47. The end is near.

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                   «La fin est proche.»

[Athéna]

Savez-vous ce qu'est la paréidolie?
C'est le fait de voir des images qui n'existent pas, c'est une forme dérivée de l'apophénie.
Pour résumer, la paréidolie visuelle est une illusion d'optique.

Vous avez forcément déjà perçu un visage dans un nuage, c'est la même chose.

Cependant l'apophénie c'est le fait de relier des événements entre eux.
Et le déroulement de la scène est comme étroitement lié à un spectacle que j'ai déjà tenté d'oublier.

Dans les traits détendus de l'homme nous faisant face, est comme caché le portrait d'un criminel impuni.

En clair, je divague à la vue du pistolet.

L'arme, si semblable.
La même couleur, la même taille, le même aspect.
L'ensemble me replonge dans de sombres souvenirs.

L'homme a une durée de vie limitée mais est assez stupide pour concevoir des objets raccourcissant celle-ci.

Pourtant tuer est un métier.
Il faut imaginer un père de famille prêt à tuer pour faire vivre sa famille.
Prêt à détruire des familles juste pour que la sienne vive.

Je ne sais pas si le criminel qui a achevé mes parents était payé, si il était engagé ou bien juste était un pauvre taré, s'il avait une famille ou a tué par jalousie.
Je ne peux pas savoir, je ne pourrais jamais savoir.
De toute façon connaître la vérité ne les fera pas revenir, c'est un combat inutile.

Je ne peux pas rester là à regarder Rayan se faire descendre.
Réunissant tout le courage que je peux, je renverse la large benne dans un bruit assourdissant de fracas.

L'homme bien que professionnel, se retourne en même temps que le milliardaire.
Monsieur Abdas plus rapide, gagne l'avantage et profite de ce moment d'inattention.

En quelques secondes, l'homme d'affaires, le désarme, prend un mauvais coup dans la mâchoire mais le cloue au sol.

Je suis étonnée de la rapidité dont-il a fait preuve et je reste sans voix.
Il doit sûrement pratiquer des sports de combats, c'est la seule explication à cette rapidité ou bien c'est un loup-garou mais ça ne me semble pas très rationnel.

«Pour qui tu travailles?!»
S'énerve t'il en le saisissant par le col du tee shirt à même le sol.

«J'appelle la police.»
L'informais-je tandis que celui-ci tente de faire parler le type qui vient de nous faire passer à côté de la mort.

«Qui te paye?!»
S'énerve le milliardaire en cherchant une réponse.

«Combien tu es payé?»
Pousuit-il en lui infligeant un autre coup dans le visage.

«La question n'est pas combien mais par qui.»
Renchérit le type sans ciller.

Énervé, le businessman lui colle l'arme contre la tempe.

«Tire Rayan, on se retrouvera bientôt.»
Ricane l'homme avant de se faire amoché le visage, un filet de sang s'écoule de la lèvre supérieur et son ricanement s'intensifie.

«Non Rayan, ne fais pas ça!»
Hurlais-je en me rapprochant d'eux.

«Je ne suis pas seul mais toi tu l'es, ne crois pas que savoir te battre t'aideras.»
Affirme t'il en arrêtant de railler, et plus loin les sirènes de polices viennent interrompre l'échange.

«Qui te paye?»
Continue Rayan, prêt à tout pour savoir.

«Je te paye le double si tu me donnes un nom.»
Finit-il par lâcher en espérant le faire changer d'avis.

Deux voitures aux gyrophares clignotants viennent à notre hauteur dans un grand crissement de pneus.
L'homme n'a pas le temps d'accepter ou de refuser.
Seulement, il hoche la tête négativement avec un rictus moquer aux lèvres.

Sortant des véhicules avec une grande rapidité, ils viennent encercler les bras du malandrin.

Il est embarqué sous les yeux des touristes curieux, l'arme est saisie, il est menotté et dirigé dans un véhicule.

«Veuillez-nous suivre pour votre déposition.»
Nous informe une femme en nous emmenant vers une voiture.

Assise à côté de Rayan dans sa grande voiture mes mains tremblent.
Inconsciemment et par nervosité, je me ronge les ongles depuis que nous avons quitté le front de mer.

Le chauffeur du milliardaire est venu nous récupérer en sortant du commissariat.
Il a rempli les papiers, les formulaires avant d'appeler son conducteur, accompagné d'un agent de sécurité personnel avec qui nous avons été escorté jusqu'au retour en avion.

Après quelques minutes, il saisit ma main qui s'attaque à mes ongles et la serre contre lui, comme pour me rassurer.

«Est-ce que ça va Athéna?»
Après sa question, je ne répond pas immédiatement et il reprend alors.

«Je suis là, ça va aller.»
À ces mots, je tourne la tête dans sa direction et lui offre un petit sourire timide.

«Tu as été super, tu nous as sauvé.»
Affirme t'il tout en passant son pouce sur ma joue froide.

«Est-ce que je peux rentrer avec toi?»
Le questionnais-je, soucieuse de rentrer seule, et de passer la fin de la nuit dans mon appartement après les événements de la soirée.

Le jour va se lever avant notre retour, j'aimerai me reposer un peu chez lui, au moins pour quelques heures.

Être avec lui, en sa compagnie est la seule chose que je désire à ce moment là, je ne veux pas qu'il me laisse seule...

«J'allais te le proposer, évidemment.»
Me soulage t'il, sa voix douce est apaisante, je pose ma tête sur son épaule et m'assoupis dans cette position.

«Le pire était à venir...»

•••

STINKERWhere stories live. Discover now