CHAPITRE 8

6.1K 931 152
                                    


-Waouh, mais elle est en beauté, la daronne. Tu vas où comme ça maman

-Je sors

-Avec les tatas folles

-Non, avec quelqu'un

-C'est vague ça. Je le connais

-Inspecteur Colombo, je suis en droit de sortir avec qui je veux sans avoir de compte à rendre et puis je suis ta mère, c'est moi qui pose les questions quand tu dois sortir

-Tu es très bizarre jeune fille, je n'aime pas ça, je n'aime vraiment pas quand tu me caches des choses

-Eh bien tu vas devoir t'y faire, c'est ça le monde des adultes

-Donc tu fais partie des adultes toi, je ne savais pas ha ha ha

Il a dévalé comme un voleur après avoir dit cela, il a raison de l'avoir fait, j'allais bien lui tirer les oreilles sinon. Aucun respect pour leur parent cette nouvelle génération. Enfin prête, je sors trouver mes parents au salon.

-Papa, maman, je sors, ne m'attendez pas pour le dîner

-Papa : et tu vas où comme ça

-Maman : avec les filles je suppose

-Non, avec un ami

-Papa : quel ami, il s'appelle comment ? Il vit où ? vous allez où ? Pourquoi je ne savais pas que tu sortais ? Et pourquoi même tu sors avec lui ?

-Je pense qu'il y a tellement d'avocat dans cette maison qu'elle a fini par se transformer en tribunal. C'est un nouvel ami, on va au restaurant, je ne sais pas où il vit et je pense être assez grande pour sortir sans t'informer à l'avance.

Mon père se lève, le visage déconfit et quitte le salon sans un mot, ni un petit regard.

-Maman :la princesse vient de contrarier son papounet chéri

-Mais je n'ai rien dit de mal

-Maman : tu l'as vexé. Vas le voir et excuse toi

Je suis devant le bureau de mes parents, à toquer depuis quelques secondes et pas de réponse. J'ouvre doucement et entre. On dirait qu'il ne m'a ni vu, ni senti, concentrer sur son écran d'ordinateur. Je viens m'assoir sur ses jambes, pose ma tête sur son épaule et entoure sa taille de mes mains.

-Tu veux me casser les jambes c'est ça

-J'ai juste envie que mon papounet me caresse le dos

-Et pour cela tu as besoin de me briser. Lèves-toi

-Tu ne veux pas me caresser le dos

-On t'a dit que tu dois forcément te mettre sur mes jambes pour cela

-Mais c'est comme ça que tu le faisais non

-Ça c'est quand tu étais encore une petite fille, je pouvais facilement te porter sur mes jambes mais maintenant tu es une adulte, tu peux t'assoir sur le canapé et je te caresserai le dos.

-Donc tu admets que je ne suis plus une enfant

-Oui tu as grandi, mais ce n'est pas ta taille, ni ton âge qui changeront le fait que pour moi, tu resteras toujours une enfant dans mon cœur de père.

-Je sais papa et je suis désolée pour tout à l'heure, mais j'aimerai que tu me considère comme une adulte au niveau personnel comme tu le fais au professionnel

-Je te comprends, ta mère a raison, je te couve trop même à ton âge, j'essaierai de ne pas trop d'étouffer dorénavant.

-Maman : j'ai toujours raison mon cher, heureusement que tu le reconnais, j'avais peur que tu continues sur cette voie même quand elle aura des petits enfants

BrokenOù les histoires vivent. Découvrez maintenant