XXIII

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• Chapitre Spécial 😋•
Tout le chapitre sera rédigé dans la peau de Reagan !
- - -

«-Tout va bien ? Eden tu m'entends ?"

Elle resta immobile, son regard toujours planté dans le mien. J'agitais mes mains devant ses yeux, mais encore une fois elle ne fut d'aucune réaction. Je compris immédiatement ce qui se passait, elle allait s'évanouir. Je saisissais ma demie sœur au niveau de la taille, ses jambes flanchèrent tandis que je la retenais dans sa chute. D'une main, je la maintenais en position latérale de sécurité et de l'autre, je fouillais mes poches à la recherche de mon téléphone. Il fallait que j'appelle les pompiers, même si John allait me tuer. Je composais le numéro à la hâte et j'expliquais brièvement la situation à mon interlocuteur avant de raccrocher. Eden ouvrit les yeux et tenta de se dégager.

«-Chut, non Eden. Ne bouges pas. C'est moi, ce n'est que moi. Les pompiers arrivent. Murmurais je pour la rassurer.
-Qu'est ce qui s'est passé ? Demanda-t-elle perdue.
-Tu as fait un malaise. Comment tu te sens ?»

Avant qu'elle n'eut le temps de me répondre Riley entra.

«-Mec, on te cherchait en bas. Tout va bien ? S'inquiéta mon ami.
-Ma demie sœur a fait un malaise, les pompiers arrivent. Tu peux dire aux autres de rentrer chez eux ? La fête est finie, je vais accompagner Eden aux urgences.
-D'accord, tiens moi au courant si t'as besoin de quoi que ce soit.»

Je hochais la tête et Riley sortit. Eden me fixait toujours. Elle était peut être pâle et fatiguée, mais elle restait de loin la fille la plus jolie à mes yeux. Je passais une main dans ses longs cheveux blonds.

«-Mon père va te tuer. Chuchota-t-elle.
-Je sais. Ris je.»

Un sourire se dessina sur ses lèvres roses. Je voulais la serrer contre moi et l'embrasser, mais je ne pouvais pas. Elle avait choisit Noah, et même si je lui en voulais, je la comprenais. J'estimais qu'elle méritait bien mieux que moi. Ses doigts se glissèrent entre les miens et une agréable chaleur m'envahissait instantanément. Elle se redressa lentement et approcha dangereusement son visage du mien. Elle déposa un baiser près de mes lèvres, puis quelques autres dans mon cou. Elle savait l'effet qu'elle me faisait, et elle en jouait. Elle attrapa le lobe de mon oreille avec ses lèvres. Malgré mes efforts pour me contenir, je la désirais. Je la voulais, là, maintenant. J'avais terriblement envie d'elle, de ma demie sœur. Je désirais son corps, mais ce n'était pas la seule chose que je voulais. Je la voulais elle, je voulais être l'homme avec lequel elle allait s'épanouir. Je l'aimais, depuis le début, et je n'avais jamais cessé de le faire. Malgré toutes mes tentatives, je savais qu'il m'était impossible de ne plus l'aimer. Car c'était elle, la fille parfaite.

«-Reste. J'ai besoin de toi, mon héros, pour veiller sur moi... Murmura suavement Eden.»

Elle se retira et colla lentement ses lèvres contre les miennes, faisant monter en moi la température. Je ne pu m'empêcher de répondre à son baiser. Mais, rapidement, malgré l'intensité de mon désir, je la repoussais. Elle ne savait pas ce qu'elle faisait.

«-Tu as déjà ton héros. Noah est quelqu'un de bien, il ne mérite pas que tu le trompe... Je suis désolé Eden, mais je ne peux pas rester. Et tu le sais.»

Elle hocha la tête silencieusement et une larme perla sur sa joue gauche. Je l'essuyais doucement du bout de mon pouce. Les pompiers arrivèrent et nous emmenèrent aux urgences. Ses parents étaient là. Eden fut rapidement admise dans le service.

