Chapitre XI

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en média: Impossible -> James Arthur

Mon cœur manqua un battement, sous le choc

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Mon cœur manqua un battement, sous le choc. Je me sentais presque coupable et hésitais à parler de mon rêve à Lee-Lou. Ma meilleure amie trouverait peut-être une explication logique, chose que je n'avais pas. J'ouvris la bouche, prête à faire sortir les mots, puis finalement me repris. Même si je n'aimais pas lui mentir, dans une situation pareille, il le fallait. Si mes rêves s'avéraient réellement prémonitoires, je ne souhaitais pas la mettre en danger, ni qu'elle ait ce secret à gérer. Il était lourd à porter et je devais assumer ce rôle. Pourquii moi ? Je n'en savais rien. J'étais d'ailleurs persuadée que ce genre de phénomène n'arrivait que dans les livres ou dans les films.

– Hé ho ! Léna, tu m'entends ? me dit mon amie, tout en me secouant le bras.

– Oui oui, désolée j'étais ailleurs...

– Ça a sonné, fait qu'on se grouille, sinon on va être en retard en cours, me pressa-t-elle.

Le reste de la journée se passa difficilement. J'étais sans cesse perturbée par mon rêve et ce qui avait pu se passer dans le bus avec Jade. De nouvelles pensées m'assaillaient. Passive, j'écoutais les cours mais, malgré tous mes efforts, je n'arrivais pas à être concentrée.

Le soir, la mère de Lee-Lou, me déposa devant chez moi. Linda avait eu une urgence à l'hôpital et ne pouvait pas rentrer tout de suite. Cela m'attristait un peu car nous devions passer la soirée toutes les deux, mais en même  temps, je savais que son métier lui tenait à cœur et qu'il avait un rythme de travail variable, selon les besoins. Ame, la maman de Lee-Lou s'était gentiment proposée pour me ramener. C'était une femme vraiment sympathique, très serviable et généreuse, mais également fascinante. Son prénom, d'ailleurs, signifiait ciel ou pluie en japonais, son pays d'origine. Ma meilleure amie avait hérité de ses jolis yeux en amande, qu'elle maquillait régulièrement de khôl et de sa longue et lisse chevelure noire d'ébène, caractéristiques de ces pays asiatiques.

Lorsque la voiture se gara devant mon portail, j'en sortis, les saluai puis claquai la portière. Je farfouillai dans mon sac à la recherche de mes clés tandis que cette dernière repartait.

Je les sortis enfin de la poche avant de mon sac à dos, et ouvris la porte. La main sur la poignée, j'arrêterai mon geste quand une douleur fulgurante me parcourut le corps. Je tressaillai de peur. Aussitôt, ma migraine revint et je fus obligée de me tenir aux murs, pour ne pas tomber. J'ouvris difficilement la porte du domicile. La boule de douleur affluait dans mon crâne et résonnait dans mes tempes.  Je me sentais faible. Titubante et à bout de forces, je marchai jusqu'à la table en bois de la cuisine, la plus proche, et m'assis. Je me pris la tête dans les mains afin de calmer ma migraine.

Léna, Léna...

Je sursautai à l'entente de cette voix susurante. J'ouvris la bouche et, rassemblant le peu de forces qu'il me restait, prononçai les trois mots que je réussis à articuler.

Fille de la Lune Where stories live. Discover now