5. Fear always counsels very badly.

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"La peur conseille toujours très mal."

[Athéna]

«Alors comme ça nous sommes fiancés?»
L'interrogeais-je un sourire aux lèvres.

«Ça t'étonnes?»
Il ne sourit pas et je sens mon sourire s'évanouir.

Il sort un briquet de sa poche, et allume une cigarette adossé à la portière de sa voiture.

«C'est ça les affaires, mensonges sur mensonges on surenchérit.»
Reprend t'il.

Il recrache la fumée de sa cigarette en me faisant face, tandis que moi je suis pensive.

«C'est tellement débile.»
Finis-je par lâcher.

Mon patron jette sa cigarette consumée et ouvre la portière avant d'entrer dans l'habitacle et je le rejoins dans la voiture.

Il démarre et reprend un sujet mort.

«Tu ne bois pas alors, et tu fumes?»
Ce genre de questions à l'air de l'intéresser tandis que moi ça m'agace.

«Non, et je ne me drogue pas si ça vous intéresse.»
Répondis-je en posant ma tête contre la vitre.

«C'est rare.»
Annonce t'il sans quitter la route des yeux.

À cette phrase, je me relève confuse.

«Qu'est ce qui est rare?»

«Rien.»
Le ton qu'il prend me fait comprendre que je ne dois pas insister bien que j'en meurs d'envie.

Nous arrivons enfin après un trajet qui s'est finit silencieusement.
Et nous nous garons devant son building.

«Je ne pense pas que ce soit les horaires convenues dans l'emploi du temps.»

«A moins que vous me disiez que il y a un rendez vous dans votre lit.
Pour la millième fois, je suis juste votre secrétaire, ramenez moi chez moi s'il vous plaît.»
Je tourne la tête dans sa direction et un air malicieux prend possession des traits de son visage

«Je peux faire de toi plus qu'une simple secrétaire...»
Cette fois, c'est malsain et je quitte la voiture, son regard voulait tout dire.

Il me rattrape et me porte en sac à patates sur son dos jusqu'à son étage.
J'espère secrètement l'épuiser avec mon poids, mais non.
Malgré mes protestations pour me reposer, il ne fait rien.

Je martèle son dos de mes poings.
«Arrêtez, lâchez-moi!»

Mais le richissime homme d'affaires me chatouilles et je part dans un fou rire incontrôlé.

Nous arrivons dans son appartement et il allume les lumières avant de nous diriger vers une chambre.

«Je ne veux pas rester.»
Protestais-je agacée.

«Et moi je veux pas conduire.»
Répond t'il sur le même ton, me pose sur le lit et s'en va en me jetant un tee-shirt.

«Attendez!»
Rayan se retourne, haussant un sourcil d'interrogation.

«Je pourrai avoir une brosse à dent s'il vous plaît?»
Émis-je d'une petite voix en scrutant son visage.

00h48

Je sors de la salle de bain, les dents propres.
Je m'apprête à rejoindre la chambre qui m'est destinée.
Mais ce n'était sans compter sur ce
merveilleux con, qui en a décidé autrement.

Il s'allonge dans le lit avec seulement son jogging et m'offre un sourire hypocrite en tapotant la place à côté de lui.

Je rentre dans la chambre, m'allonge dans le lit.
Je n'arrive pas à trouver une bonne position pour dormir et un bras tatouée vient se loger sur ma taille et je le repousse.

«Vous allez déjà prendre cher, n'aggravez pas votre peine.»
L'avertis-je en souriant.

«Quoi?»

«Enlèvement et séquestration, plus attouchements...
franchement vous pensez prendre combien?»

«Tu fais pitié putain.»
Soupire t'il en se retournant de l'autre côté.

«Vous dîtes ça parce que vous avez peur?»

«La seule qui a peur c'est toi, ta peur de perdre ton travail sinon tu te serais cassée.»

Je ne répond pas puisqu'il a raison.

«J'ai raison?»
Je feins de dormir pour qu'il me fiche la paix.

Face à mon mutisme, Rayan me pince la hanche.

«AÏE!»
Hurlais-je par sursaut en me redressant d'un coup en lui lançant un regard meurtrier.

Mon patron se met à rire et je décide de dormir dans mon coin, je lui tourne le dos, le plus au bord du lit en boudant.

--
01h58

Impossible de trouver le sommeil, toutes mes tentatives pour sombrer dans les bras de Morphée sont un échec total.

Finalement je décide de me lever, je me hisse de sous les couvertures et me lève du lit.

Sur la pointe des pieds, je me dirige vers la salle de bain adjacente à la chambre. Je récupère ma chemise rouge, mon pantalon ample noir ainsi que mes écouteurs branchés à mon téléphone.
Je prend dans ma main droite mes escarpins et prend la direction de l'entrée. A pas feutrés je traverse l'appartement au sol de marbre sombre.

Avant de quitter son appartement je vais dans sa cuisine américaine et prend dans la corbeille à fruits une pomme rouge.

Puis, je reprend la direction de la sortie.
J'ouvre précautionneusement la porte d'entrée, et silencieusement la referme après m'être hissée hors de l'appartement.

Je descend les escaliers pieds nus et ouvre la porte donnant sur la rue. Je sais que je ne pourrais plus entrer après l'avoir refermée et hésite quelques instants. Mais le malaise que me procurait de dormir à coté d'un homme resserre mon dilemme et je la claque violemment comme pour me prouver à moi-même ma détermination.

STINKERWhere stories live. Discover now