Chapitre XXXIV

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en média: Viva la vida -> Coldplay

– Salut ! Je ne suis pas là pour le moment, laisse un message et je te rappellerais !

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– Salut ! Je ne suis pas là pour le moment, laisse un message et je te rappellerais !

D'un coup sec, je raccrochai, mettant fin à la voix automatique du répondeur, puis rangeai nerveusement mon téléphone dans la poche avant de mon sac à dos. Léna ne répondait plus ni à mes messages ni à mes appels. Cela faisait une semaine qu'elle désertait le lycée, ne ne présentant plus en cours. Cela ne lui ressemblait pas et j'avais constamment cette peur qu'il lui soit arrivé quelque chose. Je n'avais jamais vécu ce genre de situation auparavant et celle de ma meilleure amie m'inquiétait. Aucune nouvelle d'elle depuis une bonne semaine. Rien. Je connaissais un proverbe qui disait: «Pas de nouvelles, bonnes nouvelles». Dans mon cas, je n'étais pas certaine que cela s'avérait vrai. Linda, sa mère adoptive, ne répondait pas non plus lorsque j'avais essayé de la joindre et cela augmentait mon taux d'inquiétude.

Je savais que la situation familiale de Léna était loin d'être idéale. Ses parents s'étaient sacrifiés pour la laisser en vie, l'avaient confié à Linda pour qu'elle la protège et avaient coupé tous les ponts avec leurs proches respectifs. Désormais que j'étais en connaissance de tous les détails de ses antécédents familiaux, je pouvais même affirmer que des personnes la pourchassaient. Mon amie m'avait mise dans la confidence lorsque son fardeau lui était devenu trop lourd et impossible à porter.

Une fois au courant de son passé plutôt atypique, je lui avais promis que je ne divulguerai rien sans son autorisation. Je soupirai, plongée dans mes pensées. Je revins brusquement à la réalité à l'entente d'un retentissement strident. La cloche, qui délimitait la fin de la pause méridienne pour les secondes, me fit immédiatement sursauter, mettant ainsi fin à ces tourments cérébraux. L'établissement semblait vide et fade sans la présence de Léna. Je balayai du regard l'étendue de la cours et celui-ci s'arrêta soudain sur Brian, assis sur un banc, seul, la tête entre les mains. Cela me faisait de la peine de le voir ainsi. Je savais au fond de moi qu'il souffrait autant que moi de la disparition du dernier membre de notre trio. Je m'approchai de lui.

– Hey !

Il releva la tête vers moi.

– Ah salut, Lee-Lou.

Sa voix, d'ordinaire gaie, ne reflétait plus aucune intonation.

– Je peux m'assoir ? lui demandai-je en pointant du doigt, la place disponible sur le banc à ses cotés.

– Oui bien sûr, vas y.

Je m'assis en silence. Quelques minutes passèrent et je décidai de rompre ce malaise qui s'installait progressivement entre nous.

– Elle te manque à toi aussi, n'est-ce pas ?

Il me regarda et je décelai une pointe de tristesse dans ses iris.

– Plus que tu ne le penses. Elle me manque atrocement. Rien n'est plus pareil depuis qu'elle est partie. Regarde, même entre nous. On est devenu distants, froids l'un envers l'autre. J'en deviens fou, Lee-Lou. Je ne peux m'empêcher de penser à elle. À ce qu'elle m'a dit avant de s'en aller encore une fois. Elle obsède chacune de mes pensées, sans jamais les quitter. Je ne sais plus quoi faire.

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