CHAPITRE 17

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Je voyais mes tantes sourirent, se disant sûrement que j'ai été vendu pour la modique somme de cinquante mille. Même si mon homme a accepté la somme qui lui a été donnée par mon oncle, qui ne demande pas beaucoup, même pour donner la main de sa propre fille il en a demandé moins que cela, je suis certaine que Tidiane en a prévu plus et à vrai dire ce n'est pas ce qui m'intéresse, le mariage n'est pas une question de cadeau ou dot la plus chère, le mariage c'est se lier à la personne qui nous est chère.

- Tonton Mamoudou : alors il ne reste plus qu'à se mettre d'accord sur une date

- Tonton Lamine : mon fils, avant devenir, nous a fait savoir qu'il voulait que le mariage soit scellé le plus tôt possible. Pourquoi pas aujourd'hui même.

- Tonton Mamoudou : il est pressé d'avoir ma fille à ses côtés le jeune homme. Ce que je vous propose, mon aînée se marie après-demain Inch'Allah et comme elles sont comme des jumelles, pourquoi ne pas faire une seule cérémonie.

Je regarde mon futur mari, qui ne blaguait pas en disant qu'il voulait que la cérémonie se fasse aujourd'hui même. Il semblait vouloir dire non à cette proposition, mais quand nos regards se croisent, il comprend mon message. Il soupire longuement

- Bae : deux jours c'est supportable mais je veux ma femme le jour même

Tout le monde, sauf mes deux tantes, éclate de rire.

- Tonton Lamine : mon fils, pour sa future épouse, en plus de la dot, ce chèque de cinq millions, deux parures en or, une bague en or.de ma part, voici un chèque de deux millions et de la part de ma femme, un chèque de trois millions. Pour ses beaux-parents, il leur offre à chacun un billet pour La Mecque, pour avoir donné naissance à la femme de sa vie.

D'un côté, j'aperçus ma mère tout émue, effacer des larmes qui n'arrêtaient de couler et de l'autre, mes tantes, rouge de colère. Ah mes tantes, elles avaient la bouche grandement ouverte, elles doivent être sous le choc, aucune de leurs filles n'a reçu telle somme alors qu'elles étaient toutes vierges au mariage. Il faudrait que je remercie mon homme et mes beaux-parents pour tout cela.

L'affaire conclue, ils récitent la Fatiha et se donnent rendez-vous pour jeudi. Les membres de la famille, d'humeur déjà festive, étaient en train de chanter et de danser, il y a de quoi, un double mariage, ça se fête et surtout avec tout ce que je viens de recevoir.

Je me suis levée pour accompagner nos invités et bae, traînait les pieds pour rester derrière avec moi.

- Ton oncle est sadique, il ne pouvait pas simplement sceller le mariage aujourd'hui même, il veut ma mort ou quoi.

- Tu as vécu célibataire tout ce temps et tu n'es pas mort, ce n'est pas à deux jours du mariage que ça se fera. En tout cas, merci pour tout.

- Pour quoi ?

- Les chèques et les bijoux, les billets.

- Ah ça, ne me remercie pas, tu mérites plus. Je ne voulais juste pas me ruiner, nous avons un avenir à construire et il nous faut être financièrement stable, même si je suis sûr que je serais heureux avec toi-même dans une case en paille, dans un coin reculé.

- Dans tes rêves, prépare-toi à me construire un énorme château, au bord de la mer, je ne compte pas vivre dans un coin reculé, ni dans une case.

- Son oncle : fiston, je sais que tu es très épris de cette demoiselle et je comprends bien le pourquoi, si j'étais jeune, je te l'aurais volé, mais il faut y aller, vous aurez assez de temps pour discuter après-demain, si vous n'êtes bien sûr pas occupés à faire autre chose.

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