CHAPITRE 16

5.5K 838 142
                                    

Bonne et heureuse année 2020, que cette année soit meilleure que la dernière (2019 était trop dure Walahi, surtout coté finance, c'est comme si les mois étaient interminables).

Que cette nouvelle année soit notre année à chacun de nous, qu'elle nous apporte tout ce qui nous manquait.

Que ces 365 jours soient que bonheur, paix, joie, réussite, prospérité.

J'efface une larme qui s'était échappée malgré tout l'effort pour la retenir et le prends dans mes bras.

- Je t'aime plus que tout au monde, mon papa chéri, même ma propre vie.

- Maman : vous avez fini ? Ce jeune homme attend toujours une réponse.

Je l'avais oublié celui-là. Comme je lui ai dit ce matin, je ne serais jamais Madame Sidibé et je campe toujours sur ma décision, je me demande même ce qui lui a pris de venir en parler à mes parents, si moi la principale concernée, lui avait déjà dit non.

- Papa, Cheikh Tidiane, m'avait déjà fait part de ses intentions cet après-midi et ma réponse fut non. Ce n'est pas après quelques heures que je vais changer d'avis et pas parce qu'il est venu vous en parler. Et toi, tu devais savoir que cette méthode ne marchera pas, je suis assez grande pour que mes parents me forcent à faire quoi que ce soit. Si c'était tout, tu peux rentrer.

- Papa : bon je pense qu'il est préférable de vous laisser discuter, si besoin, je suis dans mon bureau.

- Maman : et moi, je vais m'occuper du dîner, j'espère que vous resterez manger avec nous, mon cher gendre.

- Tidiane : Inch'Allah, maman.

- Maman : Et toi chéri à moi, va regarder tes dessins animés.

- Salih : mais je veux rester ici avec tonton et maman.

- Maman : tonton Tidiane et ta maman ont besoin de parler seuls, truc d'adultes, quand ils auront fini, tu reviendras.

- Salih : OK

Si le regard pouvait tuer, ces deux seront six pieds sous terre. Nous sommes seuls au salon et comme monsieur n'a pas l'intention de partir, je me lève pour aller dans ma chambre. Il me retient en me tenant la main et me tire pour atterrir sur ses jambes.

- Tu es con ou quoi

- Qu'est-ce que j'ai fait

- Qu'est-ce que tu n'as pas fait ? Tu te pointes à l'école de mon fils, pour l'amener je ne sais où sans aviser ; tu m'embrasses en pleine journée dans la rue, alors que tu sais que je n'aime pas m'afficher ; tu viens chez moi, pour soi-disant demander ma main à mes parents, alors que je t'avais dit non, dans l'après-midi et maintenant, tu prends tellement tes aises que tu te permets de me faire asseoir sur tes jambes, dans le salon de mes parents ? En une seule journée, à toi tout seul, tu fais péter la barre des bêtises, sans compter tes bêtises passées, je risque de devenir folle en moins d'une semaine si j'accepte de devenir ta femme.

Il souriait bêtement, faut dire que bête, il l'était et je ne m'en suis rendu compte que récemment.

- Tu es tellement belle quand tu te fâches.

Le gars alors que j'essayais de me défaire de son emprise, qui me brûlait carrément la peau, resserrait son étreinte. Je pouvais sentir la chaleur de son corps, son souffle chaud sur mon coup, le battement frénétique de son cœur, qui cognait tellement, comme s'il demandait à sortir.

BrokenWhere stories live. Discover now