CHAPITRE 24

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J'étais assise près d'un étang, admirant le magnifique tableau, qui se dressait dans l'horizon. Ce magnifique ciel orangé, reflétant sur l'eau, une nuée d'oiseaux, virevoltant au-dessus, le soleil qui disparaissait derrière les arbres.

Il commençait à faire nuit, je décide de quitter les lieux, pour revenir le lendemain, je ne me lasserais jamais de cette vue. Je marche sur un sentier battu, mal éclairé. Je marchais pendant un long moment, mais je n'arrivais pas à sortir de cette forêt. Mes pieds me faisaient mal et je ne savais plus comment sortir de ce labyrinthe.

Assise sur la terre froide, je laissais libre cours à mes larmes. Je ne savais pas où je me trouvais, et je n'avais pas de téléphone sur moi pour appeler les miens, comment vais-je sortir de ce trou perdu.

Je pleurais de désespoir, quand je remarque une lumière scintillante au loin. Merci mon Dieu. C'est en courant que je me dirige vers la lumière. Une maison. Je toque et patiente. Une dizaine de secondes, la porte s'ouvre, sur un homme.

- Bonjour monsieur, je me suis perdue et...

- Tu ne t'es pas perdue, ma belle Safia, je t'attendais.

Cette voix, c'est impossible, comment. Je voulais courir, mais j'étais comme tétanisée, je ne pouvais faire aucun mouvement. Au moment où il essaie de me tirer vers lui, je retrouve ma motricité et tente de m'enfuir, il tient le bout de ma robe, qui se déchire.

J'avais froid, j'avais peur, j'étais un perdue, entourée de bois, les pieds nus, vêtements déchirés, le corps ensanglanté à cause des pierres tranchantes, sur lesquelles je tombais.

- Où cours-tu comme ça. Tu ne peux pas m'échapper, tu m'appartiens.

Je courais, courais, courais, et plus je courais, plus j'avais l'impression de n'aller nulle part. Je vois un homme, assis sur une pierre et cours dans sa direction.

- Monsieur, aidez-moi, il y a quelqu'un à ma poursuite, quelqu'un qui me veut du mal, je vous en supplie, aidez-moi.

L'individu se tourne et là, je perds l'équilibre. Comment était-ce possible, c'était lui, la même personne, mais comment a-t-il fait pour arriver là alors qu'il était derrière moi, juste quand j'apercevais l'homme sur la pierre, c'est impossible

- Alors ma belle, tu croyais pouvoir nous échapper. Je te l'ai dit, tu nous appartiens.

Il se mit à rire, telle dans un film d'horreur, pendant que je prenais mes jambes à mon coup. Je criais à l'aide de toutes mes forces, poursuivie par deux hommes.

Fatiguée, essoufflée, et nulle échappatoire, mes jambes me lâchent et je tombe. J'allais me résigner à mon sort, quand les paroles de mon père, me reviennent en boucle « les Diallo sont des battants ». Je suis une battante et je ne me laisserais pas faire, pas sans me battre.

C'est d'une force inouïe, que je me lève, prends mon courage à deux mains et décide de me défendre. Je vois de grosses pierres, que je prends et leur jette dessus, puis recommence à courir. Je trébuche et tombe d'une falaise, mais alors que je pensais mourir, c'est dans l'eau que je me retrouve.

Dans les profondeurs des eaux, je n'avais pas besoin de nager pour remonter à la surface, grâce à une force invisible, je me déplaçais dans l'eau sans faire de mouvement, et à vrai dire, je n'avais pas de force pour cela. Une lumière, vive, brillait et c'est comme si elle m'appelait. Quand je fus proche d'elle, j'aperçois une main, une énorme main, et une voix qui me disait « Safia, prend ma main ». Sans hésiter, je la prends et c'est comme si tout ceci, n'avait jamais existé, comme si ce n'était qu'un rêve.

BrokenWhere stories live. Discover now