Trois Princesses Et Un Roi ""TOME 1"": << L' élue>>TERMINÉ

11~le rêve...

Il faisait sombre. Aucune lumière ne filtrait dans la noirceur qui régnait. Tout était calme. Mais ce n'était pas de ce calme rassurant et agréable. Non, c'était de ce calme qui annonçait que quelque chose allait arriver.

Angel ouvrit les yeux sur le néant qui l'entourait. Ses yeux furent baignés dans le noir sans pouvoir accrocher ne serait-ce qu'un intincelle de luminosité. L'ange battit des paupières en passant sa main sur son visage. Étrangement, il se sentait libre et léger dans ces ténèbres qui l'entouraient. Il se sentait serein et aucune once de peur ne venait perturber son tempérament de nature calme.

Il se redressa, les jambes étendus sur ce qu'il devinait être un étendu plat. Il passa ses mains sur la surface et sentit des chatouilles dans ses paumes. Il empoigna les choses qui caressaient ses paumes en essayant de deviner ce que c'était. C'était lisse et agréable au toucher. Une petite chaleur s'y dégageait laissant des frissons picoter les paumes tièdes de l'ange. Il ferma les yeux et inspira l'air qui semblait totalement pur.

Où était-il? Il ne le savait pas. Une chose était sûr, il se sentait bien, là, dans ce noir sans présence à ses côtés. Le roi finit par rouvrir les yeux. Il aimait peut-être la paix qui régnait sur cette surface, mais il se devait de savoir où il se trouvait.

D'aussi loin qu'il se souvienne, les rois des anges ne faisaient pas des rêves ordinaires. Chaque rêve avait un sens. Soit il détenait un message, un avertissement ou une prophétie. Quel était le but de son rêve à lui ? Cela faisait plus d'un siècle qu'il régnait et jamais il n'avait fait de rêve. Pourquoi était-ce le cas aujourd'hui ? Était-ce lié à la soudaine présence de l'homme de Lorien sur ses terres? Peut-être...

Angel se mit debout. Ses jambes étaient quelques peu engourdie. Alors il  les balança histoire de les dégourdir un peu. Il fit craquer sa nuque en passant ses mains dans les mèches qui caressaient son front. Le bel homme regarda autour de lui. Seul l'étendu noir se présentait à ses yeux, il ne voyait rien d'autre.

Inspirant une nouvelle goulée d'air, le roi ferma les yeux et essaya de se concentrer,de façon à ne penser à rien à part la force magique qui sommeillait en lui. Il était tout de même le roi Céleste, premier roi de la lignée royale après des décennies à être l'âme sœur D'Angelanielle. Ses deux statuts lui conféraient des pouvoirs que nul autre ange pouvait détenir. Même les sorciers étaient incapable de cerner l'étendu de ses pouvoirs. Seul sa reine pouvait l'apercevoir. Mais sa reine n'était pas, et jamais elle ne serait. Angelanielle était morte à jamais, il se devait de vivre tel ses prédécesseurs. Réclus du monde. Mais pourquoi sentait-il qu'il voulait adhérer à un changement ?

Angel expira en faisant le vide dans sa tête. Il se concentra sur un seul nom que son être prononçait tel un mantra religieux.

Angelanielle.... Angelanielle... Angelanielle...

L'ange sentit un fourmillement familier dans son ventre faisant son ascension vers sa poitrine continuant son chemin jusqu'à son cou. Des picotements se faisaient sentir dans l'entièreté de son corps.

Angelanielle... Angelanielle... Angelanielle...

La chaleur se diffusa jusqu'a dans son dos longeant sa colonne vertébrale. Des picotements se firent sentir en plus intense faisant grimacer le bel homme. C'était le rituel habituel. S'efforcer à utiliser ses pouvoirs sans la présence de son âme sœur était douloureux, beaucoup trop douloureux. Mais il fallait qu'il découvre ce pourquoi on l'avait appelé dans son sommeil.

Angelanielle... Angelanielle... Angelanielle...

Des craquements se firent entendre. On aurait dit des os qui se métamorphosaient. C'était le cas. Les os formant la colonne vertébrale de l'ange s'articulaient entre eux, dans le but de délivrer la vraie nature du roi. Celui-ci grimaça de douleur mais ne cria point. Il endura la douleur en serrant les dents et les poings. Une fois qu'il sentit le processus presque à terme, il posa sa paume de main sur sa poitrine, au dessus de son cœur, toujours les yeux fermés.