Chapitre 33 - Laïa et Naïl

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Il est devant moi, habillé d'un jean et d'une chemise. Il est très beau ce soir et il sent super bon. J'adore l'odeur de son parfum, il lui va bien et ça lui donne encore plus de charme qu'il en a déjà.

— Bonsoir Laïa.
— Bonsoir Naïl.

Ma mère vient nous rejoindre. Il s'avance et embrasse sa main pour la saluer. Je la sens ravie. Elle apprécie beaucoup Naïl mais je ne veux pas qu'elle se fasse des idées sur lui et moi. On n'est pas ensemble et il ne se passera jamais rien. Nous sommes que de bons copains.

— Tu es prête ?
— Oui
— Amusez-vous bien mais faites attention quand même. Naïl je compte sur toi, prends soin de ma fille.
— Ne vous inquiétez pas elle est entre de bonnes mains.
— Je n'en doute pas. Aller les enfants passez une bonne soirée, dit-elle en refermant la porte.

Je rêve là ? Elle vient de nous fermer la porte au nez ! Je savais qu'elle était pressée de se débarrasser de moi mais je ne pensais pas qu'elle allait le faire de cette manière ! C'est de l'humour bien sûr je sais très bien que ma mère m'aime et que j'ai de la chance de l'avoir à mes côtés.

— Pitié ne me dis pas que je suis obligée de prendre une salade.
— Comment as-tu deviné ?

Mon visage se décompose. Dites-moi que c'est une blague.

— Tu rigoles là ?
— Non du tout.

Je suis dégoutée. Je me demande pourquoi je suis là avec lui si je suis obligée de manger une de leur salade sans goût. Je n'ai pas envie de revivre une soirée comme celle que j'ai eu avec Toby. Surtout que nous ne sommes pas en France et que ma mère lui fait confiance.

— Ça ne me fait pas rire, Naïl.
— Oh ça va je rigole. Tu prends ce que tu veux.
— Toi peut-être mais pas moi.
— Laïa ?

Je ne lui réponds pas et je continue de fixer mes couverts. Il se penche vers moi pour que je puisse le regarder mais je détourne la tête.

— Laïa je rigolais, c'était une blague. Je ne pensais pas que tu le prendrais comme ça.

Il prend mes mains dans les siennes et s'abaisse à ma hauteur. Je n'ai pas d'autre choix que de lui faire face.

— Je ne t'aurais pas forcée à prendre une salade surtout qu'elles sont fades.

Il me fixe attentivement. Ça me déstabilise de plus en plus et ça me met mal à l'aise.

— Je préfère que tu manges un bon plat bien gras qui te fait envie plutôt que tu manges une salade. Je trouve ça cliché le fait qu'une femme prenne une salade quand elle a un rendez-vous avec un homme.
— C'est un rendez-vous ?
— Euh... pourquoi tu me demandes ça ?
— Tu l'as dit.
— T'as mal entendu parce que je ne l'ai pas dit.

J'aime trop quand il est gêné ! Il est trop chou...
J'entends mon téléphone sonner mais je ne décroche pas. Si c'est important ça rappellera.

— Tu ne réponds pas ?
— Non on passe un bon moment alors pourquoi répondre ?

Je recommence à manger ce qu'il y a dans mon assiette quand mon téléphone sonne une deuxième fois. Je regarde qui est la personne qui ose me déranger pendant mon repas.

— Qui c'est ?
— Toby Tybo.
— Tu lui reparles à lui ?
— Excuse-moi...

Je me lève et je sors dehors. Je décroche et je vois sa tête via la caméra de son téléphone.

— Allô ?
— Je te dérange ?
— Non ne t'inquiète pas...
— Tu fais quoi ?
— Je suis au restaurant.
— Avec qui ?
— Avec Naïl.
— Qu'est-ce que tu fou avec ce connard ?
— Ce n'est pas un connard.
— Si Laïa c'e  est un. As-tu oublié notre discussion ?
— Bien sûr que non.
— Alors agis au lieu de parler.
— Je ne vais pas y arriver...
— C'est la seule condition bébé et tu le sais très bien. Maintenant je te laisse profiter de ton dernier moment en sa compagnie. Je te rappelle demain dans l'après-midi, sois seule.
— Ok...
— À demain.

[1] Naïve et impuissanteWhere stories live. Discover now