HYBRID : Release - T3 [Le Final]

1/ Périlleuse Grossesse

Pour les personnes comme moi, trouver un médecin à deux heures du matin n'est pas vraiment très simple, alors quand en plus on a aucun moyen de se déplacer, ça pose vraiment un problème.

-Je ne sais pas quoi faire, s'affole Sacha au téléphone avec Silver.

J'eus envie de lui envoyer le papier toilette à la tête mais une nouvelle salve de nausée me renversa l'estomac.

-Ça fait deux heures qu'elle vomit à n'en plus pouvoir, commente Sacha.

Il s'est retourné vers moi la mine compatissante.

-Silver dit que bientôt tu n'auras plus rien à vomir et ça va s'arrêter.

Vraiment excédée, je lui envois la brosse à chiotte dans la figure. Il l'esquiva en poussant un juron bien fournis. J'étais enceinte de trois mois, un petit bidon commençait à pointer le bout de son nez. Un petit bidon et... une floppée de symptômes natales monstrueusement désagréable.

Je me suis allongée sur notre lit en essayant de penser à des choses plus agréable comme la fois où j'ai annoncé ma grossesse à Sacha. Silver m'avait emmené à la pharmacie et sept tests de grossesse plutard, j'étais bel et bien enceinte de quatre semaines.

J'avais paniqué. Mon pouvoir c'était déversé dans la salle de bain et la fenêtre ainsi que le miroir avait explosé. Je mettais effondré en larme en m'excusant mille fois auprès de Silver, la terreur s'infiltrant dans mes veines.

Sacha avait perçu ma détresse à travers notre lien et avait tenter de comprendre ce qui m'arrivait par télépathie.

Ma puce ? Tout va bien ? Qu'est-ce qu'il t'arrive ?

Silver m'avait conseillé de ne rien lui dire au risque que Sacha tombe dans les pommes au travail. Celui-ci avait réussi à finir plutôt et m'avait rejointe chez Silver.

Dès qu'il avait passé la porte et qu'il m'avait vu dans la salle de bain autour de dizaine de test de grossesse, il avait compris et avait tourné de l'oeil.

-Sacha ! Avais-je crié en me précipitant vers lui.

Il s'était réveillé immédiatement, pour me fixer plein d'incrédulité.

-Shade, on va être parent !

Je n'avais malheureusement pas réagi de la façon dont il aurait aimé que je réagisse.

-Mais je ne peux pas être maman ! Je suis un monstre ! Espèce de crétin !

Je m'étais effondré en larme tandis que Silver haussait les épaules, impuissant. Sacha m'avait prise contre lui, en me couchant sur le côté.

Je m'étais endormie en pleurant.

Mais tout avait "presque" changé aujourd'hui. Après avoir eu la visite de ma famille et de Peter, ainsi que Rébecca et Tresh, j'avais "presque" réussi à m'imaginer maman. Sacha s'est assis près de moi et m'a caressé les cheveux avec douceur.

-Ça va mieux ? Tu veux que je t'apporte un autre truc à me jeter à la figure ?

La gentillesse perlait dans sa voix.

-Pardonne-moi, je...

-Tu n'as rien à te faire pardonner, mon p'tit ange. C'est toi qui porte notre petit monstre dans ton ventre.

-J'ai peur, murmurais-je. Qu'est ce qui va sortir de mon ventre ? Un humain ? Un démon ? Un ange ? Un monstre sans âme et sans coeur ?

-Un hybride, a répondu mon frère en passant la porte de la chambre. Vous avez demandé un médecin ? Je suis là !

J'ai souri à Hilder, me rappelant que ses paroles avaient toujours été apaisantes. Sacha lui a serré la main, véritablement soulagé de voir quelqu'un sur de lui. Mon frère s'est assit sur mon lit et a posé sa main sur mon front. Une chaleur douce m'a calmé et a fait disparaître la douleur et les nausées.

-Je ne pourrais pas toujours utiliser la guérison sur toi au risque que tu développes une accoutumance sévère et que plus rien ne fasse effet.

-Mais comment va-t-on faire pour l'accouchement ? Elle aura besoin d'aller à l'hôpital ! S'affole une nouvelle fois Sacha.

-Les seuls médecins pour démons que j'ai vu étaient au Centre, soupira Hilder. Non, je ferais des recherches de mon côté, et au pire, j'apprendrai moi même le métier d'obstetricien.

Le regard que j'ai dû lui lancer ne devait pas être très rassurant parce qu'il m'a souri avec bienveillance.

-Ne t'en fais pas Shadow, je ne laisserais pas cette grossesse gâcher ta nouvelle vie.

Sur ceux, il s'est évaporé en emportant sa malette d'apprenti médecin.

La nuit fut courte et périlleuse, et je ne cessais de me flageller en pensant que j'étais dans l'incapacité de me défendre s'il se passait quelque chose. Mon esprit divagua vers le Centre et Aisling qui n'avait pas donné signe de vie depuis près de neuf mois. Ma culpabilité c'était légèrement effritée si bien que je parvenais à ne plus y penser.

Au petit matin, tout ce qui c'était passé cette nuit n'était qu'un mauvais souvenir. J'avais une énergie rayonnante qui influença Sacha à me faire des pancakes.

-Ma petite démone redoutable est réveillée ! S'exclama Sacha en me voyant entré dans la cuisine.

-Arrête... Bougonnais-je vexée de son ton ironique. Rappelle toi que je suis celle qui a brisé la nuque d'un Venum d'un simple coup de pied !

-Et tu es aussi celle qui c'est mise à pleurer parce qu'elle ne retrouvait plus ses chaussettes, me rappela t-il amusé en me servant mon assiette.

Je commençais sérieusement à regretter ma vie d'avant cette anomalie dans mon ventre. Je me suis disputé intérieurement en pensant que c'était vraiment ignoble que je songe ça de mon enfant. Je devrais avoir un instinct maternel qui me ferait aimer cette petite chose, mais cet idiot c'était fait la malle il y a belle lurette.

-J'ai l'impression d'être une bombe à retardement, confiais-je en avalant une bouchée de pancakes.

Sacha arrêta ses activités pour s'asseoir près de moi. Je sentais à travers notre lien que mon manque d'amour pour le fœtus le tracassait beaucoup et qu'il faisait un effort surhumain pour ne pas me le faire remarquer.

-Tu sais que se serait mieux pour le bébé d'attendre avant de te remettre à lâcher tes pouvoirs, concéda t-il.

-Mais le manque d'activité me ronge, je n'en peux plus de n'avoir droit de rien faire ! Je ne suis qu'à trois mois de grossesse, imagine quand je serais à neuf ! Tu vas m'enfermer dans un cocon moelleux jusqu'à l'accouchement à surveiller chacune de mes aller-retour au toilette ?

Il ne répondit pas, trop occupé à masquer son rire. Il voyait bien que cela avait le don de m'énerver pourtant il restait lui-même. Furieuse d'être énervée alors que j'étais bien ce matin, je me suis lever avant de prendre mon trousseau de clefs et de fermer la porte, ou plutôt, la claquer.

J'ai regarder mon ventre avec colère.

-Il faut qu'on parle toi et moi, grondais-je.