ventre. Bordel de merde, le manque de drogue dans mon sang se sent grandement.

Il me frappe la tête et la tamponne au mur. Je me suis un peu sonné. Je riposte et frappe son flanc droit, puis son visage puis son ventre. Il perd presque l'équilibre. Je lui donne un coup de pied violent et il se prend le bar dans le dos. 

Cet enfoiré fronce les sourcils et me fonce dessus. Il m'attrape au niveau de la taille et me fait reculer. Nous tombons tout les deux sur ma table basse ne verre. Le bruit est fracassant. Elle se brise, certain morceau me coupent.

From Hatred To Love [FRENCH]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant