38~Rapprochement

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- ***Sous le ciel noir, étoilée
Se sont promis fidélité,
Deux êtres aux âmes tourmentés,
Mais dont l'oubli est dans le passé.

Le bonheur est tel un éclat,
Qu'un royaume a cherché durant,
Des décennies passées sous le chant,
En n'imaginant l'arrivée du soldat,
Qui libéra la splendeur des âmes,
Et agita d'une main ferme la poudre pourpre de l'amour.

En une soirée, une joie s'installa,
Dans le cœur du guerrier las,
La fête battait avec ardeur,
La belle de son cœur
Avait entendu ses cris de douleur,
Et avec amour, l'avait guérit de ses maux,
Par la seule force de ses espoirs nourrit par son cœur aimant.

Chantant sous la ronde étoilée,
Au clair de lune,
Le peuple se remit debout,
Juste pour célébrer ce nouveau départ,
Ce nouveau bonheur,
Ce nouveau mariage.
Vive les mariés...***

La nuit noire était porteuse d'une joie que nul n'avait encore vue. Même Arthur en était étonné, tant cet air magique qui planait dans les airs le paralysait. Il en oublia ses tourments et sa tristesses le temps d'un moment et savoura cet air joyeux sans jamais quitter du regard sa jeune fille qui était à présent la femme d'un autre homme. Bien que cette pensée le crispa, il se détendit tout de suite après en se rendant compte d'à quel point elle était heureuse, ses yeux fixés sur son mari qui en faisait autant.

Il fut encore un temps, il était agité à chaque instant en pensant à Anielle, et à son avenir. Si on lui avait dit un jour qu'elle se marierait avec un inconnu, et de plus, qu'elle serait heureuse de cette décision, il ne l'aurait pas cru. Mais que dire, alors qu'il était témoin de ce bonheur qui transpirait avec allégresse de sa jeune fille. Son sourire n'avait jamais été aussi pure, aussi vrai, aussi magnifique. Par sa seule force, il illuminait ce qui était autour, tel un feu d'artifice. Arthur leva un instant le regard vers le ciel à la recherche d'une présence qu'il souhaitait plus que tout au monde. Au même moment, une étoile filante traversa le ciel en un éclair, comme ci sa prière silencieuse avait été entendue. Un sourire se dessina sur les lèvres du vieux roi. "Merci d'avoir veillé sur elle, mon amour". Pensa le roi Arthur en son fort intérieur avant de rediriger son regard vers sa jeune fille.

Anielle recevait les félicitations de ses amies, en accolades, en embrassades, en sourires, en murmures... Des tas d'expressions se succèdaient avec une rapidité déconcertante sur son visage angélique. De la joie, à l'embarras, à l'étonnement et même à la tristesse. À cet instant même, elle avait le regard baissé, le visage légèrement ridé. Arthur fronça les sourcils en observant Mirwanda qui semblait elle aussi troublée. Qu'est-ce que Sonia, la femme de chambre de Mirwanda, avait bien pu dire aux jeunes femmes pour qu'elles aient soudain l'air triste.

Le vieux homme ne se fit pas attendre pour marcher vers ses enfants. Dalla qui était avec elles, tenait les mains de Anielle et la réconfortait, en déduit Arthur de par la posture de la vielle femme. Le petit assemblé remarqua son apparition et tout de suite Anielle tenta de cacher ses larmes en les essuyant d'un geste agité.

- Ma chère fille... Appela avec affection Arthur en ouvrant ses bras.

Anielle vint se réfugier dans les bras de son père et se serra tout contre lui. Arthur, étonné par cette attention toute particulière, serra l'étreinte de sa fille et posa une main sur sa tête couverte de son voile.

- Comme je suis heureux de te voir aussi épanouie. Souffla Arthur d'une voix émue.

- Merci père. Je suis comblée rien que par votre présence. Répondit Anielle en reniflant légèrement.

Trois Princesses Et Un Roi ""TOME 1"": << L' élue>>TERMINÉWhere stories live. Discover now