Chapitre 6.

12.3K 539 89
                                    

***

"Il ne te fera rien, je vais veiller sur toi." - Harry

***

   On tourne nos visages vers lui, Ray commence à rire. Je redirige mon regard sur lui, il me regarde dans les yeux.
   — T'entends ça ? son visage devient sérieux.
   — Laisse-la, intervient à nouveau Harry, que gagnes-tu en la tuant ?
   — Son silence ? Ma liberté peut-être, Ray reporte son regard sur Harry.
   Il me regarde de ses yeux verts, sa main balaye sa mèche en arrière et je ne peux m'empêcher de l'admirer. Ses yeux ne me regardent plus, ils jonglent désormais entre ceux de Ray.
   — Elle n'a rien vu, affirme-t-il, alors laisse-la.
   Ray secoue la tête, il se resserre contre moi. Mes yeux ne font que l'identifier.
   — La prochaine fois qu'elle voit quelque chose, je la tue, il me regarde droit dans les yeux, est-ce compris ?
   J'hoche la tête, il me lâche doucement. Je me surprends à courir vers Harry, celui-ci déploie un bras pour m'y inviter en dessous. La joie de le voir, me fit faire quelque chose que je n'aurais peut-être pas dû. Mais je me sentais dans le besoin de le faire, il était la seule personne qui pouvait comprendre ma position.
   J'enroule son cou de mes bras, les siens eux pendouillent le long de son corps. Il lui fallut quelques secondes pour enlacer mon corps de ses grands bras, sa joue se presse contre ma tempe et je sens son souffle sur mon crâne. Ses pas résonnent près de nous, puis s'éloignent de la rue. Je me desserre de lui, mes joues s'enflamment, qu'est-ce qu'il m'a pris ? Mes yeux n'osent pas le regarder.
   — Tu vas bien ? ses paroles me lancent un long frisson le long de ma colonne vertébrale.
   — Je.. Oui, je murmure presque.
   — Pourquoi étais tu ici ? sa voix est plus dure qu'il y a quelques secondes.
   — Je rentrais de mon job, je remonte mon regard vers le sien.
   — Fuck! il s'éloigne d'un pat de moi. Personne ne pouvait aller te chercher ?
   Je secoue la tête, je ne veux pas dépendre de quelqu'un. Je l'entends soupirer, mes yeux ne cessent de regarder à quel point sa beauté est incroyable. Son regard se repose sur moi, je mords l'intérieur de ma joue nerveusement.
   — Tu dois faire plus attention, il dit simplement.
   — Harry..., je tente.
   Son regard m'interroge plus gentiment, mes joues rougissent.
   — Il est le petit ami de ma nouvelle patronne, j'attends qu'il explose mais non, il hoche juste la tête.
   — Démissionne.
   — Je ne peux pas, j'ai besoin de cet argent. Puis elle est mon amie, je baisse la tête, ne supportant plus son regard sur moi.
   — Ma soeur, ton amie ?
   J'hoche doucement la tête, ses converses touchent mes dr.martens. Son corps touche presque le mien, je sens mon coeur battre à toute allure. J'ai presque l'impression de l'entendre taper contre ma cage thoracique.
   — Regarde moi.
   Je relève doucement le regard vers le sien, il hoche la tête pour me rassurer. Ses yeux dégagent de la douceur, et ses lèvres affichent un léger sourire.
   — Il ne te fera rien, je vais veiller sur toi.
   — Pourquoi tu fais ça ? je regrette d'avoir dit ça au moment où le dernier mot a franchi mes lèvres.
   Je m'attends à ce qu'il s'énerve, ou quelque chose dans ce genre. Mais non, sa façon de me regarder reste la même il hausse seulement les épaules. Il tourne les talons me laissant seule.
   — Viens, je te ramène, ses pas s'arrêtent voyants que je me déplace pas, Vanessa ?
   Je secoue la tête, demain je me retrouverais toute seule avec tous ses secrets. Je vais saturer arriver à un moment tout devra sortir, et tant qu'il est là je dois me confier à lui. Il se retourne complètement vers moi, les larmes montent noyant mes yeux. Il marche lentement vers moi, ses yeux analysent mon visage, mon expression. Il paraît perdu.
   — Qu'est-ce qu'il y a ?
   — Je porte trop de choses en moi, il n'y a qu'à toi que je peux confier tout ça, une larme dégringole et je l'essuie immédiatement, je ne sais pas quand je te reverrais alors je...
   — Demain, tu me reverras demain, il me coupe doucement, ma respiration s'est bloquée pendant qu'il parlait.
   Je soupire de soulagement, mes yeux lâchent la deuxième larme que je laisse doucement couler le long de ma joue. Il l'essuie lui-même ce qui me surprit vraiment de sa part.
   — Tu n'as pas à te sentir seule la dedans, il souffle en secouant la tête. Car tu m'as moi. Maintenant tu pourras me parler.
   Ma respiration se calme, ses mots m'apaisent. Il n'est pas celui dont tout le monde parle, il est comme hier soir. Mais sera-t-il comme ça demain.
   — On peut y aller maintenant ? ses yeux sont d'un vert extrêmement clair.
   Son visage reflète celui d'un ange, ce qui contraste avec son côté sombre. J'hoche la tête, et il se retourne et marche devant moi. Je le suis jusqu'un 4x4 noir, je monte dedans comme il me l'a demandé. Il est la seule personne en qui je dois faire confiance, et en qui je pense pouvoir le faire. Il est le seul, en ce moment qui sait ce qui se passe.

***

   Comme chaque matin, à la même heure mon réveil sonne. Je grogne en me tournant dans tous les sens frappant ma pauvre couette. J'arrête mon réveil et part dans la salle de bain. Je me lave sans mouiller mes cheveux, je les brosse et les laisse au naturel. Je maquille légèrement, j'enfile un pull noir court et un pantalon taille haut, bleu clair troué, et accessoirise ma tenue. J'enfile mes chaussures à talons, me parfume, je place bien mon bonnet sur ma tête et sors de la salle de bain.
   Je prends un sac à dos marron, et ma veste en cuir noire, avec un col en fourrure beige. Je perche tout ça sur mon avant-bras et descends sans oublier mon portable. Je passe discrètement dans le salon pour sortir, ne voulant pas que ma grand-mère ne me voit.
   — Tu sais, j'ai eu une adolescente comme fille avant toi, ricane-t-elle me voyant sur la pointe de mes pieds, alors fais-moi le plaisir d'aller manger ton petit déjeuner.
   — Mais Mamie je dois y aller s'il te plaît ! je la supplie en me remettant dans une posture normale.
   — Il n'y a pas de mais, ou autres, elle hausse ses sourcils parfaitement soignés.!Aller, hop !
   Je soupire et comme chaque matin, je lui obéis gentiment et par déjeuner.
   — À plus tard mamie ! je dis en enfilant ma veste, et passant mon sac sur mes épaules.
   — Passe une bonne journée, mon bébé.
   Je soupire à son surnom, je prends mes clefs et sors de l'appartement. Je referme la porte et me retourne, mon coeur rate un battement quand je vis cet homme dont la beauté est indescriptible, accosté le dos contre sa voiture noire. Ses bras sont croisés, ses cheveux soignement coincés dans un bonnet noir. Ses épaules cachées par une veste à capuche noire, un jean noir troué aux genoux, et des converses blanches aux pieds.
   Ses yeux se relèvent vers moi, ses lèvres se pincent ensemble faisant ressortir ses magnifiques fossettes, ma respiration s'accélère automatiquement. Il me fait perdre mes moyens, et je n'aime pas ça. Je marche tranquillement vers lui rangeant mon téléphone dans la poche de ma veste.
   — Salut, ses cils balayent ses joues, et un petit sourire tout mignon orne ses lèvres.
   — Hey, je réponds doucement, que fais-tu ici ?
   — Suis-je le seul à me rappeler de notre conversation d'hier soir ? il m'interroge du regard.
   Pendant un moment je me sentis perdue, je m'avance un pas plus près de lui. Ses yeux admirent chacun de mes faits et gestes.
   — Je vais veiller sur toi, Nessa, il m'assure en me rappelant ses paroles, donc, tu es prêtes ? Je t'emmène au travail.
   Je joue avec le bas de ma veste, que va penser Pearl en me voyant avec.
   — J'ai dit hier, à ta soeur que je ne te connaissais pas plus que ça..., je soupire.
   — Vous avez parlé de moi ? il demande surpris.
   — Oui, Ray et elle c'était disputés..., J'ai donc parler avec elle, et elle m'a tout dit, je regarde son expression, il ne faisait rien paraître.
   — Je te déposerais un peu avant la vitrine, elle ne te verra pas avec moi, il dit simplement, passe moi ton téléphone.
   Je le regarde confuse, il agite sa main pour que je le lui donne. J'enfouis ma main dans ma veste et en ressors mon téléphone que je dépose dans sa main.
   — Si Ray revient à la boutique, caches-toi dans la pièce du fond et envoie-moi un message." il tapote sur mon écran avant de verrouiller mon iPhone et me le rendre. Ok ?
   — Ok, il se décale de la voiture et fit le tour pour entrer côté conducteur.
   On arrive près de la boutique, il se gare et tourne son visage vers moi. Je regarde autour de nous, par peur que Ray soit là.
   — Il n'est pas là, ses quelques mots, réussissent à me rassurer, je passerais te chercher ce soir.
   Mon regard se porte sur son visage, j'hoche la tête reconnaissante. Il fait tout ça ne sent rien demander en échange, c'est ça qui, pour moi, fait de lui un ange.

Dark Spirit | h.s [ Réecriture ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant