Chapitre 27

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Vingt-septieme chapitre

J'étais assise sur un banc, dans le parc enneigé qui se trouvait à côté du lycée. Mes doigts étaient reliés, ma tête baissée, et le silence régnant entre Ethan et moi. Le beau brun était assis à côté de moi. Il fixait l'horizon d'un air pensif. J'aimais bien ce genre de silence... Le genre apaisant, où tu est perdu dans tes pensées, souvent après avoir fait quelque chose que tu regrette. En tout cas, c'est mon cas. Mais qu'est ce que j'ai fait? J'ai battu une fille a sang! Je ne suis pas ce genre de fille normalement ! Et si... Et si mon père m'influencer ? Et si je devenait comme lui? Non, non, c'est insensé, mon père a perdu un être cher, c'est pour cela qu'il est comme ça... Je vous rassure, je ne trouve pas que cela soit une excuse pour faire du mal à sa fille. Pendant plus de 7 longues années, mon père ainsi que mon frère, ont réussit à me détruire. Dans tous les sens du terme ! Pendant toutes ces putain d'années, ils ont réussit à me persuader que maman est morte par ma faute... Même si d'un autre côté, c'est la vérité...

Flashback

Ma mère arrête la voiture devant l'école et j'ouvre la portière avant de me glisser à l'intérieur du véhicule.

- Coucou, maman! Je m'exclame.

- Coucou, ma princesse! Comment s'est passé ta journée ? Sourit elle.

Son sourire... Ce sourire... Celui qui a le pouvoir de calmer mes peurs, mes colères et mes peines... Maman? C'est mon héroïne. La reine. La lumière qui me guide sur le chemin impitoyable appelé la vie. Je l'aime tellement ! Je lui fais un gros bisous sur la joue, et attache ma ceinture. Durant les 10 minutes du trajet, nous faisons notre petit rituel. C'est à dire, on se raconte notre journée et nous rions de celle ci, après, nous mettons la musique et chantons à tue tête. Maman se gare sur une place qui est devant la porte de garage. À l'intérieur, il y avait celle de papa, même si il n'est pas encore là... Maman coupa le moteur de la voiture, et m'observa, un sourire aux lèvres.

- Bon! S'exclama t-elle, aller jeune fille, direction la cuisine pour...

- Le goûter ! Je m'écrie excitée.

Elle ria et nous descendons de la voiture. Elle prit son trousseau de clés, et ouvrit la porte d'entrée. Elle s'arrête net lorsque elle voit quelque chose dans la maison... Je ne savais pas ce que c'était, jusqu'à ce que j'entre à mon tour. La maison était sans dessus dessous ! Tout était saccager. Les tiroirs des meubles étaient par terre, et leurs divers objets étaient éparpillés partout. Des papiers étaient étaler dans tout le salon. Les portes des placards étaient ouvertes, laissant leur contenant s'enfuir. La petite table en bois était renversée et le grand canapé noir à été décaller sur le côté. Nous observons cette scène avec horreur. Soudain, le bruit d'un verre se brisant, parvient à nos oreilles. Ma mère tourna la tête sur le côté et tendit l'oreille. Les bruits retentissent une nouvelle fois, et ma mère s'arme d'un manche à balai, avant de me murmurer.

- Reste là.

Je hoche lentement la tête et la fixe jusqu'à ce qu'elle atteigne la cuisine, et donc disparaît de mon champ de vision. Je m'approche alors à pas de loup, vers la petite pièce, et tends l'oreille. Le silence règne. Je jette alors un coup d'œil et une main attrapa mon épaules. Je sursaute, et panique lorsque je vois que c'est un homme cagoulé qui me fais face. J'allais prendre mes jambes à mon coup, mais l'homme m'attrape et me fais un signe de la main pour dire de me taire. Je le fixe un moment et me mets a hurler. Ma mère arriva en courant, et tua l'homme du regard lorsque elle vit sa main sur mon épaule.

- Lâchez la. Menace maman.

- Vous me devez quelques chose... Dit simplement l'homme.

Ma mère plisse le regard et lui crache.

- On vous dois rien du tout ! Maintenant partez de chez moi, ou j'appelle la police!

L'homme ria amèrement.

- Faites ça, et vous n'avez plus de filles...

Ma mère écarquilla les yeux, sûrement surprise sur le moment, mais repris vite un air menaçant.

- Lâchez la. Ordonne ma mère.

- Surement pas! Réplique l'homme d'un air mauvais.

Ma mère pris le manche à balai de sa main gauche, et de la droite, attrapa le téléphone qui était dans sa poche arrière. Pendant qu'elle taper les chiffres sur l'écran, elle ne lâcha pas l'homme du regard. Elle n'eut pas le temps de le mettre à son oreille, qu'elle reçoit un coup dans son visage. Si violent, qu'elle s'étale sur le sol. L'homme venait de la frappée sans crier gare. J'ai horreur des hommes qui s'en prennent aux femmes! Je trouve cela pitoyablement lâche! Il allait s'en reprendre à ma mère, alors paniquer, je regarde autour de moi, pour trouver un quelconque objet pouvant au moins, le retardé. Voyant que je n'avais rien sous la main, je me mets a fixer l'homme à la cagoule, et décide de faire une chose complètement folle. Je recule de quelques pas, et cours en criant jusqu'à atterrir sur les épaules de l'homme. Je lui cache les yeux, et il se mit à gigoter dans tous les sens. Tel un ver qu'on couper en deux. Il se pencha en avant, me faisant pencher au passage et, voyant qu'il ne se débarrasser pas de moi, il se redressa vivement, et je manque de tomber, alors je m'accroche à la première chose qui me tombe sous la main; sa cagoule. Je m'étale sur le sol, et remarque que je tenait sa cagoule dans les mains. Instinctivement, je relève la tête, et vois un homme brun, qui devait avoir la trentaine, et ses yeux... L'homme posa ses yeux sur ce que j'avais dans les mains, et poussa un grognement effrayant, avant de s'avancer vers moi. Je n'avais pas très peur jusqu'à ce qu'il sortit un revolver de sa ceinture. Ma bouche s'ouvre en grand, et je fais un bond avant de reculer de quelques mètres. Il pointa l'arme entre mes deux yeux, et tira. Je ferme fort les yeux, croyant que j'allais mourir, mais quand j'ouvre les yeux, j'ai l'horrible vue de ma mère, allongée sur le sol dur, les yeux fermés, baignant dans son propre sang. Je jette un regard de supplice à l'homme, et celui ci observa la scène, l'air choqué avant de prendre ses jambes à son cou. Je m'écroule à genoux, près de ma maman, ne sachant pas quoi faire... Je la prends alors dans mes petits bras, et pousse un cri de douleur, les larmes dévallant mes joues. Et c'est à ce moment là que je me rends compte que j'ai perdue ma maman... Que j'ai perdue ma lumière... Que je suis, à présent, seule face au monde cruel et sans pitié qui s'offre à moi...

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