«-Je te l'avais dit ! Ce gosse ne sait faire qu'une chose : foutre la merde partout où il met un pied. Grogna mon supposé père.
-John ! Le repris Helena, la mère d'Eden.
-Quoi encore ? Tu ne vas quand même pas prendre sa défense maintenant, si ?
-Ne parles pas comme ça à ton fils !
-Ce n'est pas mon fils !
-Pour une fois on est d'accord ! Répondis je, énervé.
-Les garçons, s'il vous plait...
-Pourquoi tu t'en mêle ? Ce n'est pas ton fils.
-Ne lui parle pas comme ça. Ordonnais je à mon tour.
-Non Reagan, il a raison, tu n'es pas mon fils et pourtant à mes yeux tu fais partie de cette famille. Mais à ta place je ne me permettrais pas de parler John, et tu sais très bien où je veux en venir.
-Ah bien sûr, il fallait que ça ressorte. Je pensais que tu m'en serais reconnaissante, mais pas que tu me blâmerais après tout ce temps !»

Je ne comprenais rien, de quoi parlaient ils ? Les gens autour de nous, devant l'hôpital, nous dévisageaient curieusement comme des bêtes de foire. John m'adressa un regard noir.

«-Tu n'entres pas, je ne veux pas que tu approche ma fille. Tu as une mauvaise influence sur elle.
-Évidemment c'est de ma faute, t'en fais pas John je ne serais plus dans tes pattes. Je me tire et je rentre chez moi.
-Parfait !»

Il entra dans l'édifice et Helena me fixa bouche bée. Elle fronça les sourcils, elle avait le même tic qu'Eden quand elle était contrariée : elles fronçaient les sourcils. 

«-Comment ça ? Tu pars ?
-Je suis désolé Helena. C'était prévu depuis un moment... Je rentre à Londres. Ma vie est là bas, et rien ne me retiens ici.
-Mais tu es un membre de cette famille...
-Pas pour John.
-Et pour Eden ?
-Quoi ? Demandais-je, craignant qu'elle soit au courant de notre aventure.
-Reagan... Elle tient à toi, et tu as toujours été là pour elle depuis votre rencontre. J'ai aussi l'impression que tu tiens à elle, et qu'elle t'a aidé à traverser beaucoup de chose cette année. Y compris la mort de ta mère. Vous avez muri ensemble, tous les deux, depuis que vous vous connaissez.
-Je ne peux pas rester. J'adore Eden, mais vraiment rien ne me retiens ici.
-Tu en es sûr ?
-Certain même, mais je reviendrais. Je dois y aller, tu diras au revoir à Eden de ma part.
-Bien sûr. À bientôt j'espère.»

Elle me prit dans ses bras un instant. Puis je m'apprêtais à partir, mais je me retournais une dernière fois.

«-De quoi parlait John lorsqu'il a dit qu'il pensait pas que tu le blâmerait pour ça ?
-Je ne peux rien te dire... Je suis désolée.
-Je vois... Je trouverais.
-J'en suis sûre. Au revoir Reagan, prends soin de toi.»

Je pris la plupart de mes affaire chez les Martin et je montais dans le bus qui menait à l'aéroport de la ville voisine. Ma vie à Morgat était de l'histoire ancienne, à présent je rentrais à Londres, là où j'avais toujours vécu. Les souvenirs de ma mère lorsque tout allait encore bien me revinrent en tête. Elle me manquait. La première chose que je ferais de retour chez moi ce sera d'aller me recueillir sur sa tombe pour la remercier de tout ce qu'elle a fait pour moi. Car malgré tout, c'était une héroïne et c'était grâce à elle que j'étais là. Mon téléphone vibra pour m'annoncer un message d'Eden.

"Ne pars pas, je t'en supplie. J'ai besoin de toi... J'ai besoin de nous... Je t'aime"

Je fixais tristement mon écran. J'aurais pu lui dire au revoir, ou que j'étais désolé de partir. J'aurais pu lui répondre que je l'aimais aussi, tout simplement. Mais je n'en fis rien. Je supprimais son message et j'éteignais mon téléphone. Adieu Morgat. Adieu Eden Martin. Adieu l'Amour.

Amour InterditOù les histoires vivent. Découvrez maintenant