CHAPITRE 2

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Les trois premiers mois, on ne voyait pas que j'étais enceinte. J'en ai profiter pour valider ma licence. Ce n'était pas facile d'étudier avec tout ce que je ressentais, surtout que j'avais tout le temps sommeil, mais comme le disent mes parents, les Diallo sont des battants. J'ai aussi décider de retourner voir le psychologue car, je ne pouvais pas continuer de vivre dans la peur, il fallait que je reprenne ma vie en main.

J'avais fais de vrai progrès avec le psychologue, je sortais sans qu'on m'accompagne même si la peur était toujours là, dans un coin de ma tête, j'arrivais à rester dehors un peu plus que la dernière fois à chaque sortie.

Les mois passaient, et je me surprenais à toucher mon ventre qui gonflait comme un ballon. Mon corps s'est beaucoup transformé. La petite Safia, a maintenant de la chair sur les os. Mes amies disent que maintenant, je ressemble plus a une femme, mais je n'aime pas mes rondeurs, je ferai du sport après l'accouchement.

Les cours ont repris, cet années, je devrai m'inscrire en master, mais avec la grossesse, je préfère attendre l'année prochaine. J'aide papa et maman dans leurs dossiers à la maison pour m'occuper, en même temps c'est comme si je suivais un stage dans leur cabinet, ils sont trop stricts.

Parfois je sens le petit me donner des coups de pieds et je ne peux m'empêcher de sourire. Le gynécologue dit que cet un garçon. Les filles ont rempli ma chambre de vêtements pour bébé, alors qu'il me reste encore deux mois de grossesse. Papa a emménagé la chambre d'ami en nurserie pour son petit fils même si j'insiste sur le fait que je vais le donner en adoption. Maman dit que je dois l'allaiter au moins six mois avant de le donner, mais je sais que je ne suis pas obligée de le faire. Beaucoup d'enfants n'ont pas été nourris au sein et pourtant ils se portent bien, mais j'avais envie de lui donner le sein.

Il m'arrive de me dire que je pourrais le garder et l'aimer comme un parent normal le ferait mais j'ai peur. Et si en grandissant, il ressemble à son père, pourrai-je l'aimer. Si en le regardant, je me rappelle la façon dont il a été conçu, pourrai-je l'aimer. Je n'ai parler à personne de mes doutes car je sais déjà ce qu'ils me conseilleront. J'attends d'abord que mon fils vienne au monde pour décider.

Un matin, une semaine avant le huitième mois, je me suis réveillée avec des douleurs atroces. Mon ventre me faisait mal, je ressentais des contractions plus intenses que d'habitude. Je n'arrive pas a bougé du lit, je prend mon téléphone sur la table de chevet et appelle maman.

- Mon cœur, ça va

- Non m'man, j'ai mal au ventre, très mal

- J'arrive mon bébé

Heureusement que je ne ferme pas ma porte à clé, maman est entrée accompagnée de papa.

- T'as mal comment trésor

- J'ai des crampes, ça fait très mal et des douleurs dorsales, je n'arrive pas à bouger

- Chéri tu peux la porter jusqu'à la voiture, elle a besoin de voir un médecin

Papa me soulève et remarque une tache sur le drap

- Elle perd du sang chérie

- J'appelle l'hôpital pour prévenir son gynécologue. Fait attention à ne pas trop la secouer

Maman a priait pour moi dans la voiture. J'avais peur, oui peur pour mon enfant. S'il lui arrivait quelque chose. J'ai pleuré et prié Dieu pour que rien ne lui arrive. Nous sommes arrivés à l'hôpital trois quart d'heure plus tard et le médecin m'a aussitôt prise en charge.

- Il faut passer en salle d'accouchement, elle fait un accouchement prématuré

- Quels sont les risques pour mon fils

BrokenWhere stories live. Discover now