Epilogue

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Petite note de l'auteur: Comme vous me le remarquerez assez vite, cette dernière partie est écrite au présent et non au passé comme les parties précédentes. Ceci n'est pas une faute de concordance des temps, comme vous pourrez le croire. En effet, Natacha, étant mutilée, a perdu son pouvoir familial, donc toute sa mémoire. Ainsi cette dernière vit dans un éternel présent.

Sur ce, je vous remercie d'avoir suivie cette fanfiction de la passe miroir jusqu'au bout

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Je me promène dans le beau jardin tout blanc du sanatorium, avec aux bras un panier.

Il y a des sapins qui me pique les doigts, de la neige qui brille comme des étoiles, et des buissons avec des baies blanches toutes scintillantes. Elles sont si belles. Il faut qu'absolument que j'engoûte une. Je m'accroupis et j'en cueille, puis je les mange une par une, tant pis s'il n'y en a pas dans mon panier. Et puis, ce n'est pas la dame tout en blanc qui m'observe au loin qui me grondera.

Les fruits sont très bons. Ce drôle de goût sucré, j'ai l'impression d'en avoir déjà mangé, mais je ne sais plus quand.

Et puis là, au loin, je vois un chapeau tout rond qui s'envole commeun oiseau. Il est si beau avec son ruban blanc que je veux l'attraper. Je laisse tomber mon panier vide et cours. Il faut que je le prenne !

J'entends la dame tout en blanc qui me crie d'arrêter de bouger. Mais je neveux pas. Il faut que j'attrape ce chapeau. Je saute, je saute, etenfin je l'ai dans mes mains. Il est si doux, si beau ce chapeau.Mais je ne sais pas quoi en faire.

Je regarde autour des grands arbres aux épines, et voit deux dames qui discutent. Peut-être que ce chapeau est à elles. Alors je piétine la neige, et m'approche des deux femmes. Je les regarde,émerveillée.

La première est toute petite avec des grosses boucles brunes et des toutes petites lunettes. La deuxième est grande avec des très joliesboucles d'or. Elle est si belle. Je vais lui donner le chapeau parce qu'elle est la plus jolie des deux et que le chapeau lui iramieux. Mais après la petite dame va être triste de ne pas avoir le chapeau, alors je vais plutôt le lui tendre. Je suis sûre qu'elle sera contente de l'avoir.

- Merci, Madame, me dit-elle timidement, en s'empressant de me prendre le chapeau des mains.

Je lui souris puis je m'en vais. Je vois mon panier, un peu plus loin,mais je n'ai plus envie de manger les petits fruits. En plus, j'ai trop mangé, j'ai mal au ventre maintenant.

Ce que je veux à présent, c'est de courir dans la douce masse blanchede la neige. Tant pis si la dame en blanc qui n'arrête pas de me suivre ne m'attrape pas. Tant pis si ma robe toute blanche est mouillée. Je me sens si heureuse.

- Ah, oui, au fait, Ophélie, je vous présente votre future belle-mère.

𝕸é𝖒𝖔𝖎𝖗𝖊𝖘 𝕯'𝖚𝖓𝖊 𝕮𝖍𝖗𝖔𝖓𝖎𝖖𝖚𝖊𝖚𝖘𝖊Where stories live. Discover now