Chapitre 15 - Laïa

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— On a terminé l'entraînement pour aujourd'hui. Tu progresses de jours en jours, je suis fière de toi, me félicite James.

Je le remercie et pars au vestiaire.
Je me sèche le visage et je prends mes affaires avant de sortir de la salle de sport. J'emprunte un chemin différent de celui que je prends habituellement et passe dans des rues peu éclairées. Je marche les écouteurs dans les oreilles quand je me sens propulsée contre le mur. Je n'ai pas le temps de réaliser ce qui vient de se passer que je me reçois un grand coup dans la tête puis dans le ventre. Les coups fusent de partout et je ne peux pas me défendre, la personne est trop forte pour moi. Je me laisse tomber contre le mur et me replis sur moi-même afin de les éviter le plus possible. J'essaie de les esquiver mais j'ai l'impression qu'ils sont plusieurs à me frapper. Je n'ose même pas ouvrir les yeux, je suis effrayée. J'essaie de me relever pour me défendre mais je reçois un autre coup encore plus fort que les précédents.

— Arrêtez s'il vous plaît !

La personne m'allonge sur le sol et me maintient les mains bien fermement. Je bouge dans tous les sens et crie à l'aide mais personne ne doit m'entendre. Il fait nuit et les rues sont désertes à cette heure-ci. Les coups cessent alors j'ouvre un œil et je vois mon agresseur sortir un couteau. Je me remets à gesticuler en essayant de me débattre mais rien à faire je suis condamnée...

— LAISSEZ-MOI S'IL VOUS PLAÎT LAISSEZ-MOI !

La personne amène son couteau près de moi. Je sens la lame effleurer mon cou et descendre jusqu'à mon ventre. Il me trace un trait sur le bras droit puis sur le gauche. J'hurle tellement la douleur est forte, j'hurle de toute mes forces.

— ARRÊTEZ S'IL VOUS PLAÎT... AÏE !
— Arrête de bouger, merde !

Il m'en fait deux autres sur chaque bras puis s'attaque à mon ventre. Je sens mon sang couler et mes plaies me piquer. Encore un trait et je pleure, je n'en peux plus !

— Putain mais arrête de bouger ! On n'en a pas fini avec toi !

Je n'arrive pas à reconnaître leur voix et je n'arrive pas à distinguer leur visage non plus, la douleur est plus forte que tout.

— Vous l'avez ?
— Oui, patronne.
— Maintenez-la bien je vais me charger du reste.

Je sens la personne se lever et me maintenir. La femme qui a commandé cette agression se met sur moi et éclate de rire. Elle prend le couteau et me griffe le ventre. Je crie, encore une fois, de douleur. Mes larmes ruissellent le long de mes joues sans que je puisse les arrêter.

— Depuis le temps que j'attends ça ! se réjouit-elle.
— Qu'est-ce que je... vous ai fait ? articulé-je avec difficulté.
— Ferme ta gueule !

Elle se lève et me donne un grand coup de pied dans les côtes. La douleur est affreuse, je ne la supporte pas, j'ai tellement mal.

— Je vous laisse faire ce que vous voulez. J'en ai terminé avec elle.

J'essaie de mettre un visage sur cette voix. C'est une personne que je connais j'en suis sûre mais je ne saurais dire qui.
Mes agresseurs se remettent sur moi et commencent à retirer ma veste puis mon haut. J'essaie de me défendre mais je donne des coups de pieds dans le vide.

— Arrêtez s'il vous plaît ne faites pas ça...
— Tout va bien se passer, ma jolie.
— NON ARRÊTEZ NON !

Il approche ses lèvres de mon oreille et me la mordille. Je lâche un bruit de dégoût. Je commence à trembler, j'ai très peur. Faites qu'on vienne m'aider, je vous en supplie, je ne veux pas connaître la suite...
Avec le peu de force qu'il me reste, je lève le pied et lui donne un grand coup dans ses parties intimes. Il hurle et se tort de douleur.

[1] Naïve et impuissanteWhere stories live. Discover now