Chapitre 16 - Laïa

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Cela fait déjà deux jours que je suis à l'hôpital et je commence à en avoir marre. Mes amis viennent souvent me voir et passent toutes leurs soirées avec moi. Je trouve ça très gentil de leur part et ça me fait plaisir qu'ils me consacrent du temps alors qu'ils ont certainement mieux à faire. La seule personne qui n'est pas venue alors qu'elle m'en avait fait la promesse, c'est Naïl. Je suis déçue mais bon tant pis... J'aurais dû m'en douter.

— Laïa es-tu parmis nous ?
— Euh... oui qu'est-ce qu'il y a ?
— Depuis tout à l'heure je te parle mais tu ne m'écoutes pas, me réprimande Layana.
— Excuse-moi j'étais perdue dans mes pensées.
— J'ai vu ça... à quoi pensais-tu ?
— Rien de bien important.
— Tu penses à lui c'est ça ?
— Oui...
— Ne t'inquiète pas, il va venir, j'en suis sûre.

La fin de soirée approche. Layana doit rentrer chez elle alors je me retrouve de nouveau seule. Je n'aime pas les hôpitaux, c'est déprimant.
J'entends quelqu'un frapper à ma porte. Je me redresse et attache mes cheveux. Si c'est lui, il faut que je sois un minimum présentable.

— Entrez.

Mais ce n'est pas la personne que j'attendais... Enzo entre dans la pièce et vient me voir. Une boule se forme dans mon ventre et j'ai des sueurs froides. Je ne comprends pas ce qui m'arrive tout à coup...

— Tu vas mieux ?
— Oui, merci. Qu'est-ce que tu fais là ?
— Je voulais voir si tu allais mieux.
— Comme tu peux le voir, je vais très bien alors maintenant tu peux partir.

Je sais que c'est méchant et que ça ne se fait pas la manière dont je lui parle mais plus il avance et plus le nœud que j'ai dans l'estomac se resserre. C'est bizarre mais ça fait mal, je ne me sens pas bien.

— Madame est de mauvaise humeur !
Je suis fatiguée alors si tu voulais bien sortir ça m'arrangerait
— Et si je n'ai pas envie ?
— J'appelle les infirmières.
— Ouh j'ai peur !

J'appuie sur le bouton pour appeler les infirmières et il s'en va en m'envoyant un baiser. Même si ses lèvres ne touchent pas mes joues, ça me dégoute. Berk !
Une infirmière arrive et entre dans la chambre. Elle se dirige vers moi avec un petit sourire aimable.

— Oui mademoiselle ?
— J'aimerais dormir pouvez-vous fermer les rideaux s'il vous plaît ?
— Bien sûr.

Elle me ferme les rideaux et ajuste mon lit.

— Autre chose ?
— Non ça ira. Merci beaucoup.

Elle récupère mon plateau et s'en va. Je m'allonge correctement et je ferme les yeux. Je ne mets pas longtemps avant de m'endormir.


•••

Je me réveille mais je ne suis plus dans ma chambre d'hôpital. Je regarde autour de moi, il fait noir et je n'ai pas beaucoup de place. J'essaie de bouger mais je sens des cordes enroulées autour de mes poignets et de mes chevilles. Elles sont très serrées. Je comprends vite que je suis ligotée. L'endroit où je suis est très étroit. Ne me dites pas que je suis dans un coffre quand même ? J'entends des pas et des voix venir jusqu'à moi. Je les reconnais : ce sont celles de mes agresseurs.
Le coffre s'ouvre. Je n'ai pas le temps de voir qui ils sont que je sens un mouchoir me couvrir le nez et mes yeux se fermer. Quand je me réveille, quelques temps plus tard, je suis de nouveau ligotée mais sur une chaise. Cette fois-ci, les nœuds sont encore plus serrés. Je me débats mais rien à faire, ils sont bien fait. La porte s'ouvre et laisse apparaître mes kidnappeurs.
Malheureusement le soleil est trop lumineux, il m'empêche de distinguer leurs têtes. Ils s'approchent de moi et l'un d'eux sort une arme de sa poche.

[1] Naïve et impuissanteحيث تعيش القصص. اكتشف الآن