Dark Stories (Tome 3) <Terminé>

Le Livre

Marc était un écrivain très célèbre, qui avait reçu de nombreux prix et dont toutes les critiques vantaient le talent. Il recevait chaque jour des lettres de fans et également des manuscrits d'écrivains amateurs. Il répondait aux fans par des lettres mais il prenait un malin plaisir à critiquer les manuscrits, à affirmer que leur auteur n'avait aucun talent et à leur dire que ce métier n'était sûrement pas fait pour eux.

Un jour, Marc reçu un manuscrit écrit dans un très beau livre relié. Il lu le premier chapitre et avait l'impression qu'il connaissait cette histoire. Il continua donc sa lecture, toujours avec le même sentiment. Plus il avançait dans l'intrigue, plus il était persuadé de connaître la fin. Il était déjà tard mais Marc voulait à tout prix savoir s'il avait raison ou non.

Il continua à lire, encore et encore et réalisa que les dernières pages étaient collées. Il les décolla et continua sa lecture.

Il se sentait de plus en plus fatigué mais il continua encore et toujours.

Enfin, il finit le livre. C'était exactement la fin qu'il pensait : Le mari était pendu au moment même où sa femme se suicidait.

Après le mot "FIN", il était écrit un commentaire de l'auteure.

" Je sais ce que vous allez dire : mon livre est pitoyable et je n'ai aucun talent. Je le sais, car vous me l'avez déjà dit, il y a quelques années, la première fois que je vous ai envoyé cette histoire. Je sais que vous dites ça à tous les jeunes auteurs, mais je ne suis pas d'accord. Cette histoire, j'ai mis des années à l'écrire, à la corriger, à l'élaborer, à la soigner. Quand vous m'avez envoyé votre réponse, j'étais abbatue. Alors, j'ai décidé de me venger. Vous avez dû décoller les dernières pages pour lire, n'est ce pas ? Eh bien, elles contenaient de l'arsenic. Vous vous sentez fatigué ? C'est normal. C'est l'un de ces effets avant que votre coeur ne s'arrête définitivement. Ne dérangez pas les urgences, l'arsenic n'a pas d'antidote, et, de toute façon vous y êtes exposé depuis trop longtemps".

Marc se sentait mal et il réalisa que c'était bientôt sa fin. Dans un acte désespéré, il essaye d'aller prévenir ses voisins, mais il s'écroula, sans vie, devant sa porte.

***

Chers auteurs, soyez donc aimables et humbles...