Prologue

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Today, this is a great day for the royal family, for the monarchy, and for France because today is the wedding of -

Je change de chaîne.

Nous sommes situés devant la cathédrale Notre-Dame de Paris où dans quelques instants va avoir lieu le mariage le plus attendu de l'année. Comme vous pouvez voir derrière moi, la foule est amassée devant l'entrée de la cathédrale afin de tenter d'apercevoir et de saluer la famille royale et les futurs époux. Il y a beaucoup d'agitation ici car les invités ne cessent d'arriver. La famille royale espagnole vient justement d'arriver -

- Mais ce n'est pas vrai t'es pas encore prête ! râle ma petite soeur qui a attrapé la télécommande, coupant la télévision. Tu crois que c'est le moment de regarder ces conneries ?

Elle a raison. Je ne bronche donc pas, préférant éviter de me recevoir une télécommande en pleine face.

- Maman va te tuer, tu le sais ça ?

- Roh ça va Maggie, détends-toi un peu.

- Dépêches-toi de venir, m'ordonne ma soeur depuis l'encadrement de la porte.

Je la suis à toute vitesse.

- T'es prête ?

- Oui.

Nous comptons en coeur jusqu'à trois avant de nous écrier dans un fou rire « tempête ! ». Nous ouvrons chacune un des battants de la double porte. Notre mère nous fonce dessus à toute hâte, nous entrainant au centre de la pièce.

- Ah Margarette tu es là ! Dieu merci, tu l'as ramenée à temps, elle s'adresse ensuite à moi sur un tout autre ton. Où te cachais-tu ? Cela fait un moment que nous te cherchons. Tu crois que c'est le moment d'être introuvable ? Cette enfant même adulte est irrécupérable. Quand vas-tu en fin être responsable ? S'il te plaît, Hariette, arrête de faire l'enfant et vas t'habiller décemment je te prie.

- Je suis là maman et je vais m'habiller de ce pas. On va être à l'heure, je tente de rassurer ma tempête de mère beaucoup trop agitée.

- Encore heureux, il ne manquerait plus que cela.

Trois couturières arrivent en vitesse portant ma robe. Je me laisse faire en fonction de ce que l'on m'ordonne « levez votre jambe droite », « levez votre jambe gauche », « rentrez votre ventre un instant », « tournez-vous légèrement vers la droite », « tendez votre jambe droite », « tendez votre jambe gauche ». Cette danse acrobatique touche enfin à sa fin. Mais à peine les trois filles parties, trois nouvelles arrivent. Deux d'entre elles s'affairent à ma coiffure alors que la restante s'attaque au maquillage. De nouveau, j'obéis aux ordres « fermez les yeux, je vous prie », « levez les yeux vers le haut », « regardez vers le bas », « pincez vos lèvres entre elles ». Tout ceci se termine une bonne fois pour toute.

Je me regarde dans la glace. Le résultat me plait plutôt bien. La robe est splendide avec cette dentelle au niveau du col. Tous les petits détails brodés la rendent magnifique. Aussi précieuse qu'un bijou, c'est un chef-d'uvre ! Le voile qui l'accompagne n'est pas des moindres. Le mariage des deux est tout simplement parfait. Je m'attarde sur le haut de mon corps. Mes cheveux sont rassemblés dans un chignon bas. Quelques mèches ondulées tombent à l'avant. Je ne voulais pas quelque chose de trop stricte à la danseuse classique mais j'étais obligée de me plier au protocole. Ce compromis plutôt en faveur du protocole me convient tout de même assez bien. Je remarque que ma maquilleuse a fait du bon travail. Mes cernes dû à une nuit plus qu'agitée étaient nettement visible ce matin, mais en ce moment, sont inexistants. Le maquillage qu'elle m'a fait est simple et sobre mais me rend parfaitement convenable.

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