8. Anger is a short folly.

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      "La colère est une courte folie."

[Athéna]

Alors que je m'apprête à appeler Rayan, mon téléphone sonne.

C'est un numéro que je n'ai pas dans mes contacts et ça ne m'étonnerait pas que ce soit mon patron.

|conversation téléphonique|

- Bonsoir Athena, seras-tu prête pour vingt heures?

Je reconnais la voix de mon patron et un sourire niais vient se coller sur mon visage.

-Bonsoir monsieur Abdas, je serai prête, merci.

-Bien.

|fin de la conversation téléphonique|

Puis il raccroche me laissant un temps indéterminé pour me préparer.

--

J'enfile mes boucles d'oreilles créoles pour compléter ma tenue, qui est composé d'une jupe en cuir noir et d'un chemisier blanc accompagné d'escarpins.

La sonnette de l'appartement retentit pour la seconde fois de la soirée et je vais ouvrir à monsieur Abdas.

Lorsque j'ouvre la porte, Rayan se tient dans l'encadrement de la porte et me fait face avec son habituel costume.
Il passe une main dans ses cheveux et se mord la lèvre inférieur sans me quitter des yeux.

«Bonsoir Athena.»
Sa voix est lente, suave et terriblement sexy.

«Bonsoir monsieur Abdas.»

Il me fait signe de le suivre.
Nous descendons et regagnons sa luxueuse voiture noire garée sur le trottoir.

Je prend soin de l'observer, une main sur le volant et l'autre dans ses cheveux noirs corbeaux.
Sa chemise blanche met en avant sa musculature bien développée et je me surprend à le trouver incroyablement beau, sa peau bronzé, son regard de braise, ses cheveux noirs charbon et ses lèvres parfaitement bien sculptées lui donne cet irrésistible charme.

--

Nous nous arrêtons enfin après un trajet silencieux.
Rayan gare sa voiture dans un dérapage bruyant.

Je reste stupéfaite face à l'enseigne qui se dresse devant nous...
C'est un restaurant gastronomique cinq étoiles...

En fait je suis plutôt stupéfaite de la passivité de Rayan.
À croire que c'est comme acheter de l'essence pour lui.

Il encercle ma taille d'un bras, me conduit à l'intérieur du restaurant.

Il se dirige vers une salle où seuls trois couples sexagénaire dînent.

Notre table est dans un coin, mais celle en face est bruyante.
La folie à tous les âges dit-on...

Il me tend la chaise, je m'assois et il s'installe face à moi.

«Que desire-tu goûter ce soir?»
Il est si calme que cela me désoriente.

Il me tend la carte des menus pour me laisser choisir.
Mais face à mon air ahuri devant les prix extrêmement chers, il enchaîne.

«Ne t'occupes pas du prix, c'est ce que tu veux manger.»
Son ton se veut rassurant.

Mais je suis toujours septique, et sincèrement je ne connais pas tous ces plats, je choisis des pâtes, le moins cher.

«Heuu- des pâtes s'il vous plaît
Ma phrase sonne plus comme une question.

Un sourire apparaît, son vrai sourire, ce sourire que j'avais vue pour la première fois dans son appartement.

Un serveur arrive pour prendre notre commande avec un calepin et un stylo à la main.

«Monsieur, avez-vous fait votre choix?»

«Deux assiettes de pâtes au pesto, une coupe de Martini et?»
Demande t-il en me désignant de la tête attendant que je termine se phrase.

«De l'eau plate, merci.»

Le serveur note nos commandes et se retire.
Rayan a les yeux plongés dans les miens, il semble absorbé, absent.
Il revient subitement à la réalité.

«Nous allons partir...»
Il n'a pas le temps de finir sa phrase je l'interromps.

«Nous? Non, ce n'est...»
cette fois c'est lui qui m'interromps.

«Laisse moi t'expliquer putain.»
Rayan irrité le retour.

«J'ai des affaires à régler à Dubaï dans deux jours. Tu dois m'accompagner, tu es ma secrétaire ne l'oublie pas, tu as tendance à y faire abstraction.»

«Que ferais-je à Dubaï?»

«Dans un cadre strictement professionnel, tu auras ton emploi du temps une fois la bas.»
Il marque une pause avant de continuer.

«Tu m'accompagneras dans chaque de mes déplacements Athéna.»

«Mais co...»
Le serveur arrive et interrompt notre conversation en déposant nos assiettes respectives et nos boissons.
Rayan goûte le vin et l'approuve, le serveur lui laisse la bouteille.

Le serveur s'en va, et nous laisse de nouveaux seuls.

«Tu disais?»

«Mais comment vais-je payer un logement et un billet d'avion?»
Il m'observe en fronçant un sourcil.

«Un logement dis-tu? Nous irons à L'hôtel.»
Il continue de m'expliquer en remarquant mon expression incrédule.

«Je prend en charge ton billet d'avion, notre suite ainsi que tous t'es frais personnels.»

«Que dites-vous? Notre suite? Vous avez dit tout à l'heure que c'était dans un cadre strictement professionnel et je ne peux pas vous laisser tout payer.»

«Oui ça l'est, ma décision est prise et je ne reviendrai pas dessus

«Mais...»
Je me ravise de terminer ma phrase lorsque son regard moralisateur se pose sur moi.
Je comprend qu'il ne vaut mieux pas insister.

Nous finissions de dîner lorsque mon téléphone sonne.
Je n'ai pas le temps de m'informer du numéro appelant que Rayan s'empare de mon téléphone.

STINKERWhere stories live. Discover now