CHAPITRE 46

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- Bonjour Ousmane.

- Safia, j'ai une très bonne nouvelle. Devine.

- Tu vas te marier.

- Un jour oui, mais pas cela.

- Quoi alors.

- Mon gars l'a retrouvé.

- Jure-le.

- Je le jure. En ce moment, il est en route vers la clinique Assiya, il dit l'avoir trouvé inconscient, je suis en chemin pour l'y retrouver.

- Oh merci, merci, merci. Tu es un ange Ousmane.

- Je n'ai rien fait de spécial.

- Si c'est grâce à toi qu'il a été retrouvé. Je vous rejoins là-bas. Merci encore.

- Arrête de me remercier et hâte-toi de venir rejoindre ton homme.

Je sors de mon bureau telle une furie, pour aller dans celui de mes parents, dans lequel je pénètre sans au préalable toquer.

- Oups, je suis vraiment désolée, je ne savais pas que vous étiez avec des clients. Je dois sortir, une urgence, je vous appelle.

- Att...

Je suis partie sans attendre mon reste. Dans la voiture, mon téléphone sonne et j'appuie sur l'oreillette.

- Allô

- Safia, c'est quoi ces manières, mba jaam.

- Maman, je suis sincèrement navrée pour tout à l'heure.

- Tu débarques dans mon bureau, pieds nus, sans toquer, et tu repars comme tu es arrivé. Que se passe-t-il.

- Il a été retrouvé, maman, Ousmane a retrouvé Tidiane. Il l'amène à la clinique Assiya, c'est là où je me rends en ce moment.

- Alhamdoulillah rabil alamine. C'est une très bonne nouvelle. Ton père et moi y serons dès que nous en aurons terminé avec notre entrevue, Inch'Allah.

- Inch'Allah maman.

- Mais ma chérie, j'espère que tu as porté des chaussures avant de sortir du bureau

- Chaussures!

- Regarde tes pieds.

Effectivement, je ne portais pas de chaussures.

J'ai l'habitude de les enlever quand je suis stressée ou fatiguée, j'ai certainement oublié de les remettre quand Ousmane m'a appelé pour me faire part de la bonne nouvelle.

J'appelle Rama, qui a tellement crié, que mon cerveau s'est retourné dans ma tête.

Au niveau de Dakar-plateau, j'ai acheté des tongs à un ambulant.

J'ai directement rejoint la chambre de bae, grâce à Ousmane, qui m'a guidé par téléphone.

Je le trouvais devant la porte, tel un garde du corps et lui sautais dessus.

- Ousmane. Merci, merci, merci.

- Ce n'est pas que je ne veux pas de ton étreinte, mais tu risques de m'étouffer et plus important, ton mari se trouve de l'autre côté de la porte, il risque de mal le prendre.

- Pardon, c'est juste l'émotion.

- Je comprends.

- Comment va-t-il ?

- Il est arrivé ici inconscient, le médecin est à l'intérieur, en train de l'ausculter.

Je me rongeais les ongles, en attendant que le docteur finisse. J'étais à la fois excitée et morte d'angoisse. Excitée de le revoir  en même temps angoissée qu'il me chasse de la chambre en me criant dessus.

BrokenWhere stories live. Discover now