Chapitre 23

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Note de l'auteur
Hey ! Et oui, encore un chapitre aujourd'hui. Juste une petite note pour vous prévenir que ce chapitre sera particulièrement violent alors attention les yeux car votre vision peut devenir floue à cause des larmes...
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Vingt-troisième chapitre

Je suis brutalement réveillée par des cris. Je me redresse en sursaut et jette un œil à Adeline. Celle-ci commence à gigoter alors que de lourds pas se font entendre dans les escaliers. Je me lève vite du lit et attrape le petit ange pour le mettre dans son panier. Je m'empresse de la couvrir pour après aller ouvrir la porte de ma chambre. Quand j'ouvre celle-ci je sursaute en voyant mon père, l'air haineux et les yeux rouges, se tenir devant moi.

- Papa ! Je lâche surprise.

Soudain, il m'attrape violemment par les cheveux et je ravale un cri de douleur. Mon père commença à descendre les escaliers toujours en tirant mes cheveux. J'essayais de tirer de mon côté pour tenter de me libérer de la forte emprise de mon père mais celui-ci, plus énervé que jamais, s'arrêta en haut des escaliers et me poussa violemment dans ceux-ci. Je dévalle les escaliers dans un cri strident, et, arrivée en bas, je cligne des yeux ravalant la douleur. Je me relève vraiment difficilement et me frotte le bas du dos. Je m'accroche fortement à la rambarde et souffle pour tenter d'éloigner la douleur aiguë qui s'incruste le long de ma colonne vertébrale. Je plisse fort des yeux et me redresse. Je regarde autour de moi et remarque que mon père se tenait appuyé au mur juste en face de moi, les sourcils froncés.

- Alors comme ça on refait sa pute ? Crache t-il.

- Qu- Quoi ? Bredouillai-je.

- Fais pas l'innocente. Me menace Jaques.

- Mais... J-je.. J'ai rien fait. Murmurai-je d'une toute petite voix.

- Ah ouais ? Et les deux assiettes qu'il y a sur la table c'est quoi ?

- Ce... Ce n'est rien...

- Ne me mens pas ! Hurle t-il.

Adeline se met à crier. Mon père jeta un regard aux escaliers et se retourne vers moi, un sourire mesquin sur le visage.

- Tu veux mentir, alors...?

Je fronce les sourcils et il se décolla du mur avant de s'avancer vers les marches. Mes yeux s'ouvrent en grand et mon cœur rate un battement lorsque je comprends enfin ce qu'il compte faire. Je me mets à courir vers les escaliers avec grande difficulté et les monte quatres à quatres. Une fois à l'étage, je remarque mon père ouvrir la porte de ma chambre. Je me précipite vers lui et lui attrape le bras.

- Ne fais pas ça ! Je hurle.

Il se retourna vivement et me donna une énorme gifle. Ma joue me brûle sur le moment mais je mets ma douleur de côté pour pouvoir protéger Adeline. Jaques déboule dans la chambre avec la haine dans les yeux et je me ressaisis avant qu'il ne prenne ma petite sœur. Il s'approche du panier et tend la main. Me sentant impuissante face à la situation, je décide de faire une chose folle. Je l'attrape par les tibias et les tire vers moi, mon père s'écrase alors violemment sur le carrelage à quelques mètres du panier. Je profite de ce moment de faiblesse pour attraper la petite qui hurlait à la mort. Je m'écarte le plus possible du monstre qui me sert malheureusement de père et me colle au mur le plus proche de moi avant de serrer Adeline contre ma poitrine. Celle-ci n'arrêtait pas de pleurer. J'essaie de la bercer, fixant mon père qui commençait à se relever. Les larmes dévallaient mes joues à une vitesse folle et mon cœur battait à tout rompre dans ma poitrine. La vérité ? J'étais tétanisée. Mes mains tremblaient ainsi que mes jambes. Jaques se releva en poussant un grognement effrayant et me lance des éclairs du regard. Je tourne ma tête de tous les côtes pour trouver le moindre échappatoire. Je ne trouve rien à part la fenêtre et la porte de ma chambre. La hauteur est trop grande pour que je puisse sauter avec Adeline dans mes bras et la porte est bloquée par mon père. Je pense que vous l'avez deviné, je suis piégée. Je déglutis difficilement et un noeud se forme au niveau de mon estomac. Mon père s'approche de nous, le regard menaçant et les poings serrés, prêt à frapper n'importe quoi. Je recule encore en serrant plus fort le petit ange contre moi.

Seule Onde histórias criam vida. Descubra agora