Chapitre IV

1.7K 255 270
                                    

en média: Uncover -> Zara Larsson

Les yeux écarquillés, je regardai Linda, puis soulevai avec douceur les morceaux de tissus de velours pourpre

Oops! This image does not follow our content guidelines. To continue publishing, please remove it or upload a different image.

Les yeux écarquillés, je regardai Linda, puis soulevai avec douceur les morceaux de tissus de velours pourpre. J'y découvris à l'intérieur un petit carnet à spirales disposé harmonieusement dans le fond la boîtes. Je le pris délicatement entre mes mains, intriguée. Celui-ci était recouvert de cuir rouge et noir qui commençait à se craqueler ainsi qu'un ruban de satin, noir également, qui fermait le carnet avec un élégant nœud. Je caressai la couverture, du bout du doigt, évitant de l'abîmer davantage. Il avait l'air très fragile c'est pourquoi je le reposai entre les couches de velours qui l'enveloppaient avec la plus grande minutie possible. Je partis la remonter dans ma chambre, car je voulais lire le contenu du carnet à tête reposée.

Le restant de la journée passa à une vitesse folle. J'eus tout de même le temps de commencer mes devoirs et de terminer le livre que m'avait offert ma tante.

Le soir, dans mon lit, j'étais confuse. Linda s'en rendit compte quand elle vint me souhaiter une bonne nuit. J'étais excitée à l'idée de lire le mystérieux petit carnet, mais en même temps, j'avais peur que découvrir des choses sur mon passé change notre relation. Lorsque je lui fis part de mon doute, elle me répondit que rien au monde ne pourrait la modifier. Elle était heureuse de m'avoir adopté et savais pertinemment que je devais connaître un jour ou l'autre la vérité sur mes véritables parents. Je lui souris, rassurée de m'être confiée à elle. Elle déposa un baiser sur mon front et quitta ma chambre. Je me redressai, de manière à m'assoir confortablement sur mon lit et attrapai la boîte laquée que j'avais posé sur ma table de chevet. Je ressortis le carnet et caressai à nouveau sa couverture. Mon ongle s'enfonça dans une rainure et je remarquais qu'un croissant de lune était gravé à travers le cuir. Je sortis le pendentif de sous mon pyjama et le déposai par-dessus le motif du carnet. Ils étaient identiques et s'emboîtaient parfaitement l'un dans l'autre.

À ce moment, je ressentis une sorte de chaleur à l'intérieur de mes mains, ce qui me fit sursauter. À mon grand étonnement, cette sensation n'était pas celle de la brûlure mais était plutôt agréable. Je fermais les yeux, détendue. J'eus soudain l'impression de me trouver à l'intérieur de la scène. Je vis une jeune femme, assise à un bureau, en train d'écrire dans ce carnet. Je la visualisai parfaitement. Ses cheveux blonds étaient recouverts d'un chapeau gris. Elle semblait très concentrée. Je rouvris ensuite les yeux, mettant fin à ce moment à la fois étrange et magique.

Je ne comprenais pas trop ce qu'il venait de se passer, pourquoi tout d'un coup, j'arrivais à visualiser le passé de cet objet et pas celui d'un autre avant. Quel lien me retenait à la femme blonde ? Pourquoi ce carnet ? Qu'avait- il de si particulier pour que la bibliothécaire soit chargée de me le transmettre ? Une nouvelle foule de questions se bousculèrent dans ma tête. Je décidai de les mettre de côté pour le moment et détachai le nœud afin d'ouvrir le carnet. Un tas de lettres s'échappèrent d'un des rabats.

En les rangeant, je vis qu'elles étaient toutes écrites à la main sur le même papier à lettres, décoré d'un petit croissant de lune doré en haut à droite et de petites étoiles dorées également dans chaque coin et numérotées. L'écriture avec laquelle elles avaient été réalisé était légèrement italique et cursive. On voyait que la personne aimait la calligraphie et prenait soin de s'appliquer dans chacune de ses écritures. Je pris ensuite la lettre numéro une et commençai à la lire. Au fur et à mesure de ma lecture, une larme roula sur ma joue, sans que je m'en rende compte.

Fille de la Lune Where stories live. Discover now