2. Curiosity arouses desire.

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         "La curiosité éveille le désir."

[Rayan]

Rayan s'apprêtait à partir, enfilant sa veste quand il manqua d'écraser un vieux iPhone, vieux comme le monde. Un 5c.
Pas de code?
Tant pis pour elle, il était curieux aujourd'hui...

Après avoir ramassé l'antiquité, il monta dans mon Audi R8 en direction de son appartement situé en plein New-York.

•23h42

Il alluma son téléphone et se dirigea directement dans ses messages. Quelques noms de garçons dans le répertoire, quelques photos avec des garçons, rares mais existantes. Mais personne ne pouvait rivaliser avec Rayan et il le savait.

Son téléphone vibra dans mes mains au signal d'un message d'un certain Tyler.
C'ést une heure tardive pour envoyer des message Tyler.

"Athena on peut se voir dans un café ce soir? J'ai envie de passer ma soirée avec toi. Bisous Tye'r"

Athéna... c'était donc son nom.

Ce ne fut pas le dernier message, il en renvoya un:

"Alors tu peux bella?"

Ses lèvres vinrent s'étirer dans un sourire quand il constata le surnom stupide sur l'écran du téléphone.

"Non."

Rayan posa le téléphone après avoir soigneusement pris connaissance de son adresse et de son numéro de téléphone.

Cette journée avait été éprouvante, et la simple idée d'aller travailler avec cette femme n'était pas pour lui déplaire.

Elle était exactement ce qu'il aimait chez une femme, il y avait dans son regard quelque chose de provocateur.
Et travailler était désormais sa principale occupation.

[Athéna]

Il faut que je rentre vite, la pluie commence à se faire forte. Je réajuste ma capuche avant de m'engouffrer dans les ruelles du New-York nocturne.

À la hate je regagne mon petit appartement, sombre mais confortable. Je prend une pomme et pars m'asseoir sur le plan de travail face à la vue sur la rue.

Je ne vis pas dans un beau building, non, juste dans un immeuble aux briques rouges, dans un petit quartier de New-York.
Quelque chose de soft, juste le nécessaire.

Après ma toilette, j'entre péniblement dans ma chambre avant de me laisser choir sur mon lit.

--

J'emerge de mon sommeil paisiblement, je m'extirpe de mon lit pour aller prendre quelque chose à grignoter dans la cuisine.

Je passe devant le four qui indique 10h00, non c'est pas possible, c'est le four qui débloque.
Je regarde sur ma montre, il est 10h00. 

«Merde!»

Premier jour avec le nouveau patron et je suis en retard de deux heures, je risque de faire bonne impression en tant que retardataire moi.

Tant qu'à faire d'être déjà en retard autant prendre mon temps.

Je monte dans ma chambre me préparer et redescend quelques minutes plus tard après ma douche parée pour partir.

J'attrape mes clés sur la table et replace une mèche de cheveux correctement devant le miroir avant de prendre les escaliers profitant de mon retard. J'arrive dans le hall de l'immeuble et quitte le quartier.

--

Après mon ascension dans la cage en verre, j'arrive à mon étage. Devant ma porte je me stoppe net en repensant à mon réveil, s'il il n'avait pas sonné, c'est parce que j'avais oublié mon téléphone dans le bureau du patron.

Et merde, moi qui voulait éviter ce personnage.

C'est parti pour un affrontement matinale.

Je parcours le couloir à la recherche de l'ascenseur, même en étant la depuis des mois, Liban Society est un véritable labyrinthe pour moi.
J'accède à son étage plus rapidement que je ne l'aurais voulu.
Devant la porte j'hésite à toquer... puis finalement après quelques réflexions, je me décide et toque à la porte.

Aucune réponse...
J'ouvre précautionneusement la porte et le regrette aussitôt.

Il est bien la en effet, mais en compagnie d'une secrétaire.
Avec son regard aguicheur, elle se penche sur le bureau pour lui faire profiter de son décolleté ...hmm dossiers pardon. 

J'espère que personne ne m'a entendu et je commence à fermer la porte derrière moi à pas feutrés.

«Mademoiselle Reyels, je ne vous ai pas autorisé à partir il me semble.»
Sa voix forte, incroyablement autoritaire me dicte de revenir...

Bordel.
Il ne va quand même pas venir?

Ai-je pensé trop fort?

Parce que son corps d'Apollon se dresse devant moi, me surplombant de sa hauteur.

Il mime à la secrétaire un geste pour qu'elle parte.
Celle-ci contourne le bureau et s'avance vers la sortie d'un d'œil qu'elle veut sûrement menaçant.

En plus d'être vulgaire elle est jalouse que j'approche son petit patron à l'égo surdimensionnée.
Elle ne manque pas de claquer la porte en partant.

Si seulement je pouvais me permettre de démissionner cela serait plus simple.
Une intuition me dit que ça va être un carnage.

Mon patron s'approche dangereusement de moi, j'essaie de reculer afin de garder un minimum de distances entre nos deux corps.

«Mademoiselle Reyels, avec moi ce sera différent, tu es ma secrétaire, secrétaire personnelle donc entre ses murs tu m'appartiens.»

À la fin de sa phrase je me met à rire, un rire jaune, sarcastique. À des années lumières de mon véritable rire.

«Vous plaisantez j'espère?
Je ne vous appartiens absolument pas monsieur, je ne connais même pas votre nom.»
Lui répondais-je froidement.

«Rayan Abdas. R-a-y-a-n.»
Il répète en exagérant les syllables comme si j'avais dix ans. 

«Maintenant que les présentations sont faites, puis-je partir?»
Répondis-je avec ironie sans manquer de l'assassiner du regard.

«Ton insolence avec moi tu l'oublie, capiche?»
Résonne sa voix dans les tontes glaciales dont je commence à me familiariser.

«Je dois vous appeler papa?»
À l'entente de ma phrase, sa lèvre supérieure s'étire vers le haut avec un petit sourire, me dévoilant ses belles dents blanches.

J'allais partir mais de nouveau il attrape mon poignet, puis il resserre sa poigne me faisant mal.

«Lâchez-moi tout de suite.»
Le menaçais-je.
Ses yeux verts prennent une teinte plus sombre et cette impassibilité est loin d'être chaleureuse.

Il finit par me lâcher après quelques secondes à me fixer, ses yeux qui étaient devenus verts émeraude reprennent une teinte plus claire.

                  «Taré!»

Je me dépêche de sortir du bureau de ce malade, je m'enfuis, c'est un malade qui a sérieusement besoin d'aller se faire soigner.

                                 •••

STINKERWhere stories live. Discover now