4~Angelanielle...

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Un silence presque religieux régnait dans la salle. Personne n'osait briser le silence et en même temps,tout le monde était trop occupé à ressasser les paroles du roi. Que voulait-il dire par " le royaume est en danger et il n'y a qu'une seule d'entre vous qui pourra le sauver"?

Layela avait beau revenir sur les paroles de son père, elle ne comprenait pas leur sens. Mirwanda, elle, cachait ses émotions. Elle espérait qu'enfin, son père ait décidé de lui céder la place. Il se faisait quand même un peu vieux et il semblait fatigué des devoirs que lui incombaient sa fonction. Il fallait qu'il cède le flambeau. Mirwanda ne trouvait aucune autre explication logique aux paroles de détresse de son père.

Quant à Anielle, elle avait senti son cœur rater un battement. Alors voilà pourquoi son père était si tendu. Le royaume était menacé. Mais par qui? Et pourquoi ? La jeune femme préféra taire ses questions attendant que son père leur donne un peu plus de détails. Ses sœurs semblaient impatiente d'entendre la fin des mots de leur père. Bien que trop anxieuse, Anielle ne pouvait nier qu'elle était tout autant curieuse qu'elles.

- Comme vous le savez, il y'a une semaine quatre des nôtres ont été lâchement tué près de la frontière séparant notre royaume de celui d'Iystre.  Commença le roi en prenant le temps de choisir ses mots.

Anielle sentit son cœur se serrer d'une douleur atroce. Oui, elle avait eu connaissance de ces morts. Elle avait même pris part aux funérailles des défunts qui avaient laissé derrière eux des familles qui les pleurait sans relâche. Elle avait été tellement peinée qu'à un moment, elle avait voulu confronter ces bourreaux sans cœur qui prenaient la vie comme s'ils en avaient droit. Mais le peu de bon sens qui lui restait à ce moment là lui avait insufflé un peu de retenu.

- Nous le savons père. Les cris ne cessent de fuser dans les routes, il y'a maintenant une semaine. À croire que les familles n'ont toujours pas compris que leurs hommes sont six pieds sous terre et qu'il ne reviendront plus. S'agaça Layela.

- Laya... S'injura Anielle. Comment peux-tu être autant insensible à la souffrance de ces pauvres gens?

- Allons petite sœur. Tout le monde doit y passer un jour. À quoi bon gaspiller de l'eau et de l'énergie à pleurer ? Rétorqua Layela en haussant les épaules indifférente.

- Oui, on va tous passer par là. Mais ce n'est pas une raison pour être aussi indifférente à la peine d'autrui. Tu crois vraiment que tu aborderai la même pensée si c'était notre père qui était partit ? Que Dieu nous préserve.

- Petite sœur... Arrête d'être autant sentimentale. S'agaça encore plus Layela en soufflant.

Anielle resta silencieuse, blessée par les propos de sa sœur. Pourquoi Layela ne réfléchissait elle pas avant de parler. Elle se montrait si insolente des fois qu'il était impossible de la défendre quand les gens lui pointaient du doigts. Et ils n'étaient pas peu.

- J'espère que je peux reprendre. Annonça Arthur après avoir compris que plus personne ne parlerait.

Mirwanda rassembla ses mains sur ses cuisses recouvertes de sa robe blanche en adoptant une posture sérieuse. Elle prenait à cœur ce que voulait dire leur père et elle était bien plus intriguée qu'elle ne le laissait paraître. Elle se retint de passer ses mains dans sa chevelure de blé sous peur de montrer son anxiété. Elle a toujours été maîtresse d'elle-même. Ce n'est pas aujourd'hui qu'elle allait se dégonfler devant la mine sérieuse qu'abordait leur père.

- Père... Que voulez-vous dire par le royaume est en danger ? Demanda Mirwanda d'une voix posée où tonné une certaine autorité. Elle avait prit le temps nécessaire pour apprendre les fonctions qu'incombait les rois et reines. Elle savait qu'une reine se devait d'être affectueuse et toujours a l'écoute. Un roi se devait d'être autoritaire quand il le fallait. La voix de Mirwanda avait fini par prendre des ton autoritaire qu'elle utilisait pour faire valoir ses droits en tant que princesse. Layela, elle, utilisait son insolence pour se faire respecter et craindre par les sujets de son père. Ce qu'elle ne savait pas,c'est que ce n'était pas du respect qu'elle recevait en se comportant comme telle, mais bien de l'indifférence. Les employés l'ignoraient pour ne pas avoir à se confronter à elle. Et enfin, pour le peuple Lorien, Anielle était la douceur incarnée. Bien qu'elle ne se montrait que très rarement, les personnes qui avaient eu la chance d'échanger avec elle avaient trouvé en elle une intelligence exceptionnelle, une affection fraternelle et une beauté angélique. Il n'en fallait pas plus pour que ses deux sœurs se montrent jalouse d'elle. Pour elles, Anielle était une petite peureuse qui avait peur d'affronter le monde extérieur après le drame qu'avait vécu leur mère.

Trois Princesses Et Un Roi ""TOME 1"": << L' élue>>TERMINÉOnde histórias criam vida. Descubra agora