Chapitre 28 - Laïa

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— Allô ?
— Ma chérie ? Il faut que tu rentres j'ai quelque chose à t'annoncer.
— C'est urgent ?
— Oui.
— Ok j'arrive.

Je me demande ce qu'elle a à me dire... J'ai hâte de savoir mais en même temps je ne sais pas si c'est une bonne ou une mauvaise nouvelle alors j'appréhende un peu.

— Qu'est-ce qu'il y a ?
— Il faut que je rentre...
— Tu ne peux pas rester encore un peu ?
— Non je suis désolée c'est important mais on se voit la prochaine fois.

Je récupère mon sac de sport ainsi que mon téléphone puis je me dirige vers la sortie. Toby me retient par le bras. Il me fait perdre du temps et quand ma mère me dit de rentrer, elle n'aime pas que je traîne et encore plus quand c'est important.

— Avant que tu partes j'aimerais te demander quelque chose.
— Dis-moi.
— Est-ce que je peux avoir ton numéro ?
— 06 15 28... et pour la suite je te laisse te débrouiller. Excuse-moi mais je suis pressée.

Si je lui ai uniquement donné les quatres premiers chiffres ce n'est pas pour rien. J'aimerais voir s'il s'intéresse à moi alors je me suis dit que s'il arrivait à trouver la suite, c'est qu'il le voulait vraiment.

Au bout de quelques minutes de course, j'arrive enfin chez moi. Ma mère m'attend debout devant l'entrée, le sourire aux lèvres. Je sens qu'elle va m'annoncer une bonne nouvelle. Ça se trouve elle s'est trouvée un compagnon... Oh non ! J'espère que ce n'est pas ça... Je serai heureuse si c'est le cas mais j'aurais trop peur de perdre ma mère. Nos moments me manqueraient beaucoup.

— Qu'est-ce que tu as à me dire ?
— On part en Espagne pour les vacances de Février !
— Trop bien ! Mais... tu m'as fait rentrer de toute urgence pour me dire ça ?
— Oui mais pas que !
— Pour quelle autre raison ?
— Je t'emmène au restaurant. Ça fait longtemps qu'on n'y est pas allée.
— On y va à quelle heure ?
— Bientôt. Tu as le temps de prendre ta douche... et mets tes nouvelles lunettes celles que tu portes ne sont même plus adaptées à ta vue !

Je passe par ma chambre prendre des vêtements puis je vais sous la douche.
Ce soir je décide de faire plaisir à ma mère en m'habillant correctement. Je vais même laisser mes cheveux détachés, ce qui est rare même si je suis allée chez le coiffeur avec Naïl.

— Tu es magnifique, ma chérie !

Je la remercie en la complimentant en retour. Je vois ses yeux briller quand elle me regarde. Elle doit avoir l'impression de retrouver sa fille, sa vraie fille. Pas celle qui s'est forgée une carapace ni celle qui est tombée en dépression à la mort de son père. Je la sens fière et heureuse, c'est tout ce qui compte pour moi, qu'elle soit bien.
On arrive au restaurant. On se fait accueillir par l'hôtesse qui nous amène à notre table. On s'assoit, on commande et on discute. Ça me fait du bien de me retrouver auprès d'elle, loin de mes problèmes et loin de ce lycée.



•••

On vient d'entrer dans le grand centre commercial. C'est la deuxième fois que je viens ici. La première fois c'était au début de l'année avec le groupe d'amis de Naïl et je m'étais disputée avec lui.

— Par quel magasin veux-tu commencer ?
— Euh...
— Ok je sais où on va aller.

Je suis Naïl jusqu'au magasin. Il est très grand, encore plus que celui où j'habitais avant d'emménager ici.

[1] Naïve et impuissanteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant