14. The deadly danger is colorless.

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"Le danger mortel est incolore."

[Athéna]

Les mains de Wyatt se promènent le long de mon corps et parcourent mes courbes de manière écœurante.

Mes yeux sont rivés dans les siens et j'ai le même sourire malsain qu'il a revêtu.

Sa forte emprise sur mes fesses m'empêche de me défaire de ses bras.
Wyatt m'entraîne plus loin dans la pièce, dans un coin sombre où quelques personnes s'enlacent de manière primitive.
J'analyse le décor qui m'entoure avant de passer à l'action.
Il plaque sa main sur ma bouche et me colle brutalement face au mur tout en me caressant les cheveux.

Comme un chasseur qui tente de rassurer sa proie pour qu'elle soit plus tendre.

Je mord sa main qui est toujours sur ma bouche, il grogne et me tire les cheveux de son autre main.
Je lui lacère la peau des avants bras de mes ongles, je commence à donner des coups de pieds en arrière et l'un de mes coups fini par atterrir violemment dans l'un de ses tibias.

Quelques secondes.

C'est le temps que j'ai pour me défaire de l'emprise de ce malade.

Je regagne la piste de danse où personne ne semble avoir remarqué la tentative de viol dont je viens d'être victime.

Je suis soudain prise de nausée, je me précipite près du bar et me maintient d'une main debout, la tête penchée et tremblante vers le sol.

Le barman ne fait pas attention à moi, je ne suis rien ici, qu'une personne parmi tant d'autres et c'est chacun pour sois dans cet endroit.

Je trouve la sortie en m'aidant de mes bras pour ne pas flancher, je quitte enfin cette boîte à mon plus soulagement.

Mon haut le coeur reprend et je me précipite derrière une large benne afin de vider le contenu de mon estomac.

Je tremble de tout mon corps, ma tête est lourde, mes jambes faiblissent et je me sens pâlir.

Pour certain ce serait de la comédie mais ce que je viens de vivre est tellement humiliant, je suis si pathétique parce que tout cela est de ma faute et rien que de la mienne.

Je ne sais pas ce qui est le plus douloureux, l'indifférence de Rayan face à mon regard suppliant ou l'immonde Wyatt.

Je prend mon sac à main et cherche mon téléphone avec la force qu'il me reste pour appeler un taxi.
Je cherche mais ne le trouve pas, je vide alors le contenu de mon sac à main sur le trottoir et cherche à genoux mon téléphone parmi les autres objets au sol.

Après quelques secondes de constations, j'en déduis que je n'ai plus mon téléphone et que je suis contrainte de rentrer à pieds.

Ma tête s'alourdit considérablement et je me sens basculer.

--
Je me réveille vêtue d'un long peignoir en soie pourpre.
Je suis à moitié cachée par la couette blanche qui laisse mes jambes en dehors des draps.

Je me frotte les yeux, extrêmement fatiguée et les détails de la veille ne m'ayant pas quitté de la nuit sous la forme de cauchemars ressurgissent sous la forme de souvenirs désastreux.

Une porte claque et Rayan entre dans la pièce, l'air contrarié et gêné.
Il s'installe sur le lit, assis à côté de mes jambes, me fixant en cherchant ses mots.

Je n'attend pas qu'il commence à s'exprimer puisque je me lance.

«Comment m'avez-vous retrouvée?»
Demandais-je confuse.

Il passe une main derrière sa nuque en soupirant.

«Je t'ai fait rechercher.»

Je suis surprise, il m'a abandonné dans les bras d'un violeur mais me fait rechercher dans les rues.

«Vous... vous..»
je cherche mes mots énervée, je ne les trouve pas tellement je suis confuse.

Je lui en veut parce qu'il m'a laissé entre les bras de cet homme mais à la fois je lui suis reconnaissante de ne pas avoir attendu qu'on retrouve mon cadavre dans les égouts de Dubaï pour me faire rechercher.

«Tu as besoin de repos, nous rentrons ce soir.»

«Arrêtez d'être hypocrite, nous savons tous les deux que si nous rentrons plus tôt, ce n'est pas pour mes raisons mais pour les vôtres

Je suis calme, extrêmement calme.
Je me surprend moi même à ne pas avoir perdu mon sang froid étant donné mon taux de fatigue aujourd'hui.

«Je rentre pour les préparatifs de mes fiançailles.»
M'annonce t'il froidement en se levant du lit.

Il quitte la pièce, laissant derrière lui une ambiance glacial et des sentiments étranges.

Je me lève péniblement et cherche dans ma trousse un doliprane que je ne peine pas à avaler.
Je me pare d'un jean noir et d'une chemise blanche accompagné d'escarpins noirs.
Je me maquille et prend ma valise profitant de l'absence de Rayan pour me rendre à l'aéroport.

J'arrive à l'aéroport et compare les prix d'avions les moins chers, je trouve un billet à un prix moins exorbitant que les autres étant donné que je le prend au dernier moment.

Je paye et vais m'assoir dans un fauteuil attendant de rentrer sur le sol Américain.

Dans quelques heures, je rentrerais chez moi et j'écrirais ma lettre de démission.
J'expliquerais que pour des raisons délicates, je ne peux plus occuper un poste de secrétaire dans cette entreprise.

Travailler oui, mais pas avec monsieur Abdas.

Je quitterais Liban Society et je trouverais autre chose, quelque chose de plus sobre, quelque chose qui ne me mette pas une pression et une boule au ventre dès lors que j'entends le nom de mon patron.

Il se fiancera et moi je l'oublierai.

Enfin ça, c'est ce que je pensais...

•••

STINKEROnde histórias criam vida. Descubra agora